Actualités : Communiqués de presse : nouveau président de la conférence des doyens

Publié le 23 mai 2022 à 10:37


Des propos équivoques sur la souffrance des étudiants en médecine!

06 février 2018
Le Pr Jean Sibilia, doyen de la faculté et PU-PH en rhumatologie au CHU de Strasbourg, a été élu mardi 30 janvier président de la Conférence des doyens des facultés de médecine de France.

Suite à son élection, il a donné un premier entretien à la revue WUD. Interrogé sur les suicides d'internes, le nouveau président des doyens a tenu des propos pour le moins équivoques.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a ainsi été intrigué par l'utilisation de l'expression "suicides réels" (à quoi renverrait alors la dénomination de "faux suicides" ?) et étonné du renvoi à un problème de société plus général (alors que dans la population générale en France métropolitaine, l'évolution est à la baisse sensible pour les suicides, il faut déplorer 10 suicides d'internes sur les 12 derniers mois).

Mais le SNJMG a surtout été indigné par les propos évoquant l'instrumentalisation des suicides d'internes et récusant, sur le mode de l'argument d'autorité, toute influence de "l'organisation structurelle".

Dans un récent communiqué sur une série de décès accidentels d'internes, le SNJMG avait bien sûr rappelé que ceux-ci pouvaient relever de causes multiples et souvent bien différentes mais il avait tenu à ce que les risques psychosociaux encourus par les internes ne soient pas oubliés, car ils sont bien réels comme l'avait récemment démontré une enquête lancée en 2017 par nos collègues de l'ISNI.

Le SNJMG est donc disponible pour discuter avec le nouveau président des doyens afin, comme le dit le Pr Sibilia, de ne pas rester dans le déni de cette problématique (NB : Aux USA, des programmes de prévention adaptés ont été mis en place pour les étudiants en médecine depuis qu'il a été démontré qu'un homme médecin a 1.41 fois plus de risque de se suicider, et une femme médecin 2,27 fois plus).

A ce sujet, le SNJMG apprécie que les ministères concernés (Enseignement supérieur et Santé) aient annoncé hier soir la mise en place d'une concertation avec la conférence des doyens et des organisations de futurs et jeunes soignants mais s'étonne que ni les organisations d'étudiants paramédicaux (autres que les élèves infirmier.e.s) ni l'organisation représentant les étudiants en médecine (ANEMF) ni le SNJMG (en tant qu'organisation d'internes de Médecine Générale) ne soient explicitement conviés à cette concertation.

Contact presse :
Sayaka OGUCHI, Présidente | 07 61 99 39 22 |
[email protected]

Hôpital / Santé : de nouvelles annonces de réforme pour quelle cohérence ?

14 février 2018
Après l’annoce d’un plan territorial aux soins le 13 octobre 2017 (remanié sur la forme le 06 février 2018), la publication de la Stratégie Nationale de Santé 2018-2022 le 20 décembre 2017 et la révélation d'un plan psychiatrie / santé mentale le 26 janvier 2018, M. Edouard Philippe, premier ministre, et Mme Agnes Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, ont présenté hier matin une Stratégie de Transformation du Système de Santé depuis le centre hospitalier Simone Veil, à Eaubonne (Val-d'Oise).

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) constate qu’il ne s’agit pas ici d’annonce de mesures concrètes ni de financements supplémentaires (en dehors d'un budget de 100 millions d'euros annuels, soit 0.05 % des dépenses de santé), mais de l'ouverture de cinq chantiers auxquels devraient participer les acteurs de terrain.

Même si le délai est court (de mars à juin), les chantiers sont intéressants puisqu’ils concernent :

  • La qualité et la pertinence.
  • Le financement et les rémunérations.
  • Le numérique.
  • Les ressources humaines.
  • L’organisation territoriale.

A titre d’exemples, le SNJMG, du fait de ces luttes et propositions, passées et toujours actuelles, apprécie la remise en cause du financement quasi exclusif de l'hopital par la T2A et le développement de la diversification de la rémunération des médecins "de ville".

Quant à la participation des acteurs de terrain à ces chantiers, elle est tout aussi évidente que bienvenue… à condition que tous soient invités.

Toutefois, le SNJMG s’interroge sur l'articulation de ces chantiers avec les autres plans de santé, annoncés et à venir (ex : convention d’objectifs et de gestion entre Etat et Assurance Maladie).

De plus, le SNJMG est perplexe devant le flou qui entoure l’annonce d'hier matin. Si les documents officiels précisent qu’il s’agit bien d’un projet concernant l’ensemble du système de santé, la médiatisation de cette annonce se fait sur le thème d’une réforme de l’hôpital public.

Est-ce à dire que la nécessaire remise en question de l’organisation en silos de notre système de santé doit conduire à une gestion commune de l’hospitalier et de l’ambulatoire avec une prééminence du premier sur le second ?

