Comment concilier vie perso/vie pro et la présidence d'un syndicat ?
Shabnam Hosseini.- J'ai pris mon mandat de présidence en octobre 2023 tout en travaillant à temps plein et en essayant de mener de front ma vie de couple, mes loisirs, le sport. J'ai passé ce premier semestre sous l'eau. Je me suis sentie seule, vraiment. Je n'arrivais pas à verbaliser ce qui n'allait pas. Je disais seulement « Je n'y arrive plus ». Mais c'était bien plus que ça.
Comment avez-vous réussi à sortir de ce surmenage ?
S. H.- Le deuxième semestre fut plus allégé en termes professionnels et j'ai pu prendre un peu de recul. J'ai discuté de mon ressenti avec les autres membres du bureau des internes et je me suis rendue compte que je ne déléguait pas assez. Je voulais répondre à l'ensemble des mails concernant la présidence ou les choix de stage. La secrétaire générale, étant très investie dans l'association, s'est proposée de traiter une partie des mails ce qui m'a beaucoup soulagée. J'ai appris à mieux travailler en équipe, à ne pas aller à toutes les réunions, à donner des orientations sans que ce soit des ordres.
Comment avez-vous vécu cette transition ?
S. H.- Au début, j'étais frustrée ! Car j'assistais à des réunions où je ne maîtrisais pas le sujet aussi bien que j'aurais voulu par exemple. Mais ce fut des soirées libérées pour ma vie personnelle aussi. Cet été, j'ai réussi à prioriser mon mariage à mes engagements syndicaux grâce au soutien des autres membres du bureau.
Qu'est-ce que cette expérience vous a apporté ?
S. H.- J'ai appris à demander de l'aide ou des conseils à d'autres subdivisions pour connaître les solutions qu'elles avaient mis en place. C'est comme cela que j'ai appris qu'en tant que président d'association ou de syndicat nous pouvons demander à être en surnombre pour nous dégager du temps pour nos missions. C'est une information que je n'avais pas en début de mandat et je la partage ici !
Que conseilleriez-vous à vos co-internes qui souhaitent s'investir au niveau associatif ou syndical ?
S. H.- Qu'ils n'hésitent pas à poser leurs questions à l'équipe, à leurs prédécesseurs ou aux autres responsables de ville ou de spé. En cas de difficulté ou de surcharge de travail, qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls ! Nous avons toujours à disposition des aides, que ce soit par les institutions locales, auprès de nos collègues au local ou au national.
Les trois (3) tips de shabnam
1. Demander à être en surnombre.
2. Déléguer.
3. Se dire que l'on est pas seul.
Shabnam HOSSEINI
Présidente du syndicat des internes de Nice, 4e semestre en MG