Les questions aux ministres

Publié le 27 May 2022 à 11:23


Questions posées à Mr Laurent Wauquiez Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Mr le ministre a été sollicité à plusieurs reprises pour répondre aux questions ci dessous. Il n’a pas répondu, ces questions deviennent donc des questions ouvertes !

Les questions concernent la création d’une 5ème filière PACES pour les kinésithérapeutes. Cette non réponse du ministre et le fait qu’il n’y ait toujours pas à ce jour de décret qui réglemente l’année préparatoire pour les kinésithérapeutes est significative du crédit que l’on peut accorder au langage de certains politiques. Jusqu’à preuve du contraire, je ne pensais pas que Mr Laurent Wauquiez pouvait faire partie de cette catégorie de responsables politiques…

Luc Boussion

Suite à la lettre de cadrage concernant les études de masso-kinésithérapie, l’Institulien se pose quelques questions sur lesquelles nous souh aiterions avoir votre opinion :

Question n° 1 :
Votre proposition de sélection par l’Université impose la création d’une 5ème filière à la PACES ouverte aux masseurs-kinésithérapeutes. Comment comptez-vous traduire cela dans les faits et quand comptez-vous faire publier les décrets instaurant cette 5ème filière ? La rentrée 2012 se fera-t-elle sur ces bases ?

Question n° 2 :
Vous préconisez une diversification et une équité de sélection, notions avec lesquelles nous sommes en accord, mais nous émettons quelques réserves sur une sélection « équitable » par des « L1 » aussi diversifiées ayant des caractéristiques sélectives inhomogènes.

Ne serait-il pas plutôt souhaitable de recruter les étudiants des instituts de formation en masso-kinésithérapie à d’autres niveaux que L1 pour les autres filières que la PACES ?

En effet, des expériences de diversification de recrutement, déjà tentées par certains IFMK, s’avèrent mises en défaut par des étudiants, qui après une ou deux années d’échec en PACES vont s’inscrire en STAPS, ou en Biologie pour tenter de réintégrer ensuite la filière Kiné.

Nous serions plus favorables à des quotas de recrutement à partir d’étudiants titulaires de licence STAPS, Biologie ou autres ... de manière à créer une vraie diversification et à instaurer une équité de recrutement. Cette modalité permettrait d’éviter le gâchis d’années utilisées aux seules fins de sélection. Qu’en pensez-vous ?

Question n° 3 :
Par ailleurs, vous précisez que le niveau de sortie de la formation généraliste se fera en M1, quel seront les intitulés de ce M1 et de la Licence qui précédera ce M1 ?

Question n° 4 :
Avez-vous la volonté de faciliter les créations de M2 pour les masseurs kinésithérapeutes ? Quelles sont selon vous les conditions à la mise en place de ces M2 ?

Pensez-vous qu’à terme, la formation de notre profession pourra être totalement intégrée à l’université ?

Questions posées à Mr Xavier Bertrand Ministre du travail, de l’emploi et de la santé.

Mr le ministre Xavier Bertrand a été sollicité à plusieurs reprises pour répondre à ces questions. Il n’a pas répondu, ces questions deviennent donc des questions ouvertes !

Pour ma part, je considère les déclarations du ministre comme des effets d’annonce sans réalité. En effet, comment proposer un master 1 alors que ce grade n’existe pas à l’université et qu’une filière de master n’est ni identifiée, ni proposée ? Mr le ministre a habilement évoqué le terme de M1 qui constitue pour certains un véritable miroir aux alouettes et cela a suffi pour séduire…. Gageons que le prochain ministre de la santé soit plus attentif à des propositions qui servent réellement une formation d’avenir pour nos jeunes.

Luc Boussion

A propos de la formation généraliste des masseurs kinésithérapeutes.

Concernant l’année de formation sélection à l’université, l’Institulien émet les observations suivantes et se pose quelques questions :

Question n° 1 :
Souhaitez-vous instaurer la création d’une 5ème filière à la PACES pour les masseurs kinésithérapeutes ?

Vous annoncez que cette année, qui existe déjà pour près de 70 % des Instituts, va être généralisée sur la base de la PACES. Comment comptez-vous traduire cela dans les faits et quand comptez-vous faire publier les décrets instaurant cette filière ?

Question n° 2 :
Pourquoi prévoir un délai aussi long (2017) pour généraliser ce processus de sélection formation ? Ne pensez-vous pas que les modèles économiques peuvent s’adapter avant 5 ans ?
Trois ans serait un délai de transition raisonnable, affichant une volonté politique forte, qu’en pensez-vous ?

Question n° 3 :
Vous préconisez une diversification et une équité de sélection, notions avec lesquelles nous sommes en accord, mais nous ne voyons pas comment cela est possible à partir d’une sélection sur des L1 aussi diversifiées et ayant des caractéristiques sélectives inhomogènes.

Ne serait-il pas plutôt souhaitable de recruter les étudiants des instituts de formation en masso-kinésithérapie à d’autres niveaux que L1 pour les autres filières que la PACES ?

En effet, des expériences de diversification de recrutement, déjà tentées par certains IFMK, s’avèrent mises en défaut par des étudiants, qui après une ou deux années d’échec en PACES vont s’inscrire en STAPS, ou en Biologie pour réintégrer ensuite la filière Kiné. Nous serions plus favorables à des quotas de recrutement à partir d’étudiants titulaires de Licence STAPS,
Biologie ou autres ... de manière à créer une vraie diversification et à instaurer une équité par un type de recrutement non initial. Qu’en pensez-vous ?

Question n° 4 :
Par ailleurs, vous précisez que le niveau de sortie de la formation généraliste se fera en M1, quels seront les intitulés de ce M1 et de la Licence qui précédera ce M1 ?

Question n° 5 :
Pensez-vous qu’à terme, la formation de notre profession pourra être totalement intégrée à l’université ?

A propos de la formation avancée
Question n° 6 :
Qu’entendez-vous par pratiques avancées ? Quels en sont d’après vous les contours ? Qui va définir ces pratiques avancées ?

Question n° 7 :
Est-ce que des exercices spécialisés dans des champs particuliers, comme la pédiatrie par exemple, vous semblent constituer une possible proposition de formation d’une année complémentaire reconnue en M2 ?

Question n° 8 :
Vous précisez que le niveau de formation, qui permettra d’être masseur-kinésithérapeute praticien, sera de niveau M2 et devra s’adosser à des protocoles de coopérations (article 51 de la loi HPST) d’initiatives locales ou nationales, initiés par des équipes exerçant en établissements de santé et centres spécialisés. Quel est, selon vous, le « périmètre » de ces établissements de santé ? Considérez-vous que les cabinets libéraux ou les maisons de santé pluridisciplinaires, puissent en faire partie ?

Question n° 9 :
Ne pensez-vous pas qu’il faudrait déconnecter l’évolution de la profession à niveau M2 de l’article 51 de la loi HPST ?

Luc Boussion
[email protected]
Alain Leroy
[email protected]

              Article paru dans la revue “Syndicat National de Formation en Masso-Kinésithérapie” / SNIFMK n°2

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