1. DESCRIPTION DU METIER DE SAGE-FEMME
La profession de sage-femme est une profession médicale réglementée par le code de la santé publique et le code de déontologie des sages-femmes. Elles ont un pouvoir de diagnostic et un droit de prescription.
La sage-femme (ou le maïeuticien ou homme sage-femme, mais les hommes ne représentent que 2,6% des effectifs !) est une spécialiste des grossesses normales. Elle suit les femmes enceintes dont elle a la charge, du diagnostic de la grossesse jusqu'au jour de l'accouchement.
Au fil des mois, elle anime des séances de préparation à la naissance (exercices de relaxation, sophrologie, yoga…), prescrit et effectue tous les examens nécessaires, apporte son soutien psychologique aux futures mères. Responsable du déroulement de l’accouchement, c'est elle qui pose le diagnostic du début du travail, dont elle suit l’évolution.
Aidée de technologies de pointe (monitoring, échographies…), la Sage-Femme assure seule près de 90% des accouchements. Elle pratique épisiotomie, sutures, réanimation néonatale et intubation si nécessaire. Si des complications surviennent, elle doit agir très vite pour faire appel au gynécologue-obstétricien ou au chirurgien.
Après l’accouchement, elle s’occupe du nouveau-né, vérifie qu’il soit en bonne santé et accomplit les gestes de réanimation si nécessaire. Elle surveille aussi le rétablissement de la mère, la conseille sur l’allaitement et l’hygiène du bébé et pratique la rééducation périnéale;
L'activité de la sage-femme ne se limite pas à des gestes techniques : elle a aussi un rôle relationnel très important. Elle doit savoir expliquer à la future mère comment vont se dérouler les étapes successives, la rassurer et associer le père à ce moment important.
Mais le rôle de la sage-femme ne se limite pas uniquement à la grossesse. Spécialiste de la physiologie de la femme, la sage-femme a aussi les compétences nécessaires pour assurer au quotidien le suivi gynécologique de prévention des femmes (contraception, diagnostic de grossesse, IVG médicamenteuse, traitement de la ménopause, contrôles réguliers, vaccination de la femme et du nouveau-né). En cas de problèmes ou de pathologies particulières, elle oriente la patiente vers le.la gynécologue. Elle participe également aux activités cliniques d'assistance à la procréation.
Cette profession implique de lourdes responsabilités et des conditions de travail souvent difficiles : horaires irréguliers, gardes de nuit, stress… Une grande résistance à la fatigue physique et nerveuse est donc nécessaire.
La plupart des sages-femmes travaillent à l'hôpital ou dans une clinique privée (80%). Quelques-unes exercent en libéral (16%), ou dans un centre de PMI (protection maternelle et infantile) ou de planification familiale (4%). Dans ce cas, leur activité se concentre davantage sur la prévention et la pédagogie.
2. ETUDES ET FORMATIONS POUR DEVENIR SAGE-FEMME
Afin d’exercer le métier de Sage-Femme il est indispensable d’obtenir le diplôme d’Etat de Sage-Femme.
Pour obtenir ce diplôme il faut tout d’abord suivre une année de PACES, c’est-à-dire une année commune aux études de santé.
Puis, la future Sage-Femme ou le futur Maïeuticien doit suivre 2 années de formation de Maïeutique, niveau licence. Au terme de ces 2 années il/elle obtient le Diplôme de Formation Générale en Sciences Maïeutiques (DFGSM). Cette formation se compose de 5 enseignements spécifiques qui sont les suivants, la maïeutique, la gynécologie, la pédiatrie, l’obstétrique et la néonatalogie. Ces 2 années de formation se composent également de 4 enseignements généraux tels que la Santé publique, la pharmacologie, l’anatomie et la sémiologie. Des enseignements dits de sciences humaines font également partie de la formation (Anglais, management, économie et droit).
En parallèle des enseignements théoriques, s’ajoute une formation pratique comportant des stages de courtes durées sur l’accompagnement à la grossesse, l’accouchement et le suivi post-natal.
Ensuite, 2 années supplémentaires sont à suivre afin d’obtenir le diplôme d’Etat de Sage-Femme, niveau master. Durant ces 2 dernières années d’études les enseignements sont les mêmes que pour les 2 années de formation précédentes cependant avec un approfondissement pour chaque matière. Viennent s’ajouter des enseignements tels que la démarche clinique, l’éthique, le diagnostic anténatal etc…
Des stages sont également à effectuer, représentant 56 semaines. Au terme de ces stages l’étudiant(e) doit savoir réaliser un accouchement sans difficultés et pratiquer l’examen clinique de la mère.
La future Sage-Femme ou le futur Maïeuticien obtient le Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Maïeutiques (DFASMA).