Le fait que les ministres aient choisi un hôpital pour faire cette annonce avec, pour public sur l’estrade, différents personnels hospitaliers ne peut qu’entretenir cette interrogation…

Quoi qu'il en soit, le SNJMG qui est intervenu dans les précédentes annonces et qui participe au comité de pilotage du plan d'accès territorial aux soins, reste disponible pour défendre les propositions des jeunes générations de médecins généralistes (internes et jeunes MG hospitaliers comme remplaçants et jeunes installés ou salariés en MG) en matière d'évolution du système de santé.

Négociations conventionnelles : les jeunes et futurs médecins enfin représentés !

20 février 2018
Après des années d’attente, le décret permettant aux futurs et jeunes médecins d’être présents aux négociations conventionnelles entre l’Assurance Maladie et les médecins libéraux est paru au Journal Officiel le 17 février dernier. Les associations et syndicats représentatifs ont obtenu d’être intégrés en tant qu’ « observateurs ». C’est une reconnaissance supplémentaire de leur rôle dans notre système de santé.

A travers la détermination de la tarification des actes, ces négociations décident de l’orientation du système de santé. La présence autour de la table de ceux qui représentent l’avenir de la profession était donc incontournable.

Nous saluons cette publication qui nous reconnaît enfin une place officielle dans la réflexion et l’organisation de la médecine libérale de demain.

Cette présence nouvelle doit permettre la construction d’une politique de santé en rapport avec les défis que nous devons relever : accès aux soins, virage préventif, virage numérique, vieillissement de la population…

Les jeunes et futurs médecins sauront être force de propositions pour construire, avec l’ensemble des acteurs, un système de santé égalitaire, solidaire et efficient.

Contact presse :
Yanis MERAD, Président de l’ANEMF | 06.50.38.64.94 | [email protected] 
Maxence PITHON, Président de l’ISNAR-IMG | 06.73.07.53.01 | [email protected]
Dr. Emanuel LOEB, Président de l’ISNCCA | 06.50.93.64.60 | [email protected]
Jean-Baptiste BONNET, Président de l’ISNI | 06.59.50.46.61 | [email protected]
Dr. Yannick SCHMITT, Président de ReAGJIR | 06.81.66.46.93 | [email protected]
Dr. Sayaka OGUCHI, Présidente du SNJMG | 07.61.99.39.22 | [email protected]

Médecins remplaçants non thèsés : une pénalisation financière supplémentaire !

26 février 2018
Depuis le 1er Janvier 2018, tous les médecins remplaçants, qu'ils soient thèsés ou non, doivent obligatoirement s'affilier à la caisse de retraite des médecins (CARMF) et sont donc redevables d'une cotisation annuelle (plus de 3000 euros la première année). Auparavant, seuls les médecins thèsés pouvaient être concernés par cette affiliation obligatoire à la CARMF.

Certes, il existe une possibilité d'exonération pour un Bénéfice Non Commercial (BNC) annuel inférieur à 12 500 euros qui devrait dispenser de cotisation nombre d'internes commençant les remplacements en seconde partie d'internat.

Et, cette affiliation, dès les premiers remplacements, alloue des "trimestres" supplémentaires à ces futurs retraités.

Mais, l'exonération n'est pas automatique pour un BNC inférieur à 12500 euros (elle est soumise à l'examen d'une demande personnelle). De plus, les remplacements constituent l'unique rémunération des jeunes médecins entre la fin des stages d'internat et la soutenance de la thèse (générant alors des BNC supérieurs à 12500 euros).

Et, hélas, rien ne garantit la pérennité de l'actuel système de retraite des médecins.

En pratique, cette disposition va donc constituer une perte de revenu sensible pour les jeunes médecins exerçant des remplacements avant leur thèse, sans certitude qu'ils en recueilleront un bénéfice au moment de leur retraite...

Cette mesure est de nature à décourager les futurs médecins pour une activité libérale ou, du moins, à les inciter à retarder le début des remplacements : c'est clairement une mesure incohérente vis-à-vis de l'engagement des pouvoirs publics en matière de démographie médicale.

A ce titre, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) s'étonne que cette nouvelle réglementation est le résultat d'un amendement à la Loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS 2018) élaboré sans concertation avec les structures de futurs et jeunes médecins et introduit à la demande de la Direction de la Sécurité Sociale... donc du ministère de la Santé !

Le SNJMG, qui travaille sur un dossier à ce sujet, demande à discuter de cette mesure avec la CARMF et interpelle le ministère de la Santé sur la nécessaire révision de cette disposition de la LFSS 2018.

Contact presse :
Sayaka OGUCHI, Présidente | 07 61 99 39 22 |
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Expérimentation "petit bras" de la prise en charge de la psychothérapie par l'Assurance Maladie

07 mars 2018
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a pris connaissance de l'ouverture ce mois-ci dans 3 départements tests (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne et Morbihan) d'une expérimentation de la prise en charge de la psychothérapie par l'Assurance Maladie.

Le SNJMG, syndicat indépendant des laboratoires pharmaceutiques, rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés (ou salariés) en Médecine Générale, est conscient depuis longtemps que les médicaments constituent une mauvaise réponse aux problèmes de santé mentale d'intensité légère à modéré (1, 2 et 3). C'est pourquoi il est favorable à une prise en charge par l'Assurance Maladie de la psychothérapie et se réjouit a priori de l'annonce de cette expérimentation.

