
L'idée d'utiliser des mèmes pour promouvoir l'internat de psychiatrie nous est venue d'un prédécesseur représentant des internes qui utilisait cette méthode pour communiquer avec les différentes promotions d'internes de psychiatrie au niveau local.
Un mème est une image ou une courte vidéo, extrait le plus souvent d'une œuvre artistique ou bien d'un événement de notoriété publique pour communiquer une émotion ou une réaction dans une situation donnée, le plus souvent avec humour. Par exemple, pour montrer son scepticisme face à une information, poster une image de Donald Trump criant à la fake news. L'utilisation du mème est délicate dans le sens où celui qui l'envoie part du principe que son destinataire aura la référence culturelle nécessaire pour comprendre le lien entre le mème et la situation à laquelle il répond. L'utilisation du mème ne peut donc être efficace que dans un groupe culturellement homogène. Il est surtout utilisé par les jeunes générations, jusqu'à celles des années 90 environ.
Le groupe cible de nos mèmes sont les externes en médecine français, qui pour l'immense majorité sont abonnés à des pages Facebook précises dédiées à la communication au sein de cette communauté (comme Panique ECNi et Entraide ECNi pour ne citer que les plus connus). N'étant pas beaucoup plus vieux que nos futurs co-internes, nous avons à peu de chose près les mêmes références culturelles. De plus, le mème est un format largement utilisé dans cette communauté pour réagir aux événements nationaux qui ponctuent les années de médecine de chaque étudiant en France (concours blanc national, concours des ECN) ou simplement pour parler du quotidien très particulier des étudiants en médecine. Ils ont l'avantage d'être plus rapides et plus agréables à lire que de simples annonces de texte. L'idée était également de devenir plus facilement identifiable sur les réseaux sociaux.
Nous avons répété cette opération deux années consécutives. Le recrutement lors de la première année a été très bon (16 internes recrutés pour 16 places disponibles), mais beaucoup moins bon l'année suivante (7 internes recrutés pour 16 places disponibles). Il est beaucoup trop tôt pour tirer la moindre conclusion sur son efficacité mais il nous a semblé, au travers de quelques témoignages, que cette communication avait eu le mérite d'intriguer certains étudiants et d'occuper un espace plus important sur les réseaux sociaux dédiés au recrutement de néo-internes.
Quelques exemples de mèmes publiés par les internes de psychiatrie de Nantes sur les réseaux sociaux d'externes en médecine :


