Transport médicalisé : Quelle différence entre taxi conventionné et VSL ?

Publié le 09 Jul 2024 à 14:17

À l’instar de l’ambulance, le taxi conventionné et le VSL sont des véhicules sanitaires, habilités à transporter des malades, des blessés et des personnes à mobilité réduite ayant besoin de se rendre à des établissements médicaux. Mais bien que ces deux options de transport médicalisé partagent cet objectif commun, elles présentent des différences significatives dans leur fonctionnement.

Ce qu’il faut savoir sur le taxi conventionné

Le taxi conventionné est un véhicule de transport individuel ressemblant à un taxi classique. La seule différence est qu’il est agréé par l’Assurance Maladie pour le transport de personnes nécessitant une prise en charge médicale. En clair, un vsl taxi conventionné cpam est autorisé à transporter des patients sur prescription médicale vers des établissements de santé pour des consultations, des soins ou des traitements médicaux. Mais il peut aussi exercer comme un taxi traditionnel par intermittence. C’est d’ailleurs le point essentiel qui différencie un taxi conventionné d’un VSL, qui n’effectue que des transports médicalisés.

L’agrément médical du taxi conventionné

Le taxi conventionné est un moyen transport agréé par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Son chauffeur est habilité à conduire les patients ayant besoin d’un suivi médical. Vous savez que le taxi est conventionné par l’Assurance Maladie lorsque vous trouvez collé à l’arrière du véhicule le logo rond où est inscrit en bleu : « TAXI CONVENTIONNÉ - Organismes d’assurance maladie ». Cette inscription certifie que la voiture respecte les normes de sécurité exigées et que son chauffeur est formé pour transporter des malades, des blessés et des personnes à mobilité réduite.

La prise en charge des frais de taxi conventionné

La CPAM rembourse généralement 65% des frais. Toutefois, elle prend en charge 100% des dépenses engagées dans le transport médicalisé en cas d’accident de travail, pour les femmes enceintes et les nouveaux de moins d’un mois. Il faut aussi présenter des documents importants, dont :

  • Une prescription médicale de transport, délivrée par le médecin traitant avant le trajet
  • L’attestation de Sécurité sociale de moins d’un an
  • La carte Vitale à jour
  • Un bon transport délivré par le chauffeur
La qualification du chauffeur de taxi conventionné

Un conducteur de taxi conventionné est formé pour assurer un transport sécurisé et confortable pour les passagers. Bien qu’il ne soit pas un professionnel de santé, il est sensibilisé aux besoins médicaux des personnes qu’il transporte. De ce fait, il maîtrise la conduite de patients, la gestion des équipements médicaux à bord du véhicule et la réactivité face aux situations d’urgence. En un mot, il est capable de fournir à chacun de ses passagers un accompagnement approprié tout au long du trajet médicalisé.

Ce qu’il faut savoir sur le véhicule sanitaire léger ou VSL

Le VSL est un moyen de transport médical aménagé de façon assez similaire à une ambulance, mais il peut transporter jusqu’à 3 patients en position assise. Il s’agit d’une voiture blanche arborant des croix bleues à 6 branches. Alors que le taxi conventionné peut recevoir divers profils de personnes ayant besoin de se rendre chez leur médecin, le véhicule sanitaire léger est plutôt réservé aux individus qui souffrent de maladies plus graves et qui nécessitent une surveillance médicale le long du trajet.

Un VSL ou taxi VSL est équipé de dispositifs médicaux comme un fauteuil roulant, un brancard pliable et une trousse de premiers secours. Son chauffeur doit être auxiliaire-ambulancier, ayant reçu une formation approfondie aux gestes de secours et aux soins d’urgence. Il est souvent titulaire d’un diplôme d’État d’ambulancier (DEA), d’un certificat de capacité d’ambulancier (CCA), d’un diplôme d’une profession médicale, etc. Son rôle va au-delà de la simple conduite de véhicule, il est également responsable de la surveillance des patients pendant le transport. D’ailleurs, un VSL peut avoir à son bord un équipage de 2 ou 3 professionnels pour garantir une meilleure surveillance et mieux gérer les situations d’urgence en cours de route.

Comme pour le taxi conventionné, les frais de transport en VSL sont pris en charge en partie ou en totalité par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Les justificatifs requis pour bénéficier d’une prise en charge sont les mêmes. En revanche, il faut aussi un accord préalable si la distance parcourue excède les 150 km (aller) ou si le patient doit refaire 4 fois un trajet de 50 km ou plus (aller) sur une période de 2 mois et pour le même traitement médical. C’est le médecin soignant qui fournit la demande d’accord préalable en même temps que la prescription médicale de transport. Le patient doit ensuite soumettre cette demande au service médical de sa CPAM.

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