Enfin, afin d’obtenir le Diplôme d’Etat de Sage-Femme il/elle doit valider les enseignements théoriques et les enseignements pratiques (stages), le Certificat de Synthèse Clinique et Thérapeutique (CSCT) puis rédiger et soutenir un mémoire.
Il est possible de devenir Sage-Femme grâce à la Validation d’Acquis et de l’Expérience (VAE). L’accès se fait par présentation de son projet et de ses compétences à un jury. De plus, afin de suivre une VAE, des aides financières peuvent être accordées à la future Sage-Femme ou au futur Maïeuticien.
3. POURQUOI DEVENIR DE SAGE-FEMME
La naissance vous a toujours fasciné, vous trouvez cet événement magique, et vous avez justement envie de faire le métier de sage-femme ?
Pour avoir eu un contact avec la Sage-Femme dès votre naissance, vous connaissez supposément son rôle : aider les femmes à accoucher. Cependant, son rôle ne se résume pas à faire « accoucher les femmes enceintes ». Il s’agit bien de son rôle principal, mais sa fonction est surtout d’assurer le suivi durant toute la grossesse afin de bien préparer l’accouchement pour qu’il se passe avec le moins de heurts possibles. C’est donc un travail de longue haleine. Et si jamais n’il y a de réelles complications durant l’accouchement, elle devra faire appel à une gynécologue-obstétricienne, plus qualifiée : la sage-femme, en effet, est une spécialiste
4. QUALITES ET COMPETENCES POUR DEVENIR SAGE-FEMME
Lors de l’entretien d’embauche le candidat doit posséder un projet professionnel et doit être en capacité de pouvoir l’expliquer à son interlocuteur. Il doit présenter ses motivations et mettre en avant les compétences et les qualités suivantes.
La Sage-Femme ou le Maïeuticien doit faire preuve de qualités humaines, relationnelles et psychologiques.
En effet, elle/il doit faire preuve d’une grande résistance physique, psychologique, émotionnelle et une maîtrise de son stress. Il/elle doit être à l’écoute et attentive aux besoins de la mère avant, pendant et après l’accouchement. La Sage-Femme doit être en capacité de rassurer la mère et son nouveau-né et de les mettre en confiance.
Il/Elle doit faire preuve de patience, de diplomatie et de douceur. Mais aussi de respect et de tolérance.
Enfin, la Sage-Femme ou le Maïeuticien doit être rigoureux et réactive et doit savoir s’adapter à toutes situations, notamment des situations d’urgences vitales.
5. SALAIRE DE SAGE-FEMME
La rémunération d’une Sage-Femme varie selon le secteur d’activité, la structure, les primes et l’ancienneté.
Dans le secteur public la rémunération varie également selon le grade et l’échelon. Pour une Sage-Femme du 2ème grade la rémunération est d’environ 2478.91 € brut en début de carrière et de 3716.02 € en fin de carrière.
Dans le secteur privé, la rémunération varie également. En début de carrière le salaire d’une Sage-Femme est d’environ 1800 € puis 2 800 € en fin de carrière.
6. BRUTS EN MOYENNE
Pour une Sage-Femme de 1er grade le salaire est d’environ 2024.36 € brut en début de carrière et de 3223.99 € en fin de carrière.
7. LES MISSIONS REALISEES PAR UNE SAGE-FEMME
La Sage-Femme ou Maïeuticien pour un homme a pour mission principale d’assurer le suivi médical de la grossesse. Il/elle prescrit et suit en toute autonomie la femme et le nouveau-né et veille à leur bien-être. Il/Elle surveille et accompagne la future maman avant, pendant et après l’accouchement. Il/Elle dispense également des séances de préparation à l’accouchement et à la parentalité.
La Sage-Femme prodigue des soins à la mère et à son nouveau-né. En effet, avant la naissance la Sage-Femme ou le Maïeuticien effectue des échographies, des mesures du ventre, des examens de l’utérus, des dépistages des facteurs de risques etc…
Après la naissance, il/elle réalise des examens pour vérifier la bonne santé du nouveau-né.
De plus, depuis la loi de modernisation du système de santé la Sage-Femme intervient également dans le suivi de la femme, en prescrivant par exemple une contraception, en réalisant certaines vaccinations à la femme et au nouveau-né, ou encore en effectuant dans certains cas une Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) par voie médicamenteuse.
8. LES EVOLUTIONS DE CARRIERES DE SAGE-FEMME
Il existe plusieurs possibilités d’évolution professionnelle pour une Sage-Femme.
En effet, après plusieurs années d’expériences la Sage-Femme ou le Maïeuticien peut accéder à un poste d’encadrement, de direction comme celui de cadre de santé au sein d’un hôpital ou de direction dans une structure de Protection Maternelle Infantile (PMI), d’une crèche, en passant le concours de cadre de Santé.
