
Cinéma
Court métrage

Good girl
Mathilde Hirsch
L'INA (Institut National de l'Audiovisuel) s'associe avec Ghada Hatem, directrice de la Maison des Femmes de Saint-Denis, pour la création de ce film. Construit exclusivement à partir d'archives INA et raconté par Agnès Jaoui, il retrace avec légèreté et ironie un siècle d'éducation des filles. Des arts ménagers au mariage, le rôle d'épouse et de mère a longtemps été incontournable. Et si une autre voie était possible ?
Longs métrages

Her story
Yihui Shao (05/03/2025)
C'est l'histoire d'une mère célibataire en Chine qui vient de perdre son emploi et qui doit se frayer un chemin dans la société, épaulée par sa fille et une voisine qui lutte secrètement contre la dépression. Réalisé par une femme et avec des thématiques émancipatrices, le film est un succès au box-office chinois. Une explosion de tabous dans un pays encore très traditionnel, où le célibat et la santé mentale sont encore occultés. Il a été salué pour sa représentation audacieuse de la féminité moderne, de l'épanouissement personnel, de l'amitié et d'une nouvelle dynamique familiale et des genres.

Il reste encore demain
Paola Cortellesi (2023)
Situé dans l'Italie de la fin des années 1940, « Il reste encore demain » suit Delia, une mère qui rompt avec les schémas familiaux traditionnels et aspire à un avenir différent pour elle et ses filles. Le film décrypte les mécanismes de la société patriarcale et la violence exercée sur les femmes et leurs filles par les pères et les maris, dans le foyer et l'intimité.
Opéra
[Elles] – Sandra NKAKÉ, JÎ DRÛ, Paul COLOMB
Philharmonie de Paris, 27-28/09
Alors que la parole des femmes se libère, Sandra Nkaké donne de la voix. Une voix puissante, vibrante et soul, récompensée par une Victoire du Jazz en 2012 et qu'elle a choisi d'engager dans le combat. [ELLES] est un hommage aux chanteuses et compositrices qui ont accompagné sa vie de femme et de musicienne : Joni Mitchell, Björk, Nina Simone, et bien d'autres.
Les mamelles de Tirésias - Francis Poulenc
Opéra de Limoges, 13/05 et 15/05
Thérèse refuse le rôle de procréatrice qui lui est assigné en tant que femme et se métamorphose en homme. Elle prend alors le nom de Tirésias. Dès lors, c'est son mari qui portera les enfants. Cet opéra bouffe aborde des sujets d'actualité, avec notamment la place des pères dans le couple, un propos qui fait encore mouche en 2025.
À l'issue de la représentation du 15/05, une table ronde avec notamment Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne, fondatrice de la première Maison des Femmes.
Expos
Exposition Suzanne Valadon
Paris, Centre Pompidou, jusqu'au 26/05
D'abord modèle pour les peintres masculins de son époque puis artiste à part entière, zoom sur Suzanne Valadon (1865-1938), une femme emblématique à la marge des courants dominants de son époque. Notamment, ce fut la première femme à représenter des nus masculins de face, un geste alors audacieux. L'exposition souligne la richesse et la complexité de son répertoire et présente également une sélection d'œuvres de ses contemporains et contemporaines, aux préoccupations picturales proches des siennes.
Exposition la musée
Poitiers, Musée Sainte-Croix, jusqu'au 18/05
Une démarche soucieuse de réparer l'invisibilisation et la marginalisation dont les artistes femmes ont toujours souffert. L'exposition explicite également les biais qui ont conduit à cantonner les femmes dans les arts dits mineurs : ainsi, on trouve beaucoup plus d'estampes et de photographies que de peintures. Composée de plus de 500 œuvres d'artistes femmes, la collection comporte de grands noms comme Berthe Morisot, Suzanne Valadon ou encore Niki de Saint Phalle, ainsi que des œuvres d'artistes plus confidentielles, voire inconnues.
Exposition au féminin : un nouveau regard
Nîmes, Musée des Beaux-Arts, jusqu'au 31/12
Omniprésentes dans l'histoire de l'art comme sujet ou motif, les femmes sont à l'inverse très peu présentes en tant qu'artiste. Peintes, sculptées, dessinées, souvent dans des attitudes stéréotypées, elles endossent de nombreux rôles avec une récurrence notable : le dévoilement de leur corps. Elles ont revêtu une multitude de facettes contradictoires : sainte et pêcheresse, bourreau et victime, épouse, mère parfaite et beauté idéale sensuelle. Cette exposition pose un nouveau regard sur la représentation de la femme dans l'art et examine la place des artistes femmes à travers ses propres collections.
Littérature
Cher corps
Léa Bordier (2019)
Éditions Delcourt
« Comment définirais-tu ton rapport au corps, aujourd'hui ? » C'est à cette question qu'ont répondu douze femmes âgées de 15 à 77 ans : partez à la rencontre de Marie-Paule qui a milité pour la pilule dans les années 1970, Aurélie qui a surmonté son anorexie, Mai qui a noué un lien presque mystique avec son corps grâce à la maternité, mais aussi Blaise qui envoie valser les limites entre les genres, Camille qui raconte son handicap, Sophie qui a survécu au Bataclan… Adapté des vidéos de Léa Bordier sur YouTube, ce roman graphique aborde avec pudeur et sincérité les liens que chacun entretient avec son corps.
Ils sont elles. Histoires extraordinaires d'écrivaines qui ont choisi des noms d'hommes
Catherine Sauvat (2024)
Éditions Flammarion
« L'indépendance des idées est une chose que le monde ne pardonne point aux femmes ». Publier a longtemps été un défi pour les femmes, poussant nombre d'entre elles à rester anonymes ou à utiliser des pseudonymes masculins. De Jane Austen à George Sand, des sœurs Brontë à Karen Blixen, et bien d'autres écrivaines injustement oubliées, toutes ces femmes ont su braver leur époque et se réinventer. Ce livre se propose de mettre en lumière leurs incroyables destins.