
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis le Docteur Nicolas Crocheton, né en 1964. J'ai exercé au sein du SAMU 93 pendant 25 ans, totalisant 1500 gardes. Je suis titulaire d'un doctorat de médecine générale (CAMU, CATA) depuis 1992 et exerce en tant qu'urgentiste privé depuis lors. J'ai toujours travaillé avec le secteur public et privé avec le même enthousiasme. J'ai démissionné du SAMU 93 en décembre 2018, pour des raisons familiales.
Pourquoi avoir choisi de travailler au sein de structures privées ?
Par esprit d'autonomie et d'initiative, pour la qualité des soins et le respect du patient au cœur du projet médical, mais également pour des raisons financières.
Comment se déroule le travail d'urgentiste dans ces structures ?
Dans notre cas, nous travaillons en exclusivité via notre société (SELARL des Urgences Franciliennes) sur différents sites : le service d'urgence de l'Hôpital Paul d'Égine, Champigny-sur-Marne, H24, l'unité médico-chirurgicale de Pontault-Combault (8h-20h) à Jossigny (09h-19h) et la Clinique Internationale du Parc Monceau à Paris 17e (09H-19h).
Nous percevons des honoraires soit via les forfaits des services d'urgence, soit via la cotation d'acte en fonction des pathologies rencontrées.
Le recrutement des patients est-il moins intéressant qu'à l'hôpital ?
Non, le recrutement est le même qu'en service d'urgence. Pour être provocateur, il est identique, voire aussi peu intéressant…
Et côté rémunération, ça donne quoi ?
Mon chiffre d'affaires est de 250 000 € par an pour un temps plein (15 à 17 jours de travail par mois), après une redevance de 20 à 30 % à la société pour frais administratifs.
Nos honoraires sont perçus mensuellement en fonction de l'activité exercée.
Sur ce chiffre d'affaires, il convient de s'acquitter des cotisations URSSAFF et CARMF (35 % du chiffre d'affaires).
Et ce n'est pas trop lourd administrativement ?
Une fois la prise en charge médicale finalisée, l'ensemble des démarches administratives est géré par notre société.
Au total, est-ce qu'on travaille plus que dans le privé ?
[Au sein de notre société] Il n'existe pas d'exigence de volume d'activité minimum, la seule obligation étant le respect de la liste de garde et la qualité des soins prodigués.
Penses-tu qu'il faut avoir plusieurs années d'expérience avant de se lancer dans le privé en tant qu'urgentiste ?
Je recommande aux jeunes médecins de commencer par exercer à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé, ce qui permet un équilibre professionnel.
Et si nos adhérents veulent rejoindre votre société pour découvrir l'activité libérale, comment font-ils ?