De plus, le SNJMG, qui soutient une prise en charge des soins primaires en totalité par l'Assurance Maladie, remarque avec satisfaction que dans cette expérimentation les frais de santé seront pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie permettant une dispense totale d'avance de frais pour le patient (tiers payant intégral).

Toutefois, le SNJMG se désole des autres conditions de mise en place de cette expérience. D'une part, les mineurs et les plus de 60 ans sont exclus de l'expérimentation ; ce qui peut s'expliquer par des difficultés techniques mais qui reste décevant en matière de santé publique. D'autre part, si la rémunération du médecin généraliste n'est pas précisée par l'Assurance Maladie (4), la rémunération proposée aux psychologues cliniciens et aux psychothérapeutes est trop déconnectée des pratiques actuelles (5). Enfin, la complexité et les limites du déroulé de la prise en charge (6) et la non prise en compte des contraintes administratives pour les professionnels ont de quoi en décourager plus d'un(e). Or, le SNJMG sait bien que les expérimentations peu attractives en matière de financement et d'organisation bureaucratique sont quasiment condamnées à rester des expérimentations sans lendemain...

Le SNJMG demande donc à l'Assurance Maladie de revoir les modalités fragilisant cette expérimentation et de s’engager à rendre public les résultats de celle-ci. Enfin, le SNJMG interpelle le ministère de la Santé qui vient d'annoncer un plan psychiatrie / santé mentale (7) pour qu'il s'implique dans l'expérimentation de l’Assurance Maladie ou du moins qu'il l'intègre dans son plan.

Contact presse :
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(1) : HAS, Recommandation de bonnes pratiques, Épisode dépressif caractérisé de l'adulte : prise en charge en soins de premier recours, octobre 2017.
(2) : NICE, Clinical guideline, Depression in adults: recognition and management, october 2009.
(3) : Benzodiazepines : our other prescription drug epidemic.
(4) : Le SNJMG s'est déjà prononcé en faveur de la reconnaissance d'une consultation de dépistage/repérage précoce mais constate qu'il n'existe dans la nomenclature actuelle que la cotation ALQP003 en CCAM (en tant qu'acte technique médical) correspondant à l’évaluation par échelle psychiatrique MADRS, Hamilton, Beck, MMPI ou STAI (valeur de l’acte en mars 2018 : 69,12 euros).
(5) : 32 euros pour l'entretien d'évaluation (45 minutes), 22 euros pour chaque séance d'Accompagnement psychologie de soutien (30 minutes) et 32 euros pour chaque séance de Psychothérapie structurée (45 minutes) contre 45 à 50 euros en moyenne actuellement par séance de 45 à 60 minutes.
(6) : Une première évaluation clinique par le Médecin Généraliste permettant l’inclusion, puis après une autre consultation d’évaluation par le psychologue, une deuxième consultation chez le médecin généraliste pour la prescription qui ne peut dépasser dix séances. Après ces dix séances, sans amélioration suffisante, à nouveau rendez-vous chez le médecin et éventuellement un psychiatre pour une prescription d’un maximum de dix séances de psychothérapie structurée (Source : Guide pratique à destination des psychologues cliniciens et des psychothérapeutes).
(7) : Communiqué du SNJMG à l'annonce du plan psychiatrie /santé mentale par Mme Agnes Buzyn.

Femmes et médecine : il reste encore tant de combat à mener !

08 mars 2018
La journée internationale des droits des femmes prend cette année une tonalité particulière, depuis les révélations, l'automne dernier, sur les agissements du producteur de cinema Harvey Weinstein et le vaste mouvement international de libération de la parole des femmes qui s'en est suivi. Un mouvement qui a démontré que toutes les catégories socio-professionnelles étaient concernées par les problèmes de sexisme et de harcèlement sexuel. 

Et le milieu médical n'échappe pas à la règle, notamment chez les futurs et jeunes médecins. Différentes études internationales rapportent entre 30 % et 70 % de victimes de sexisme chez les étudiants et jeunes médecins (1 et 2). En France, une enquête (3) lancée en octobre 2017 par nos collègues de l'ISNI sur près de 3 000 internes, aux trois quarts des femmes, révèle qu'environ 9 % ont subi une forme de harcèlement sexuel (des agissements imputés aux médecins et supérieurs hiérarchiques une fois sur deux et presque jamais à l’origine de procédures judiciaires - 0,15 %).

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait déjà parlé des problèmes de sexisme/machisme en médecine lors de la précédente journée des droits des femmes le 8 mars 2017 (4) et sa nouvelle présidente, le Dr Sayaka Oguchi, à la tête d'un bureau entièrement féminin (5), en a fait en décembre 2017 un des axes de travail prioritaire du syndicat. Dès janvier 2018, le SNJMG faisait état de l’action du collectif « jeudi 11 » et de membres du Syndicat de la Médecine Générale (SMG) à propos d’une fresque sexiste (seules les femmes sont nues sur cette fresque, tous les hommes sont habillés) imposée au regard de tous à l’internat de l’Hôpital Purpan du CHU de Toulouse (6). Or, à ce jour, ni la direction du CHU de Toulouse, ni le doyen de la faculté de Purpan, ni aucune organisation médicale (en dehors du collectif « jeudi 11 », du SMG et du SNJMG) ne s’est exprimé sur le sujet… Devant cette absence de réaction, le SNJMG soutient la saisie du défenseur des droits par le collectif « jeudi 11 ».

