Publireportage : Rémi LECOUFFE, Directeur Médical chez Santélys Médecin en HAD

Publié le 27 Sep 2022 à 16:49

 

Qu’est-ce que Santélys ?

Santélys est une association loi 1901 reconnue d’utilité publique, spécialisée dans les domaines de la formation, de la santé et du maintien à domicile, de la prévention et de la recherche.

Son activité d’HAD c’est 460 patients par jour en moyenne !

L’activité de Santélys HAD représente près d’1/4 (23 %) de l’activité HAD des Hauts-de France en 2021.

Ce qui en fait le 1er acteur régional HAD et le 4ème au niveau national.

Selon vous, quelle est la place de l’HAD
dans l’offre de soins ?

L

’HAD est un acteur majeur de la prise en charge à domicile depuis de nombreuses années et se doit d’être à l’avant-poste du virage domiciliaire actuel des politiques de santé.

L’HAD a été pleinement identifiée pendant la crise sanitaire COVID 19. Elle a été très largement associée à la gestion de la crise, et nous avons ainsi conforté notre rôle essentiel dans l’organisation du système de santé.

Selon moi, et la crise l’a mis en valeur, il faut centrer le parcours de santé des patients sur leur domicile, dès que cela est possible, et prioriser l’hospitalisation conventionnelle sur les expertises et la haute technicité, à l’instar des plateaux techniques, des soins intensifs, de la réanimation.

L’HAD, permet d’éviter des hospitalisations par des soins accrus et une surveillance sécurisante au domicile. Dans le cadre de la crise sanitaire, la mise en place de l’HAD a même été possible suite au passage du SAMU au domicile. L’HAD permet aussi de raccourcir les durées d’hospitalisation par des retours précoces, parfois même en aval des urgences, y compris pour des soins palliatifs. Cela répond au souhait des patients de ne plus se rendre systématiquement à l’hôpital ou d’en sortir plus rapidement. Notre réactivité et capacité d’adaptation ont été mises en exergue par le COVID : présence d’infirmiers de coordination dans les unités COVID, évaluations par tél. ou visio, renforcement des astreintes médicales.

Je constate que le rôle de l’HAD ne cesse de se développer, par exemple chez les patients stabilisés après un épisode aigu.

Enfin, face aux enjeux de vieillissement de la population, de la perte d’autonomie et d’accroissement des pathologies chroniques, l’HAD est une bonne solution.

Avec son expertise en coordination, sa capacité d’innovations tant organisationnelles que technologiques, c’est un véritable levier du virage domiciliaire attendu.

Pour quels soins fait-on appel à l’HAD ?

L

’HAD présente une variété et une complexité de prise en charge. On y trouve de nombreux traitements. Il y a par exemple : les soins post-chirurgicaux, la rééducation, les pansements complexes, les antibiothérapies, les chimiothérapies, le suivi des grossesses à risque mais également la prise en charge des bébés prématurés. L’HAD est connue et reconnue pour les prises en charge palliatives et les pansements complexes mais elle ne s’y restreint pas !

Chez Santélys, nous travaillons en collaboration avec les médecins généralistes et spécialistes de nos patients.

En tant que praticien d’HAD, j’assure la meilleure réactivité possible, les interactions attendues, je participe à des parcours de prises en charge et j’en crée.

Il nous faut une grande capacité d’adaptation car demain chaque service hospitalier, chaque Médecin généraliste aura des indications d’HAD différentes dans des contextes sociaux et environnementaux propre à chaque patient.

Ainsi, l’HAD est riche :

- De connaissances techniques : suivi de PCA par SUFENTANIL, drainages pleuraux et péritonéaux, télésuivi du poids ;

- D’une approche clinique : visites à domicile pour des prises en charges palliatives, des plaies complexes…

- D’un travail en équipe pluridisciplinaire (suivi de sédation en fin de vie, débriefings …) ;

- D’innovations organisationnelles ou techniques : sortie précoces des patients après poussée d’insuffisance cardiaque, télémédecine.

L’HAD est-elle un bon stage pour un interne ?

C

’est une activité très variée avec un développement des prises en charge hospitalières spécialisées au domicile dans de larges domaines comme la pédiatrie, la réadaptation, l’obstétrique...

L’interne en médecine générale apprend à gérer des situations médicales complexes, par leur lourdeur technique ou pluridisciplinaire, chez des patients, à leur domicile, avec leur histoire et leurs exigences. Connaître le tissu professionnel existant sur un territoire ainsi que les outils, notamment numériques, qui permettent la continuité des soins, apporte au futur médecin un regard différent, centré vers le domicile.

