Soigner des sportifs de haut niveau, une histoire de rencontres et de réputation
Cela fait maintenant quatre années que le Docteur Alexandre Fuchs radiologue associé à l’Imagerie Médicale Sainte Marie à Osny, membre du réseau Vidi, fait partie du staff médical de l’équipe de France féminine de Hockey sur glace installée à Pontoise, le « Clairefontaine du Hockey ». Au départ, le Docteur Alexandre Fuchs ne s’occupait que de l’équipe masculine et au fil du temps une équipe féminine a été créée. Comment en est-il arrivé là ? c’est une histoire de rencontres avec des membres du club qui sont d’abord venus se faire soigner dans son centre d’imagerie à titre personnel puis, qui y ont envoyé des hockeyeurs du club et enfin, un beau jour qui lui ont proposé un contrat afin de devenir membre de l’équipe médicale ! C’est donc finalement la réputation et la confiance qui ont permis cette belle opportunité. Le Docteur Fuchs avoue aujourd’hui avoir plaisir à soigner ces sportifs de haut niveau et à collaborer avec tout le reste de l’équipe médicale. Entre eux, ils utilisent l’application « BAND » qui leur permet (nutritionniste, kinésithérapeute, rhumatologue, chirurgien…), via un répertoire sur chaque sportif(ve), de partager des informations et de mieux comprendre leur état de santé. Il n’existe pas de formation ou spécialisation en imagerie des sportifs. En revanche, il est essentiel pour le radiologue d’être bien au fait de toutes les pathologies du sport. En ce qui concerne le Docteur Fuchs, spécialisé en ostéoarticulaire, il prend principalement en charge des soucis de hanche et de pubalgie. Il se forme en continu et se tient au courant des dernières innovations et progrès. Lors des matchs à l’extérieur ou des championnats, il n’est pas obligé de se déplacer. En revanche, il est convenu avec l’équipe de France qu’en cas d’urgence, il peut prendre en charge dans un délai très court sur les horaires d’ouverture du cabinet les sportifs.
Faire partie d’un staff de médecins d’une équipe de sportifs de haut niveau est une belle carte de visite auprès des médecins correspondants. Bien entendu, s’occuper de ce type de sportifs à une échelle régionale reste une activité complémentaire aux vacations courantes sauf à exercer dans une clinique du sport.
C’est justement le cas à Bordeaux, à la clinique du sport, dont les radiologues sont membres du réseau Vidi, et qui est une des plus anciennes de France. Le Docteur Alain Silvestre qui y exerce depuis de nombreuses années témoigne : « Si un jeune ambitionne de vouloir exercer dans ce type de structure, je lui recommanderais de réaliser un maximum de stage en imagerie ostéoarticulaire avec clinicat, d’effectuer également des remplacements dans des structures spécialisées et enfin de passer le DU de Médecine et traumatologie du sport. À la clinique du sport de Bordeaux, nous recevons par exemple tous les ans, 2 internes du CHU pour six mois. » Au sein du groupe ENOSIS, auquel est rattachée la clinique du sport, sur 30 radiologues, 12 sont spécialisés en ostéoarticulaire et reçoivent à la clinique du sport des sportifs de tous niveaux allant des professionnels aux amateurs en passant par les anciens sportifs vieillissants. La réputation de la clinique va bien au-delà de la région Aquitaine puisque certains patients traversent presque toute la France pour venir s’y faire soigner. D’ailleurs, un centre de l’arthrose a été créé à proximité avec un centre d’imagerie dédié. On y pratique notamment la médecine régénérative via les injections de PRP. Comment parvient-on à construire une telle réputation ? Les radiologues travaillent en réseau avec des chirurgiens orthopédistes hyperspécialisés, des médecins du sport, des rhumatologues et des médecins MPR. On pourrait s’imaginer que les rendez-vous sont par conséquent difficiles à obtenir mais le Docteur Alain Silvestre précise que de nombreux examens sont réalisés sans rendez-vous, dans la foulée de la consultation, avec les praticiens permettant une prise en charge globale pour le patient qui repart avec son diagnostic et son traitement. Le Docteur Silvestre et ses associés organisent des webinars, des conférences sur les problématiques liées aux sportifs. Ils publient également dans les revues scientifiques internationales. N’hésitez pas à suivre l’actualité de la clinique du sport de Bordeaux ainsi que les conférences des Docteurs Alain Silvestre et Philippe Meyer en les suivant sur LinkedIn, et en consultant leur banque de cas cliniques sur www.image-echographie.net
Un peu plus au sud, au Centre d’Imagerie des Landes, le Docteur Raphaël Steinberg, associé dans ce groupe depuis un an et demi, soigne les joueurs de rugby de Fédérale 1 de l’US Dax mais aussi ceux du club de basket de la ville, actuellement en Nationale 1. Des clubs qui ont l’habitude d’évoluer dans un cadre bien structuré, avec une prise en charge très exigeante en termes de santé. Ancien interne et assistant des Hôpitaux de Clermont-Ferrand, le Docteur Raphaël Steinberg s’est spécialisé en ostéoarticulaire, dans un des services du Professeur Louis Boyer. Cette spécialité est primordiale pour pouvoir s’occuper de sportifs de haut niveau et, il a ainsi pu mettre rapidement cette expérience à profit en intégrant le groupe du CIL Dax, membre du réseau Vidi.