Sur les questions statutaires concernant les femmes médecins, le SNJMG continue de demander une couverture maternité de niveau équivalent entre toutes les femmes médecins conventionnée (installées et remplaçantes) et toutes les professionnelles de santé « libérales » ainsi qu'une rapide résolution de la situation dramatique des médecins privés de thèse, qui sont majoritairement des femmes médecins (7).

Mais surtout, le SNJMG qui dénonce les mauvais traitements médicaux, en France (8) comme aux USA (9), dont peuvent être victimes les patientes se montre particulièrement inquiet des différentes menaces qui se font jour aux USA (10) et en Europe même (11) contre l’accès à l’IVG.

Autant de sujets qui seront abordés lors des prochaines Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes organisées le 17 mars 2018 dans les locaux de la revue Prescrire et qui auront pour thème : "Intimité des corps et respect des personnes en Médecine Générale" (12).

(1) : Komaromy. Sexual harassment in medical training. NEJM; 1993.
(2) : Larsson C. Sexual and gender-related harassment in medical education and research training. Med Educ.; 2003.
(3) : http://www.isni.fr/wp-content/uploads/2017/11/ISNI-dossier-de-presse-enquete-sexisme.pdf
(4) : http://www.snjmg.org/blog/post/femmes-medecins-generalistes-les-limites-du-discours-bienveillant-de-la-ministre-de-la-sante/1355
(5) : http://www.snjmg.org/blog/post/syndicat-des-jeunes-mg-un-nouveau-bureau-national-pour-2018/1428
(6) : http://www.snjmg.org/blog/post/liberation-de-la-parole-des-femmes-en-medecine-aussi/1438
(7) : Page internet sur les « privés de thèse ».
(8) :Touchers vaginaux non consentis .
(9) : Medicine has a sexism problem (Huffpost).
(10) : http://abcnews.go.com/Politics/trump-administration-announce-conscience-religious-freedom-division-hhs/story?id=52434480
(11) : https://twitter.com/ARTEfr/status/970993144614572033
(12) : Site internet des Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes.

Fresque sexiste de l'hôpital de Purpan : la directrice du CHU demande son retrait

12 mars 2018
Hier, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a publié un communiqué de presse à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes où était évoqué le cas d’une fresque sexiste (seules les femmes sont nues sur cette fresque, tous les hommes sont habillés) imposée au regard de tous à l’internat de l’Hôpital Purpan du CHU de Toulouse.

Devant l'absence de réaction officielle des différentes institutions concernées, le SNJMG soutenait le recours au défenseur des droits par le collectif « jeudi 11 », à l'origine de la mobilisation d'externes et d'internes.

Ce même 8 mars 2018, à l’occasion d’un comité technique d’établissement (CTE), Mme Anne Ferrer, la directrice du CHU de Toulouse, interpelée par les représentantes Sud Santé Sociaux 31, annonçait qu’elle demandait officiellement au bureau de l’internat de l'hôpital de Purpan de procéder au retrait de la fresque.

La direction du CHU de Toulouse a précisé dans un article de la Dépêche du midi (publié ce jour) que "l’égalité homme/femme sera la priorité (du) prochain projet d’établissement avec cette volonté d’en finir avec la culture sexiste qui peut encore exister au sein du monde carabin".

Le SNJMG qui regroupe internes, remplaçants et jeunes installés (ou salariés) en Médecine Générale ne peut que se réjouir de la prise de position de la direction du CHU, en totale adéquation avec les engagements du syndicat contre le sexisme en médecine. De même, le SNJMG espère que le bureau de l’internat veillera à ce qu'il n'y ait plus de fresque sexiste.

Contact presse :
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Choix de postes IMG IDF Semestre d'été 2018

14 mars 2018
Cher(e) collègue interne, Comme convenu lors de la réunion post choix hospitaliers d'automne, le 21 octobre 2017, dans les locaux de la revue Prescrire, nous vous informons sur la préparation des choix de stages hospitaliers pour l'été 2018.

Contrairement aux choix précédents, le SNJMG a pu participer aux deux réunions de préparation de la commission d'adéquation des stages (mi-janvier et début février 2018). A l'issue de ces réunions, une position commune a été actée avec l'autre syndicat représentatif des IMG d'Ilede- France, le SRP-IMG : les représentants des 2 syndicats d'IMG défendent en commission le mode on / off (nombres de postes suffisants dans les services formateurs / pas de postes dans les services mal notés par les IMG).

