Les défis de l’AGOF

Publié le 15 Nov 2022 à 14:47

 

L’AGOF, c’est l’Association des Gynécologues Obstétriciens en Formation. Elle fête ses 25 ans. Ses défis pour 2022 : améliorer la formation des internes de manière innovante et à moindre coût.

Junior Master class en octobre

Le principal objectif de l’AGOF est d’améliorer sans cesse la formation des internes de leur spécialité. Deux rendez-vous annuels : ’ En janvier le congrès Paris Santé Femme avec des ateliers de qualité et une session plénière d’excellent niveau scientifique. ’ En octobre les Juniors Master class au congrès INFOGYN.

Des solutions à moindre coût

L’AGOF s’efforce de trouver des solutions pour optimiser la formation des internes, à moindre coût. Elle négocie des formules spéciales adhérents pour certains congrès (recherche d’un inter-CHU, d’un master 2, d’une bourse...).

Certification européenne du diplôme

L’AGOF sert aussi à représenter les internes, à faire valoir leurs droits dans les discussions de réformes de la formation, et permet d’avoir un interlocuteur lorsque les droits ne sont pas respectés en stage. Une représentation qui ne s’arrête pas aux frontières puisque l’AGOF défend cette année la certification européenne du diplôme.

Un Cordon Rouge pour communiquer

Cordon Rouge, c’est le nom du magazine de l’AGOF. Ce semestriel est à destination des gynécologues obs- tétriciens français et plus particulièrement à visée des internes. L’idée c’est de tenir informés les internes des dernières nouveautés en termes de formation ou de réforme mais aussi de leur présenter quelques offres de congrès ou d’emplois.

“N’importe quel interne ou n’importe quel gynécologue obstétricien peut nous soumettre un article qui est géné- ralement accepté avec grand plaisir” souligne Alexane Tournier, Rédactrice en chef.

Cordon Rouge est disponible sur le site de l’AGOF et distribué dans tous les services de GO des CHU Français et des CH qui en ont fait la demande. “Si vous avez envie de nous parler de votre spécialité en lien avec la GO, de nous raconter l’histoire des écarteurs de Farabeuf, la vie de la première femme chirurgienne, etc. nous attendons vos articles avec grand plaisir !” propose Alexane Tournier. https://www.agof.info/le-journal/

3 questions à Océane Pécheux, Past-Présidente de l’association AGOF

Pourquoi la spégynéco ?

J’ai choisi la gynéco pour sa formation polyvalente (mé- decine, chirurgie, échographe) et parce qu’elle permet une possibilité d’exercices variés : en libéral, en clinique ou en hôpital. Cette spécialité fait place à des problématiques éthiques fortes. L’accompagnement des femmes de tout âge mais aussi la proximité que nous avons avec nos patientes.

J’apprécie aussi devoir travailler avec un degré d’urgence important : nous n’avons que 15 minutes pour sauver un bébé par césarienne quand le placenta se décolle (héma- tome rétro-placentaire), là où les cardiologues ont plusieurs heures pour sauver un patient qui fait un infarctus. De plus, cette spécilaité est intéressante si on souhaite faire de l’humanitaire, ce qui est mon cas : l’hémorragie de la délivrance est une cause majeure de mortalité de la femme jeune dans le monde.

Pourquoi s’investir à l’AGOF ?

Je fais partie des internes qui ont besoin qu’on leur explique plusieurs fois, qu’on leur montre, qu’on les laisse faire puis qu’on leur réexplique et leur remontre. La spécialité est large et j’ai mis du temps à en acquérir les compétences, dans un monde qui n’est pas toujours tendre, mais cela m’a mobilisée pour défendre la formation en général.

Quelles sont les missions actuelles qui te tiennent à coeur ?

Une des missions du moment et de lever le poing devant le ministère pour conserver une licence de remplacement en gynécologie médicale après 4 semestres. Il faut re- présenter les internes dans les discussions autour de la réforme de l’internat et auprès du CNGOF et du CEGO, défendre les internes menacés de ne pas valider leur DES faute de publication scientifique, et ceux qu’on force à remplir un tableau de gardes à 4...

Article paru dans la revue “ Les Jeunes Chirurgiens” / CNJC n°1

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