Actualités : Résumé du JIRD 2024

Publié le 13 mai 2025 à 10:13
Article paru dans la revue « FDVF-RJD - La Revue des Jeunes Dermatologue » / FDVF N°2

Pédiatrie

Lumière sur une pathologie
(Intervention de Dr N.BELLON - APHP)

Œdème aigu hémorragique du nourrisson : vascularite bénigne survenant spécifiquement chez le nourrisson (< 2 ans), de début brutal. Les lésions purpuriques peuvent être impressionnantes mais contrastent avec une conservation de l'état général de l'enfant. Le diagnostic est clinique : macules purpuriques en cocarde avec un œdème des extrémités et du visage. Le traitement est symptomatique avec une évolution favorable en 1 à 3 semaines.

 

Biothérapies chez l'enfant
(Intervention Dr N.BELLON - APHP)

Malformations vasculaires : ce qu'il faut retenir
(Intervention de Dr S.LEDUCQ, Tours)

• Dues à des mutations soma tiques post-zygotiques (présentes uniquement sur le tissu atteint et non sur le tissu sain).

Malformation capillaire faciale (gène GNAQ/GNA11) : Indication à rechercher un syndrome de Sturge-Weber en cas d'atteinte type 2, 4, 5, 6.
Sinon, pas d'examen complémentaire à réaliser.
Possibilité de proposer du laser colorant pulsé dès 3 mois mais recoloration fréquente après 10 ans de manière spontanée.

Malformation veineuse
(gène TEK)

Diagnostic clinique mais l'IRM conserve une place de choix pour rechercher des lésions profondes qui peuvent être traitées pour éviter les thromboses.

Les traitements possibles sont la compression, la sclérothérapie, la chirurgie si anomalie localisée, les antiagrégants et/ou anticoagulants si risque thrombotique élevé (à discuter au cas par cas).

Malformation lymphatique macrokystique

• Cliniquement : grosse tuméfaction sous-cutanée qui augmente en volume lors des évènements infectieux.

• Examens complémentaires : IRM avec séquence T2 FAT-SAT systématique pour confirmation dia gnostique.

• Traitements possibles : sirolimus sirop (diminue les douleurs, les saignements, les suintements et le volume).

Malformation  artérioveineuse

• Cliniquement : ressemble à un angiome plan mais lésion chaude, pulsatile et évolutive.

• Examens complémentaires : échographie puis angio-IRM. L'examen de référence est l'artériographie mais il est invasif donc réservé aux cas particuliers.

• Prise en charge multidisciplinaire.

Muqueuses

Lichen plan buccal
(Pr J.-C. FRICAIN du CHU de Bordeaux)

Maladie auto inflammatoire idiopathique la plus fréquente de la muqueuse buccale, non contagieuse, avec risque de transformation faible.

• Cliniquement : papules blanchâtres se réunissant pour former un réseau réticulé puis une plaque en tache de bougie. Nécessite de rechercher des atteintes extra-buccales (vulvaire, unguéale, pharyngée).

Remarque : Le lichen scléreux n'existe pas en bouche.

• Rechercher des facteurs inducteurs :

- Lésions lichénoïdes induites par les matériaux (amalgames dentaires).

- Lésions lichénoïdes induites par les médicaments (propranolol, immunothérapie, anti-TNF…).

• Traitements à proposer : bain de bouche cortisoné, tacrolimus pommade ou en bain de bouche.

Lichen vulvaire
(Dr S. LY du CHU de Bordeaux, Dr J.-N. DAUENDORFFER à l'AP-HP)

 

Lichen génital chez l'homme
(Dr S. LY du CHU de Bordeaux, Dr J.-N. DAUENDORFFER à l'AP-HP)

Vulvovaginite non spécifique
(Dr E. BOURRAT à l'AP-HP)

Première cause chez la petite fille: pas de prélèvement (sauf si suspicion de surinfection bactérienne) et proposer des conseils d'hygiène, en se méfiant des excès d'hygiène.

Remarque : Avant la puberté, il n'y a pas d'imprégnation œstrogénique de la muqueuse vulvaire. Le milieu n'est donc pas propice au développement de Candida Albicans. Chez la fille prépubère avec une vulvite, la cause ne sera jamais fongique.

Classification des lésions pigmentées de la muqueuse buccale
(Dr C. ISNARD à l'hôpital Cochin)

Cause la plus fréquente : mélanose tabagique (cf. photo) : plage brune/noirâtre étendue de la face interne des joues. Isolée ou associée à des kératoses tabagiques.

 

IST en 2024
(Dr F. HERMS à l'AP-HP)

Toujours réitérer les dépistages IST 3 semaines après la date des derniers rapports non protégés.

Traitements :

Penser aux nouvelles IST

• Mpox : Pustules ombiliquées, ulcérations, adénopathies inflammatoires associées à Apparait dans les 3 à 14 jours après l'exposition.

- Traitement : soins locaux, traitement symptomatique.

- Trichophyton mentagrophytes :
• Terbinafine PO pendant 4 semaines.

Marion OBERLÉ
Dermatologue libérale

Publié le 1747123991000