La commission d'adéquation du 22 février 2018 a débuté sur une discussion générale allant dans le sens des représentants des IMG mais sitôt que la discussion est entrée dans le détail de la liste pré-établie soumise à délibération, il a fallu constater le hiatus entre les principes et les contraintes. Néanmoins, le représentant du SNJMG, comme celui du SRP, ont obtenu quelques modifications, à la marge. Au final, un accord a été conclu sur une liste qui comme lors des précédents choix, acte plutôt un saupoudrage des diminutions de postes sur les stages de médecine polyvalente. Cette diminution reste malgré tout très inférieure à la diminution du nombre d'internes : il y a donc plus de 80 postes d'inadéquation pour les T3 et T2.

Il n'y a pas eu de diminution du nombre de poste du pôle mère-enfant, mais pas d'augmentation non plus. Cela ne règle ni le problème des IMG uniquement DES ayant des difficultés à accéder à ces stages ni celui des IMG en DESC. Il faudra que nous puissions trouver une solution consensuelle sur la difficulté à accéder à ces postes.

Concernant les demandes propres du SNJMG, issues de la réunion du 21 octobre 2017, le SNJMG n'a pas pu obtenir la publication rapide, après la commission d'adéquation de stages, de la de la liste officielle de postes proposés aux choix. Toutefois, nous maintenons notre demande auprès de l'ARS afin que la liste ne soit pas publiée quelques jours seulement avant les choix (comme ce fut le cas en octobre 2017). Concernant l'autre demande sur le choix des T3 et T2 après celui des T1 (avec reversement des stages non pris), l'ARS n'a pas remis en cause le cadre réglementaire : les choix se feront par ordre d'ancienneté même si le pool de stages est différent.

Au final, les choix se dérouleront du 27 mars 2018 au 04 avril 2018 (vous trouverez la répartition sur ce lien).

Attention : les choix de postes auront lieu dans les locaux de l'ARS (Millénaire 2, 35 rue de la gare, 75019 Paris) !

Le SNJMG reste à la disposition des IMG pour toute information complémentaire.

NB : nous pourrons, même si a priori ce n'est pas prévu au programme, répondre à vos questions lors des temps de pauses des Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes que nous organisons ce samedi 17 mars 2018 dans les locaux de la revue Prescrire. Si vous voulez y participer, ne tardez pas à vous y inscrire : le nombre de place est limité !

Pour conclure, voici un communiqué du Dr Albert Ouazana (coordination IDF du DES de MG) concernant les T1 :

Comme vous le savez, réglementairement la maquette du DES de médecine générale impose en phase socle, 1ère année du DES, alternativement le stage hospitalier aux Urgences et le stage ambulatoire en Médecine générale de premier niveau (SN1).

Compte tenu du nombre de postes insuffisant proposé en ambulatoire, le stage SN1 peut être remplacé, de façon transitoire et dérogatoire, par un stage hospitalier agréé en médecine polyvalente, normalement prévu en phase de consolidation. Le SN1 étant alors décalé après la phase socle.

Cette modalité ne concerne pas le stage aux Urgences, qui reste obligatoire en phase socle, sans dérogation possible, puisque le nombre de postes proposés est suffisant pour que tous les étudiants d’Ile-de-France puissent y accéder. En résumé, quatre possibilités pour les étudiants en 1ère année de DES de médecine générale :

  • 1er semestre en SN1 et 2ème semestre aux urgences.
  • 1er semestre en médecine polyvalente et 2ème semestre aux urgences.
  • 1er semestre aux urgences et 2ème semestre en médecine polyvalente.
  • 1er semestre aux urgences et 2ème semestre en SN.1 Bien cordialement, Le SNJMG

Plan de prévention nationale en matière de santé : un assemblage de mesures d'ambition variable

03 avril 2018
Depuis de bien longues années, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) déplore la part congrue accordée à la prévention dans le système de santé en France. Et depuis ce temps, le SNJMG renouvelle ses propositions afin de changer la donne (dernier exemple en date : l'avis du SNJMG sur la Stratégie Nationale de Santé).

Aussi, c’est avec grand intérêt que le SNJMG a pris connaissance des 25 mesures phares du plan national de prévention en matière de santé, présentées le lundi 26 mars 2018 par le premier ministre et la ministre de la Santé dans les locaux de l’agence Santé Publique France.

Selon le gouvernement, ce plan représente un investissement de 400 millions d'euros pour cinq ans, soit près de 0.2 % du montant annuel de la consommation de soins et de biens médicaux.

En matière de consommation de produits néfastes pour la santé, le SNJMG a apprécié la hausse du prix du tabac (même si le saussinonage en plusieurs étapes fait craindre une limitation de la portée de cette mesure) et apprend avec satisfaction que l’aide au sevrage, qui se limite aujourd’hui à un forfait de 150 euros par assuré et par an, sera progressivement assurée par un remboursement de l’Assurance-Maladie, comme pour tous les médicaments remboursables. Mais, le SNJMG déplore que pour l’instant le plan du gouvernement ne propose aucune mesure concrète supplémentaire.

Concernant l’alcool, deuxième cause de mortalité évitable en France, avec 49 000 morts par an, dont 15 000 par cancer, les annonces semblent bien modestes : seules sont annoncées une augmentation de la taille du pictogramme « interdit aux femmes enceintes » sur les bouteilles d’alcool et une « amélioration » de la démarche de prévention auprès des femmes enceintes et des jeunes pris en charge aux urgences après une « alcoolisation aigüe ».

