Interview du Dr Maximilien ROGÉ

Publié le 22 Jun 2023 à 19:04

 

Peux-tu nous décrire brièvement ton parcours ?
J'ai fait mon externat de médecine à Rouen, puis j’ai choisi la spécialité d'onco-radiothérapie à Rouen. J'ai donc réalisé une grande partie de mon internat au Centre Henri Becquerel à Rouen. J'ai également eu la chance de réaliser un in-ter-CHU au Centre François Baclesse à Caen me permettant de découvrir la protonthérapie d’une part et d'axer particulièrement ma formation sur l’oncologie thoracique grâce à l’encadrement du Dr Delphine Lerouge.

Peux-tu nous expliquer pourquoi tu as souhaité faire une année de médaille d’or et quelles étaient les modalités du concours ?
Cette année était l'occasion de poursuivre ma formation, de découvrir une autre manière de travailler, une autre équipe mais également d'acquérir des notions sur des techniques innovantes non réalisées initialement au Centre Henri Becquerel. Plus personnellement, cela me permettait également de réaliser avec ma compagne une année de transition avant la reprise du post-internat et de profiter de la vie Nantaise.
À Rouen, le concours de la médaille d'or est ouvert aux candidats ayant terminé leur internat. Le projet que j'avais déposé était intitulé « Apport des hautes doses en radiothérapie dans les cancers de la prostate » et était supervisé par le Pr Sébastien Thureau et le Pr Stéphane Supiot. Celui-ci faisait l’objet d’une évaluation écrite puis orale avec soutenance devant un jury composé de PU-PH du CHU de Rouen.

Peux-tu décrire l’organisation de ton année de médaille d’or ?
À ma demande, mon année de médaille d'or s'est décomposée en deux parties de 6 mois. La première était orientée clinique avec l’encadrement du Dr Valentine Guimas. Il m'a été donné l'opportunité de prendre en charge des patients atteints de cancer prostatique et d'assister au RCP d'urologie. Pendant ce premier semestre, le mercredi était consacré à la recherche clinique et m’a permis d’initier avec le Pr Supiot plusieurs projets (écriture du protocole POSTCARD GETUG P13, étude ancillaire de l’étude POSTCARD, étude internationale multicentrique sur la radiothérapie stéréotaxique dans les métastases viscérales des cancers de la prostate : OLIGOSTEREO).
La deuxième partie était entièrement consacrée à la recherche permettant d'une part de poursuivre les projets de recherche clinique déjà initiés lors du précédent semestre et de mettre en place de nouveaux projets de recherche notamment sur la place de la radiothérapie de rattrapage après cryothérapie prostatique première (Dr Perennec) ou encore d’évaluer l’intérêt d’un bilan cardiaque systématique avec évaluation du statut coronarien chez des patients atteints d’un cancer de prostate traité par hormonothérapie (Dr Guimas et Dr Elvire-Mervoyer, CARDIO-HORMONO). Une partie de la semaine était également consacrée à l’étude EXPLANTS me permettant ainsi d’avoir une première expérience de laboratoire au sein du LabCT-ICO avec l’encadrement du Pr Supiot et du Dr Potiron.
En conclusion, cette année de médaille d’or a été une année extrêmement riche personnellement et professionnellement que je recommande fortement. Le seul point négatif était peut-être les difficultés vis-à-vis de l'administration hospitalière du fait de ce statut particulier.

Que fais-tu depuis la fi n de cette année de médaille d’or et quels sont tes projets ?
J'ai commencé mon clinicat dans le service d’oncoradiothérapie du Centre Henri Becquerel à Rouen depuis le 2 novembre 2022 avec une activité orientée en oncologie thoracique, sénologie et évidemment en urologie. Il m’a également été confi é, en association avec le Pr Thureau, la radiothérapie stéréotaxique osseuse.
Concernant les projets de recherche, deux projets de recherche initiés à Nantes (OLIGOSTEREO et CARDIO-HORMONO) ont été retenus pour un poster à l’ESTRO 2023 à Vienne. Les autres pro-jets de cette année de recherche sont en cours d’écriture ou en cours de reviewing. Enfin, sous l’impulsion du Pr Supiot et du Pr Thureau, j'ai également intégré depuis le début d'année 2023 le GETUG afin de poursuivre la recherche en urologie et continuer de développer l'axe de recherche entre Nantes et Rouen. Je poursuis également des travaux de recherche sur le cancer du sein inflammatoire que j’avais initié pour ma thèse et qui avaient pu être possibles grâce aux collaborations notamment de Rouen, Caen et Nantes.

Article paru dans la revue « Le magazine de la Société Française des Jeunes Radiothérapeutes Oncologues » / SFJRO N°04

 

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