La semaine du 20 au 23 mars, c’est tenu la 2ème édition de la « semaine des débouchés de la biologie médicale » organisée par la FNSIP-BM.
L’an dernier le programme portait sur les débouchés dits « rares », ces exercices particuliers en marge de la biologie classique.
Cette année, nous avons élargi et diversifié le champ des intervenants permettant ainsi de présenter les différents aspects de la profession sous la forme de 4 webinaires.
Le lundi 20 mars, les biologistes Madame Sophie Levy-Chalmin et Monsieur Laurent Kbaier sont venus parler des métiers de la biologie médicale dans le privé. Ce type d’exercice, même s’il est le plus courant dans notre profession, n’en reste pas moins peu connu. En effet, au cours de notre internat nous avons peu d’opportunités de nous confronter à ce milieu. Nos stages se déroulant pour la plupart en CHU ou en CH, les aspects particuliers de la profession en milieu libéral ne nous sont pas familiers. Des fonctions très pratiques comme le management, la gestion d’entreprise, l’installation, les regroupements mais également plus cliniques comme le lien avec les patients du quotidien, l’articulation avec les autres professions médicales libérales, l’innovation et la recherche dans le privé. Ce webinaire a été l’occasion d’échanges extrêmement riches entre les intervenants et les participants, de nombreuses questions ont ainsi pu être posées directement à des intervenants soucieux de transmettre leur expérience de la biologie libérale et de le faire connaître au plus grand nombre.
Le mardi 21 mars, la société française d’informatique de laboratoire est intervenue. Cette société regroupe des biologistes privés et hospitaliers ainsi que des industriels et des responsables informatiques. Elle a pour objectifs de promouvoir le développement et l’évolution des logiciels de laboratoires de biologie médicale. Monsieur Bruno Gauthier est venu présenter cette société savante et parler des logiciels de laboratoire primordiaux dans l’exercice de la biologie médicale. Le choix du logiciel sur lequel travailler est un aspect important de notre profession qui n’est que très peu abordé dans notre formation.
Pourtant il constitue un des principaux outils de travail du biologiste médical. Connaître les différentes possibilités sur le marché mais également la programmation de ces logiciels en fonction de notre exercice, les modalités d’évolution, les différents modules à intégrer, les aspects juridiques de la gestion informatique des données, est extrêmement important pour maîtriser notre environnement de travail.
Le mercredi 22 mars, Monsieur Michel Tricotti est venu nous présenter le métier de radiotoxicologue. Véritable niche dans la profession de biologiste médical, le radiotoxicologue exerce au sein du CEA, le commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives qui possède 10 centres en France. Le radiotoxicologue assure la mise en place des techniques biologiques permettant la surveillance des salariés de l’entreprise ainsi que la recherche de l’éventuelle contamination des salariés par des radionucléides naturels ou artificiels. En plus de la surveillance classique hématologique, biochimique et parfois microbiologique, le radiotoxicologue va également rechercher les traces métalliques ou de biomatériaux auxquels les employés peuvent être exposés. Il va également effectuer des recherches in vivo de contamination interne par des rayonnement X ou Gamma ou in vitro en traquant la présence de radionucléides dans les excréta. Un exercice varié mettant en jeu des techniques et des enjeux différents de ceux rencontrés en biologie classique.
Enfin le jeudi 23 mars, le syndicat des industries du diagnostic in vitro (SIDIV) est intervenu.
Mme Nadine Liblin et Monsieur Joffrey Feriel sont venus présenter leur institution pour parler ensuite du rôle du biologiste dans ces industries. Le SIDIV a pour but de réunir les industriels du DIV afin de parler d’une même voix sur les débats autour des outils de diagnostic en santé, il réunit les principaux groupes responsables de la majorité des outils de diagnostic que nous connaissons et utilisons aujourd’hui en France. Il propose également plusieurs commissions et groupes de travail autour de différentes problématiques actuelles. En tant que biologiste, nous sommes les mieux placés pour savoir ce que nous attendons de nos outils diagnostiques, autant sur l’aspect pratique de leur utilisation que sur les performances que nous en attendons pour assurer la bonne prise en charge du patient. C’est pourquoi le biologiste médical a toute sa place dans le développement et la conception de ces dispositifs. L’industrie du diagnostic in vitro est un secteur en perpétuelle évolution, à la pointe des technologies de notre époque, et le biologiste médical est un acteur primordial de cette évolution. Vous pouvez retrouver toutes les informations sur les actions du SIDIV et leurs contacts sur leur site internet.
Cette semaine de webinaire a donc permis d’aborder de nombreux sujets de biologie médicale. L’ensemble des webinaires est disponible en retransmission sur notre chaîne Youtube. Nous tenons à remercier chaleureusement l’ensemble des intervenants pour leur présentation de qualité ainsi que les participants pour leur écoute et leurs questions. Tous ces échanges permettent de mieux comprendre les différents aspects de la profession et d’enrichir nos connaissances. Nous avons la chance d’exercer une profession offrant de nombreux débouchés permettant d’avoir une voie dite classique ou au contraire personnalisée en fonction de nos appétences. Un métier proche de la clinique, du patient, du clinicien, ou au sein d’une industrie, dans l’informatique, et bien plus encore !
Cette diversité est notre richesse et mérite d’être connue du plus grand nombre. L’exercice en centre hospitalier périphérique, les métiers de la recherche, la biologie délocalisée et bien d’autres sont des aspects de notre profession à présenter également. Nous espérons poursuivre ces webinaires de découverte en enrichissant encore notre programme et en continuant à vous présenter des intervenants motivés et à l’écoute.
Maxence BAUVAIS
et Florence GUILLOTIN
Article paru dans la revue « Le magazine de la Fédération Nationale des Syndicats d’Internes en Pharmacie Hospitalière et en Biologie Médicale (FNSIP-BM) » / Observance N°37