Plus globalement sur l’ensemble des consommations (tabac, d’alcool ou de cannabis) et pratiques (écrans, jeux…) à risques, le plan n’annonce qu’un renforcement - non précisé - des consultations jeunes consommateurs et des structures destinées à venir en aide aux jeunes de 11 à 25 ans et à leurs familles, grâce aux « recettes de l’amende forfaitaire pour usage simple de stupéfiants »…

Concernant la nutrition, le plan annonce l’extension à partir de 2020 et sur la base du volontariat du logo « Nutri-Score » à la restauration collective et aux produits non emballés (céréales, gâteaux, bonbons, pain) mais ne reprend aucune des mesures proposées en novembre 2017 par le Haut Conseil à la Santé Publique.

Avant même de connaître les résultats définitifs d’une évaluation de l’expérimentation cet hiver dans deux régions pilotes (Auvergne-Rhône- Alpes et Nouvelle-Aquitaine), le gouvernement annonce - sans surprise - la généralisation de la vaccination contre la grippe par des pharmaciens formés volontaires dès 2019.

Parmi les autres mesures phares, le SNJMG apprécie la prise en charge à 100 % avec possibilité de tiers payant intégral du dépistage du cancer du col utérin (seul dépistage aux résultats suffisamment robustes en termes de santé publique).

Enfin, le gouvernement a joint à la présentation de ce plan un rappel sur le nouveau service sanitaire obligatoire pour lequel 48.000 futurs médecins, sages-femmes ou infirmiers participeront au soutien de ces missions de prévention dès la rentrée 2018. A ce sujet, le SNJMG regrette que le gouvernement ait raté l'occasion de reconstruire un service public efficient de santé scolaire au sein duquel des étudiants en santé correctement formés, encadrés mais aussi indemnisés auraient pu intervenir dans des conditions optimales pour eux-mêmes et les enfants concernés.

Globalement, le SNJMG apprécie un pas dans la bonne direction (notamment en ce qui concerne le dépistage du cancer de col de l'uterus dont le SNJMG demande que le remboursement à 100 % concerne aussi bien la consultation médicale que l'examen anatomopathologique) mais déplore la timidité de ce pas (du moins dans sa présentation actuelle).

Contact presse : Sayaka OGUCHI, Présidente | 07 61 99 39 22 | [email protected]

Dépistage du cancer du sein par mammographie : il faut donner une information de qualité aux femmes concernées !

09 avril 2018

Différentes organisations (Formindep, Cancer rose, UFC - Que choisir, Groupe Princeps) auxquelles s'est joint le médecin généraliste et blogueur, Dominique Dupagne, ont publié hier une lettre ouverte commune dénonçant la communication de l'Institut National du Cancer (INCa) sur le dépistage du cancer du sein par mammographie.

L'Agence a édité un livret en septembre 2017, puis a ouvert en début d'année 2018 un site d'information intitulé « Prévention et dépistage du cancer du sein - Pour s’informer et décider ».

Pour les auteurs de la lettre ouverte, l'analyse de ces deux supports d'information, selon un référentiel d'évaluation de la qualité des supports d'information médicale communément admis par la communauté scientifique, révèle que ni le livret ni le site ne répondent aux critères exigés pour une information médicale de qualité.

Le Syndicat National des jeunes Médecins généralistes (SNJMG) s'est déjà étonné de la non remise en question du dépistage du cancer du sein par mammographie lors de l'annonce du plan cancer en février 2014, il a critiqué sa présence dans les items de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP ) des médecins généralistes et il a regretté le dévoiement des résultats de la concertation citoyenne qui lui a été consacré.

Les polémiques sur ce dépistage ont été au programme des deux dernières éditions des Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes (rencontres nationales indépendantes des Jeunes MG en France) organisées par le SNJMG en 2017 et 2018.

C'est donc logiquement que le SNJMG manifeste ce jour son soutien à la demande, formulée par cette lettre ouverte, de révision de l'information du site et du livret de l'INCa sur le dépistage du cancer du sein par mammographie.

Contact presse :
Sayaka OGUCHI, Présidente | 07 61 99 39 22 | [email protected]

Rémunération sur Objectifs de Santé Publique : Nouvelles déconvenues pour une fausse bonne idée

27 avril 2018
"Premiers résultats encourageants pour un dispositif profondément rénové pour tenir compte de l’évolution des connaissances et référentiels médicaux" : c'est le propos choisi par l'Assurance Maladie pour annoncer les montants versés cette semaine aux Médecins Généralistes dans le cadre de la ROSP (Rémunération sur Objectifs de Santé Publique) - Adulte.

Comme prévu (1), ces montants sont globalement à la baisse par rapport à l'année précédente malgré la mise en oeuvre d'un coefficient correctif de 1.7 (2), économiquement sécurisant pour les médecins mais par nature antinomique avec une philosophie de rémunération à la performance...

Rappelons que la ROSP est depuis l'année 2012 la version conventionnelle "révisée" du Contrat d'Amélioration des Pratiques Individuelles (CAPI) mis en place unilatéralement par l'Assurance Maladie en 2009 pour, officiellement, "accompagner les médecins traitants dans leur démarche d’amélioration de qualité des soins".