C’est un stage qui permet d’apprendre à connaitre les contraintes et les ressources du domicile, et répondre aux mieux aux besoins et souhaits des personnes soignées.

Dans ce cadre, les objectifs généraux des stages proposés aux internes par notre HAD :

- Évaluer un patient au travers des soins qu’il faut lui apporter, en lien avec les différents intervenants du domicile ;

- Approfondir des connaissances et compétences médicales spécifiques, socle de l’HAD : Soins palliatifs, prise en charge et accompagnement de la fin de vie ; Prise en charge de la douleur ; Plaies et cicatrisations ; Suivi des chimiothérapies…

- Organiser, en lien avec l’équipe pluridisciplinaire de l’HAD et le médecin traitant, le retour et le maintien à domicile du patient ;

- Connaître la « juste place » du patient au domicile au travers de ses soins.

- Connaître les modalités de fonctionnement d’une HAD ;

- Appréhender le travail d’équipe avec le médecin traitant autour du patient ;

- Découvrir les techniques de télésanté mises en œuvre en HAD (télécon­sultation, télé-expertise…), s’ouvrir sur une technicité de soin au domicile ;

- Découvrir les spécificités et difficultés de la pratique en ville : spécificités de l’intervention au domicile du patient, métiers de la coordination, structures permettant d’appuyer le médecin généraliste dans la prise en charge des situations complexes …

Mais concrètement, c’est quoi le métier d’un médecin en HAD ?

L

e praticien d’HAD est copilote avec le médecin traitant d’une équipe pluridisciplinaire. Les 2 médecins se complètent dans la prise en charge et l’organisation des soins lourds ou techniques du patient à son domicile.

Le praticien HAD crée avec les différents « adresseurs » des modes de fonctionnement fluides, pour prendre en charge au mieux les patients, pour limiter les ruptures de continuité de leurs parcours. Cela nécessite de l’anticipation et de la créativité guidées par les sensibilités et les ressources de son territoire. Il prend en compte les pharmacies, IDE, Kiné libéraux etc., l’existence de dispositifs de soins ou de soutien aux patients et aux aidants...

C’est selon moi un métier d’avenir.

Qu’est-ce que vous aimez dans le métier ?

J

’assure un rôle majeur dans l’articulation et la coordination des professionnels de santé à domicile. Par la mise en place de parcours fluides, je deviens un maillon essentiel. Mon HAD s’inscrit dans une dynamique partenariale forte et a tissé des liens de travail étroits avec les professionnels du territoire ce qui me donne ; une connaissance à 360° degré du système de santé. Le bon fonctionnement de l’HAD repose sur une connaissance forte de ses territoires d’intervention, en proximité et en interaction avec tous les acteurs, établissements et médico-sociaux et professionnels libéraux.

J’apporte mon expertise propre dans différents domaines, en complément de celle du médecin traitant auquel je m’adapte. Je peux faire usage des différentes technologies naissantes de santé (comme la télésanté et le télésoins) selon leurs nécessités. La partie plus administrative de mon rôle peut être réalisée en télétravail.

Qu’est-ce qui est dur dans votre métier ?

L

e maintien à domicile plébiscité par les patients n’est pas toujours simple et dépend de leur environnement de soin et de leurs tissus de soutien, ce qui diffère grandement d’un patient à l’autre. Depuis la crise sanitaire nous avons une astreinte téléphonique médicale, qui permet de répondre à certaines situations notamment palliatives mais nous avons parfois du mal à trouver un Médecin effecteur sur le terrain.

C’est également un métier d’innovation. Je travaille dans le un établissement à but non lucratif, cela me permet d’avoir une organisation agile.

Qu’est-ce qu’un établissement à but non lucratif ?

Ce sont plus de 5000 établissements sanitaires et médico-sociaux privés, associatif comme le Groupe Santélys.

Ils ne tiennent pas compte de la situation financière des patients, les membres des conseils d’administration sont composés de bénévoles et la mission de service public les anime.

Contact Santélys

Stéphanie Rousval-Auville,
Directrice des Relations Institutionnelles
et des Affaires Publiques
07 86 60 30 17

Article paru dans la revue “ Le magazine de l’InterSyndicale Nationale des Internes ” / ISNI n°29

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