Vidi : Un réseau coopératif pour promouvoir des valeurs partagées

Pour fédérer autour d’un projet  médical commun et faire preuve de solidarité

Les 49 groupes membres du réseau sont unanimes quand ils expliquent leurs motivations à avoir rejoint le réseau coopératif Vidi : bénéficier du partage d’expérience avec les autres groupes, s’impliquer dans des commissions dédiées (référencement d’équipement, fidélisation des manipulateurs, Informatique, RSE…), se sentir ensemble plus forts dans un contexte menaçant de financiarisation de notre secteur, continuer à rendre leurs groupes plus attractifs pour pouvoir associer de jeunes radiologues… bref partager. Le modèle coopératif de Vidi laisse toute la place aux radiologues pour s’exprimer, pour définir un besoin et organiser une commission pour y répondre. Au-delà d’être facilitateur en permettant aux radiologues et leurs équipes de se concentrer sur l’excellence des soins, le réseau Vidi permet de sortir de l’isolement et d’apporter des réponses aux diverses questions en s’adressant à l’ensemble du réseau. Comme en témoigne le docteur Emmanuel Museux, Radiologue dans le groupe IMED à Saint-Nazaire « Au sein de Vidi, il y a une notion de communauté qui exclut toute forme de concurrence entre les groupes mais au contraire une notion de partenariat ». Être membre du réseau coopératif c’est aussi « se remettre en cause et regarder ce qui se fait dans les autres groupes, quels sont nos points forts, nos points faibles et comment les corriger, discuter avec d’autres collègues pour progresser ensemble » précise le Dr Samuel Mérigeaud au CRP à Montpellier. Bon nombre de radiologues l’ont constaté pendant le premier confinement, Vidi a fait en sorte de garder un lien fort avec tous ses membres comme en témoigne Amélie Libessart, Directrice Générale Opérationnelle du réseau Vidi : « Vidi a mis un point d’honneur à faciliter les échanges, le partage d’expérience, mais aussi à maintenir une communication forte au travers de ses différents canaux. Nos objectifs étaient de rassurer, d’accompagner et comme toujours de faciliter l’accès aux informations, aux achats… de trouver des solutions pérennes pour les 49 groupes adhérents ». Ainsi, dans un contexte où les équipements de pro- tection étaient manquants, le réseau Vidi a fait preuve de grande réactivité et a réussi à sécuriser l’approvisionnement et le coût pour tous ses membres afin d’accueillir les patients dans les meilleures conditions et ainsi protéger les soignants. Vidi les a également accompagnés sur l’organisation de l’accueil et l’affichage des recommandations d’hygiène pour les équipes. Enfin et surtout, le réseau a négocié et obtenu auprès de son assureur une prise en charge d’une partie des pertes du premier confinement. Toutes les pistes d’accompagnement ont été explorées et continuent de l’être.

Alain Guillemot, Président du réseau, se félicite des services apportés par Vidi à ses membres, « les groupes font face ensemble aux obstacles et prépare collectivement l’avenir. Dans des contextes compliqués comme ceux que nous venons de vivre, l’adhésion à un réseau coopératif Vidi prend tout son sens et les avantages sont très concrets. » Rappelons pour conclure que le réseau Vidi est détenu à 100 % par ses 49 groupes indépendants, eux-mêmes détenus exclusivement par les médecins qui y exercent et que l’ensemble des groupes Vidi a à coeur de proposer des contrats d’association à la future génération de radiologues libéraux français.

LES JEUNES PATIENTS, HEROS DE LEUR PARCOURS PATIENT POUR FACILITER LEURS SOINS AU GRE, MEMBRE DU RESEAU VIDI AU HAVRE

Le Docteur Pierre-Hugues Vivier est radiologue au GRE au Havre depuis 7 années où il a choisi d’exercer ses surspécialités en imagerie pédiatrique (ancien MCU-PH) et ostéoarticulaire, car oui la radiopédiatrie est aussi possible en libéral et l’ensemble des radiologues du réseau Vidi seraient heureux de proposer des contrats d’association à la nouvelle génération. Le Docteur Vivier travaille beaucoup avec les hôpitaux mais également avec les pédiatres de toute la région dans un rayon de 50 km. Il a su instaurer avec eux une solide relation de confiance et surtout il prend tout le temps nécessaire pour les accompagner.

Très investi dans sa surspécialité pédiatrie, référent au GRE, membre du réseau Vidi au Havre, il a mis en place avec ses équipes tout un parcours patient dédié aux petits et c’est tout simplement merveilleux !

Tout d’abord les petits ne reçoivent pas une convocation mais une invitation d’un super-héros ! Une fois dans le cabinet, ils sont reçus avec leurs parents à un accueil dédié et remplissent un questionnaire avec de nombreuses informations sur leur quotidien (comme le prénom de leur doudou, de leurs frères et soeurs ou amis, de leur activité préférée…). Objectif, recueillir un maximum d’information sur le jeune patient afin que la manipulatrice le mette en confiance, le déstresse et le détourne de l’examen en lui parlant des choses qui lui sont familières et sympathiques.

Comme le précise le Docteur Pierre Hugues Vivier, il est très important de prendre le temps nécessaire en début de consultation pour en gagner pour la suite de l’examen. Les manipulatrices qui accueillent ces jeunes patients sont la plupart du temps dédiées à la pédiatrie et ont suivi une formation d’hypnose conversationnelle. Elles n’emploient jamais de vocabulaire négatif et gardent toujours leur plus joli sourire.

« En pédiatrie, on gère beaucoup les urgences, on gère des parents inquiets. On trouve les mots justes, on garde le sourire et on s’investit beaucoup » précise le Dr Pierre- Hugues Vivier.

Au GRE, il a même repeint lui-même la salle d’attente dédiée aux plus petits et à leurs parents. Les équipes ont mis en place (hors période Covid) des jeux aux couleurs de Ben et de la Princesse Bella (les deux super héros qui accompagnent les enfants), un livret explicatif sur l'IRM, un parcours fléché, ou plus exactement étoilé, jusqu'à la salle d'examen, des déguisements, le décor qui encadre l'IRM, et enfin le diplôme de super-héros remis à l'issue de l'examen... Tout concourt à projeter l'enfant dans un univers de jeu qui lui permet de s'évader. Les manipulatrices quant à elles ont écrit et enregistré deux petites histoires racontées aux enfants à travers les casques d'insonorisation pendant l'examen d’IRM.

L’activité radiopédiatrique représente 50 % de l’activité du Docteur Pierre Hugues Vivier. Le radiologue prend le temps de prendre rendez-vous avec des cancérologues en cas de découverte de néoplasie, ou avec des chirurgiens si besoin.

Le parcours « jeune patient » mis en place au GRE au Havre permet aux enfants d'être beaucoup plus en confiance et de se détendre en se concentrant sur le jeu et non plus sur l'examen. C'est le cas aussi pour les parents qui sont rassurés par cette prise en charge. Le stress de tout le monde est diminué et l’efficacité en ressort toujours meilleure.

Une très belle initiative qui mérite d’être dupliquée partout où la radiopédiatrie est pratiquée.

Article paru dans la revue “Union Nationale des Internes et Jeunes Radiologues” / UNIR N°41