S'il n'a pas, pour l'instant, demandé la suppression de la ROSP (2), le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) émet régulièrement des critiques tant sur le fond que sur la forme, tout en défendant les intérêts des remplaçant(e)s - exclu(e)s de cette rémunération - et des jeunes installé(e)s - trop souvent lésé(e)s par les modalités d'application de celle-ci. C'est pourquoi, il s'est toujours opposé à la rémunération via la ROSP de nouvelles missions pour les médecins généralistes.

Malgré les améliorations apportées par la dernière convention (à commencer par la création, comme le demandait le SNJMG, d'un forfait "structure" distinct de la ROSP), le SNJMG constate, comme tous les médecins généralistes, la persistance de problèmes avec la ROSP et rappelle que toutes les études internationales sur le paiement à la performance s'avèrent pour le moins décevantes quand elles ne sont pas franchement négatives (3).

Afin de recueillir l'avis et les expériences pratiques des médecins généralistes - en commençant par les remplaçant(e)s, collaborateurs/collaboratrices et jeunes installé(e)s - le SNJMG, a mis en ligne depuis mercredi soir son enquête annuelle 2018 sur la ROSP. Ce sera aussi une façon de vérifier si comme le disait le directeur de l'UNCAM en 2016 : "La ROSP s’est définitivement installée dans le paysage conventionnel. Elle est devenue un levier d’amélioration des pratiques, reconnu par les médecins eux-mêmes ! Le principe de son existence ne fait donc plus débat".

Contact presse :
Sayaka OGUCHI, Présidente | 07 61 99 39 22 | [email protected]

(1) : Du fait de la suppression dans la nouvelle ROSP des critères globalement atteints dans la précédente ROSP et de la mise en place de nouveaux critères, il était logique d'anticiper un résultat global de moindre qualité entre la dernière année de la précédente convention et la première année de l'actuelle convention.
(2) : Ce qui signifie que, sans la correction, la baisse globale aurait été de 60 % !
(3) : Le SNJMG a démocratiquement pris acte de l'acceptation de la ROSP par la majorité de ses membres (à l'image de la profession dans son ensemble : seuls 3 % des MG ont exprimé leur refus de la ROSP).
(4) : Dernier exemple en date : Charting a Path for Improving Performance Measurement (NEJM, 18 avril 2018).

Démographie médicale : le problème est mieux connu mais les solutions ne sont toujours pas adaptées !

05 mai 2018
La DREES, le service des statistiques du ministère de la Santé, a publié, jeudi 3 mai 2018, une nouvelle étude sur la démographie médicale en France : elle révèle que le pays compte environ 226.000 médecins en activité en 2018 (remplaçants et médecins en cumul emploi retraite inclus), soit 10.000 de plus qu’en 2012 (+4,5 %), mais le nombre total de médecins généralistes « stagne » (+0,7 %) et diminue même chez les libéraux (-2 %). En fait, la hausse du nombre de médecins est "essentiellement portée" par les médecins spécialistes (+7,8 %) et les salariés (+11,1 %).

Ces résultats n'étonnent pas le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG). Dans les années 1990, le SNJMG avait été parmi les premières organisations médicales à s'opposer aux experts et administratifs sur la "plétorrhe médicale" (1). Et en raison de sa spécificité de syndicat de Jeunes MG (internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés), il avait alerté très tôt des évolutions de profils et d'aspirations chez les médecins (évolutions un peu plus marquées pour les généralistes que pour les autres spécialités) : féminisation, refus - tant chez les hommes que chez les femmes - du caractère sacerdotal de l'exercice, préférence pour le travail en équipe, intérêt grandissant pour le statut salarié...

Malheureusement, s'il a fallu attendre l'aube du nouveau siècle pour que les administratifs et experts admettent définitivement les insuffisances en matière d'offre de soins, le SNJMG s'inquiète que ni les administratifs ni les différents gouvernements n'ont jusqu'à présent pris la juste mesure des évolutions démographiques et sociologiques chez les médecins.

En effet, si l'étude de la DREES annonce une amélioration de la situation démographique (offre de soins plus fournie, féminisée et rajeunie) à partir de 2025, ceci n'est que le résultat de l'augmentation régulière du numerus clausus depuis une vingtaine d'année et de la fin à venir du départ à la retraite des gros contingents de médecins formés dans les années 1970/1980 (30 % des médecins actuellement en exercice ont au moins 60 ans).

Si rien n'est fait pour résoudre les déperditions en cours et à la suite des études médicales (2) ni pour résoudre les crises traversées par l'exercice libéral et par certaines spécialités, dont la médecine générale (qui cumule les 2), le SNJMG craint que les projections quantitatives de la DREES soient au final pire qu'il n'y paraît.

Ainsi, le SNJMG rappelle (3) que les épreuves d'entrée en internat (ECN) confirment, années après années, les difficultés de la médecine générale (avec 406 étudiants de moins débutant l'internat de MG en 2017 par rapport à 2016) et le manque d'attractivité pour les internes de régions déjà en souffrance démographique (Limousin, Auvergne, Centre-Val de Loire, Lorraine... mais aussi l’unité urbaine de Paris).