Le groupe compte aujourd’hui 18 radiologues dont 3 qui s’occupent plus particulièrement de ces sportifs, avec des plages de rendez-vous spécialement réservées pour eux toutes les semaines. La promesse de CIL Dax à ces sportifs et aux dirigeants des clubs est à l’image du réseau Vidi : réactivité, disponibilité, précision du diagnostic mais aussi qualité des soins et de la relation. Aucun contrat avec le club n’est exigé par le groupe d’imagerie mais l’engagement des radiologues est total : accepter les urgences, décaler des rendez-vous, répondre au téléphone, lire la presse le week-end pour savoir quel joueur s’est blessé et viendra au cabinet en début de semaine ?, donner un diagnostic précis… Comme l’indique le Docteur Raphaël Steinberg : « Les sportifs se connaissent bien, ils connaissent leur corps et leurs limites. C’est important de répondre avec une grande précision à leurs questions et à celles de leurs entraîneurs ». Au Centre d’Imagerie des Landes, on soigne les sportifs de haut niveau comme tous les autres patients car il est essentiel pour l’équipe de radiologues que la prise en charge reste identique et que la promesse patients soit homogène. Le bouche à oreille et la réputation se font donc naturellement auprès des correspondants et des patients. A titre personnel, pour le Docteur Steinberg c’est aussi très valorisant de travailler pour ces sportifs, d’avoir des retours des médecins et des autres spécialistes avec qui il collabore. Comme il le rappelle : « en libéral on doit néanmoins rester polyvalent. Dans toutes les villes, il y a des clubs sportifs donc tous les radiologues peuvent être amenés à s’occuper de club de ligue 1 ou de ligue 2 ou de clubs amateurs dans toutes les disciplines ». A Dax, la différence se fait au niveau des équipements innovants dans lesquels le groupe investit régulièrement. La création du Médipôle est aussi une promesse de soins de qualité avec un parcours simplifié et fluidifié ainsi qu’une prise en charge globale pour le patient. Enfin, le Docteur Raphaël Steinberg insiste sur l’empathie, la qualité d’écoute et de restitution des résultats aux patients. « Il faut être capable en cas d’accident grave qui nécessite un arrêt ou la fin d’une saison de savoir expliquer les choses, de rassurer, de ne pas laisser le patient dans l’inconnu, de l’accompagner vers les bons spécialistes ».
Finalement, pour s’occuper de sportifs, quel que soit leur niveau, il est important d’avoir fait ses armes (stages, remplacements) dans des services et établissements spécialisés, de manière à se faire connaître, à se construire une réputation. Ensuite, la souplesse, la réactivité, la disponibilité tout comme la précision des diagnostics et des soins sont les clefs du succès pour fidéliser ses patients et travailler en toute efficience avec les autres spécialistes. Bien entendu, la connaissance et la maîtrise des gestes de radiologie interventionnelle sont essentielles à la pratique courante. Ces gestes sont réalisés quotidiennement, à la fois à visée diagnostique mais aussi thérapeutique notamment lors des infiltrations. La technique du PRP, en plein essor, est un « plus » dans l’activité quotidienne.
Ces trois radiologues du réseau Vidi sont unanimes, quand ils soignent ces sportifs ils soignent avant tout des êtres humains et l’attention qui leur est apportée ne varie pas en fonction de leurs capacités physiques et sportives ni de leur équipe ou club d’appartenance ! Chez Vidi, on supporte tous les sportifs mêmes s’ ils ne portent pas la bonne couleur de maillot !
Article paru dans la revue “Union Nationale des Internes et Jeunes Radiologues” / UNIR N°43