Actualités : Un interne chez Imadis : spécial téléradiologie

Publié le 16 mai 2022 à 09:34


Comment as-tu découvert la téléradiologie en général et IMADIS en particulier ?
Mehdi Beyragued : Assez rapidement dès mes premiers stages d’internat. J’ai compris l’importante place prise par la téléradiologie dans le parcours des patients, notamment dans les zones géographiques sous-dotées en radiologues.
Interne Lyonnais, j’ai logiquement découvert IMADIS dans le même temps, en échangeant avec les chefs et vieux internes qui y effectuaient déjà des gardes.

Avais-tu déjà fait des remplacements en cabinet / clinique ?
MB : J’ai commencé les remplacements à IMADIS en même temps que les remplacements en cabinet / clinique, dès l’obtention de ma licence.

Pour toi, quels étaient les avantages et les inconvénients par rapport avec un remplacement plus classique ?
MB : Parmi les nombreux avantages, je retiens en premier le travail en équipe et l’entraîde que cela implique dans la gestion de la garde, des pics d’activité, et pour des avis sur les dossiers compliqués. Ensuite le réel apport dans la formation continue à l’imagerie d’urgence. Aussi les rencontres humaines riches et variées avec des radiologues de différentes générations, exerçant une activité libérale et/ ou hospitalière, sur-spécialisés dans différents domaines de radiologie.
Tout ceci participe au partage d’expérience et permet en sorte d’élargir notre champ de vision sur l’activité que l’on souhaiterait exercer dans notre futur proche, avec une meilleure visibilité des avantages et inconvénients. Je n’oublie pas l’équipe support (administrative, informatique et coordonnateurs paramédicaux) qui dans l’ombre effectue un immense travail, pour le bon déroulement de chaque garde, le confort des téléradiologues, l’optimisation de leur temps médical pour une prise en charge optimale. Les inconvénients sont au final assez peu nombreux mais je retiens essentiellement le travail de nuit, les weekends et jours fériés.

Est-ce que cette expérience en téléradiologie a participé à ta formation d’interne ?
MB : Oui incontestablement. IMADIS c’est l’équivalent d’un stage de garde participant à la formation avancée à l’imagerie d’urgence. L’activité d’urgence y est abondante et les téléradiologues enchaînent les dossiers en continu afin de signer la validation des compte-rendus dans les délais les plus courts et acceptables possibles et ceci malgré le flux assez impressionnant d’examens : actuellement jusqu’à sept téléradiologues assurent la continuité des soins téléradiologique de plus de 40 Centres (hospitaliers dans l’immense majorité), pour interpréter en moyenne plus de 400 examens sur une garde de week-end et plus de 200 examens sur une garde de semaine.
Du SOS AVC au scanner corps entier du polytraumatisme en passant par le thorax et l’abdomen aigu, les urgences y sont riches et variées avec un taux très important d’examens pathologiques. Tout ceci implique de tomber sur des dossiers parfois très complexes, qui deviennent tout de suite moins difficiles à prendre en charge quand nous avons la chance de bénéficier d’avis éclairés de radiologues plus aguérris par leur expérience à l’imagerie d’urgence. Aussi et grâce à l’énorme base de données qui s’enrichit continuellement, IMADIS offre la possibilité aux internes et/ou chefs d’effectuer des travaux universitaires (thèses, mémoires, présentations en congrès, posters aux JFR …).

Est-ce que tu envisages d’intégrer la téléradiologie dans ta pratique de radiologue ? Dans quelle mesure ?
MB : Oui, je suis totalement convaincu par IMADIS, son concept, l’activité d’urgence réalisée et l’organisation de sa structure. En ce sens j’espère pouvoir participer à l’aventure aussi longtemps que possible. En revanche, je ne me destine pas personnellement vers une activité téléradiologique dite « programmée » qui implique de travailler le plus souvent seul chez soi.

Peux-tu décrire en trois mots ton expérience d’interne pratiquant la téléradiologie ?
Formation, Gratifiant, Excellence

Article paru dans la revue “Union Nationale des Internes et Jeunes Radiologues” / UNIR N°36

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