Le SNJMG demande donc d'aller au-delà des mesures de second ordre (quand il ne s'agit de simples mesures "gadget") dont les responsables politiques se contentent et de poser les questions fondamentales : quels médecins veut le pays, pourquoi faire et dans quelles conditions d'exercice ? C'est sur cette thématique que le SNJMG intervient dans les discussions sur la transformation du système de santé en France.

(1) : Dans les années 1990, presque tout le monde évoquait le chiffre de 20 à 30 000 médecins de trop et des primes étaient offertes pour les médecins partant à la retraite dès 56 ans...
(2) : Au travers de son observatoire de la démographie médicale, le Conseil de l'Ordre des médecins a confirmé les alertes du SNJMG sur le nombre d'étudiants ayant passé avec succès le concours de première année mais ne finissant pas leurs études ainsi que sur le nombre de médecins thésés n'exerçant jamais la médecine.
(3) : Les spécialités médicales et les régions préférées des étudiants débutant leur internat en novembre 2017.

Réforme des études médicales : une occasion d'améliorer la formation en Médecine Générale

22 mai 2018
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) s'est créé en 1991 avec notamment comme objectif l'organisation d'un internat de Médecine Générale, à l'égal des autres internats de spécialités. Dans cet objectif, le SNJMG a été le représentant des étudiants en 3e cycle de Médecine Générale dans le groupe de travail (*) qui a créé les stages ambulatoires de 2e et 3e cycle d'études médicales. A l'époque, le syndicat avait milité pour que le premier stage ambulatoire de 3e cycle de Médecine Générale remplace l'un des 4 stages hospitaliers du 3e cycle mais le lobby hospitalier avait réussi en 1997 à conserver ses 4 stages obligatoires, dont un en CHU (le stage ambulatoire venant se rajouter à ceux-ci).

Au début des années 2010, les équipes dirigeantes du SNJMG, issues des Epreuves Classantes Nationales (ECN) et de l'Internat de Médecine Générale mis en place en 2004, ont défini les nouvelles propositions du syndicat en matière de formation initiale.

Le SNJMG a été ainsi le premier syndicat d'internes à se positionner en faveur d'un allongement à 4 ans du DES de Médecine Générale. Mais le SNJMG a immédiatement précisé que cet allongement de durée de l'internat devait avoir pour seul but l’optimisation de la formation et non l'augmentation à bon marché de la main d’oeuvre disponible pour les terrains de stages (notamment hospitaliers).

Pour le SNJMG, ces 8 semestres d’internat devaient permettre :

  • De bénéficier de deux semestres minimum pour tous en Médecine générale ambulatoire.
  • D’approfondir des compétences selon le projet professionnel de l’interne.
  • De faciliter l’accès pour les internes en médecine générale à l’inter-CHU, à l’annéerecherche et aux formations transversales à venir (FST).
  • De prolonger de deux ans le délai pour réaliser des remplacements non-thésés (double de la durée du DES).
  • De lever les dernières discriminations injustifiées entre la Médecine Générale et les autres spécialités.

Le SNJMG a ensuite développé ces propositions en précisant le contenu de cet allongement à 4 ans de l'internat de MG et en l'intégrant dans le cadre d'une réforme globale des études de médecine :

  • Réduction d'une année des deux premiers cycles des études médicales (de 6 à 5 ans).
  • Développement de la présence en consultations (par rapport à la présence en service) des internes de Médecine Générale effectuant un stage hospitalier.
  • Définition d'une nouvelle maquette du DES de MG, débarrassée de l'obligation d'un stage en CHU, avec 2 stages de Médecine Générale en ambulatoire, 1 stage d'Urgences et/ou SAMU et 3 stages - de préférence en ambulatoire - à choisir entre gynécologie et/ ou pédiatrie, gériatrie et psychiatrie (laissant donc au maximum deux stages libres selon le projet professionnel de l'interne : FST, année recherche...).

Ces propositions venaient compléter les actions entreprises par le syndicat depuis les années 1990 pour promouvoir l'indépendance dans la formation médicale et pour améliorer la qualité des stages (hospitaliers et ambulatoires) proposés aux internes de Médecine Générale.

Le SNJMG constate qu'à la faveur des différentes consultations lancées par le gouvernement, les positions des autres syndicats d'internes évoluent et que se dessine enfin la perspective d'une position commune entre organisations d'internes et de médecins généralistes (notamment d'enseignants).

Le SNJMG s'engage donc dans une période de concertation en vue de trouver une proposition consensuelle en conformité avec l'esprit des propositions qui sont sa raison d'être.

Contact presse : Sayaka OGUCHI, Présidente | 07 61 99 39 22 | [email protected]

(*) : Le groupe de travail de 1994 à 1995 réunissait : ANEMF, CNGE, SFMG et SNJMG

Article paru dans la revue “Le Bulletin des Jeunes Médecins Généralistes” / SNJMG N°21

Publié le 1653295065000