Puis, il est également possible pour la Sage-Femme de se reconvertir en Sage-Femme libérale.
9. LES ENTREPRISES ET ORGANISMES QUI RECRUTENT UNE SAGE-FEMME
La Sage-Femme ou le Maïeuticien peut exercer sa profession dans 2 domaines de la fonction publique :
Dans la fonction publique hospitalière, c’est-à-dire au sein d’un hôpital.
Dans la fonction publique territoriale, c’est-à-dire dans le domaine médico-social.
Dans les collectivités territoriales et leurs structures, telles que les départements, les communes ou encore dans la Protection Maternelle Infantile (PMI).
10. LES TEMOIGNAGES DE NOS SAGES-FEMMES
Le métier de Sage-Femme est aussi passionnant que challengeant au quotidien. Les nombreuses expériences, qu'elles soient belles ou difficiles, requièrent de savoir faire face et demandent d'importantes responsabilités. Charlotte, sage-femme depuis 4 ans à l'hôpital St Joseph nous raconte son parcours.
Sage-Femme à l'hôpital Saint Joseph de Paris depuis 4 ans, Charlotte nous explique le quotidien de son métier. Ses premiers mois, ses difficultés, ses réussites et conseils. Voici son témoignage en vidéo. Mes débuts professionnels
J'ai eu la chance de débuter dans un endroit que je connaissais déjà. J'y avais fait mes derniers mois en tant qu'étudiante. Ce fut un gros soulagement car j'étais familière avec l'environnement, je n'ai pas eu à gérer une nouvelle équipe, un nouvel endroit ou un nouveau protocole.
Mes premières difficultés
Les premières difficultés sont la peur de ne pas être à la hauteur et le stress des responsabilités qu'implique d'être Sage-Femme. J'ai pu les surmonter en comprenant que ce sentiment est universel pour les jeunes diplômés en santé. J'ai aussi compris qu'on n'est jamais seul, c'est un travail d'équipe. On peut demander de l'aide et des avis pour continuer à progresser.
Mes plus belles réussites
Les plus belles réussites sont quand une patiente ou un couple après un accouchement sont fiers d'eux. Quand ils prennent conscience de leur capacité à devenir parents. Et qu'ils nous remercient.
Ce à quoi je n'étais pas préparée
Je n'étais pas complètement préparée à annoncer les mauvaises nouvelles. Annoncer une mort foetale, accompagner une patiente qui accouche d'un bébé décédé, on est formé sur ces situations mais on n'y est jamais vraiment prêt. J'ai toujours su que ça faisait partie du métier mais je me rends compte maintenant que je suis apte à le faire.
Nous n'avons pas toujours le temps de prendre en charge les femmes et les couples, de les accompagner humainement aussi bien qu'on le voudrait. Il y a beaucoup de sages-femmes qui pourraient en témoigner. Le temps et les effectifs manquent pour faire ce métier comme on l'aimerait dans l'idéal.
Ma relation avec les patientes
Avec les patientes, on est très vite dans une relation de proximité puisque c'est un moment exceptionnel pour elles. Même si on voit beaucoup de patientes et parfois même beaucoup en même temps, c'est toujours un moment unique pour elles et on le ressent, elles nous le renvoient.
Ma relation avec mes collègues
La relation avec mes collègues c'est beaucoup d'entraide, c'est d'ailleurs indispensable. On vit des émotions très positives et d'autres très négatives. Les collègues sont une très bonne ressource pour gérer ça. Pour apporter du second degré et du soutien, pour aider à prendre du recul, pour aider à relativiser dans les
situations qui ne se passent pas bien. C'est beaucoup de rire mais c'est aussi de la bienveillance nécessaire dans des moments beaucoup moins drôles.
Mes conseils pour les futures sages-femmes
Il faut pratiquer un maximum pour faire des erreurs et ainsi apprendre. Je dirais qu'il faut aussi aller vers ce qui fait peur pour le démystifier. Et pour finir, qu'il faut garder l'équilibre personnel comme la première priorité.
11. LES METIERS RELIES AU METIER DE SAGE-FEMME
La Sage-Femme aura la possibilité, en cours de carrière, d’accéder à d’autres professions, qu’elles soient médicales ou paramédicales :
Par équivalences de diplômes (et dans ce cas-ci, elle ne sera pas obligée de repasser par une formation) : puéricultrice, infirmier anesthésiste, infirmier de bloc opératoire, ostéopathie…
Professeure de sciences et techniques médico-sociales au lycée
Directrice de maison maternelle ou d’un centre de PMI
Manager
Gynécologue-obstétricienne
Pédiatre
Découvrez notre CV et Lettre de motivation Sage femme / Maieuticien