Les arrivants et les partants

Publié le 27 May 2022 à 13:58

Ouverture d’un nouvel IFMK en Aquitaine, à DAX

Créé le 1er juillet 2012, l’Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie de Dax intègre l’Institut de Formation des Professionnels de Santé du Centre Hospitalier de Dax-Côte d’Argent, regroupant déjà IFSI et IFAS.

L’implantation géographique de cet institut dans le bassin sud aquitain permet de rééquilibrer l’offre de formation en masso-kinésithérapie en Aquitaine. La formation que propose notre institut permettra, à terme, de favoriser l’installation durable des futurs professionnels sur le territoire dont les besoins en soins de rééducation sont grandissants, du fait d’une population croissante et vieillissante.

L’équipe pédagogique est aujourd’hui constituée d’un cadre de santé responsable à mi-temps et formateur à mitemps (Maxime CAFFRAY), d’une cadre de santé formatrice temps plein, Isabelle SIBILLE, en provenance de l’IFMK du CHU de Toulouse, et d’un adjoint administratif, Magalie GIRALDE. 2 autres postes de formateurs restent à pourvoir (le prochain en juin 2013, le dernier en 2014).

L’IFMK n’aurait pu voir le jour sans la précieuse collaboration des acteurs locaux et régionaux. Dés les prémisses du projet, le choix a été fait de travailler étroitement avec nos confrères des établissements publics et privés de santé, nos confrères libéraux, l’ARS, le pouvoir politique local et surtout l’IFMK du CHU de Bordeaux afin de proposer un projet d’institut basé sur la coopération et le partage des moyens et des valeurs.

Ce choix s’avère aujourd’hui « payant » dans la mise en place de partenariats pédagogiques. Les lieux de stage de qualité ne manquent pas dans le sud aquitain, et nombre de confrères et de médecins s’adressent spontanément vers nous pour venir enseigner, témoignant du vif intérêt et de l’enthousiasme que suscite la formation initiale en masso-kinésithérapie dans la plus grande station thermale de France.

Nos étudiants, 30 par promotion, sont recrutés via la PACES de l’Université Bordeaux Segalen, sur concours commun avec l’IFMK de Bordeaux, le choix se faisant au mérite par les étudiants. Notre première promotion est constituée majoritairement de filles (19 pour 11 garçons), la moyenne d’âge étant de 20,5 ans. 29 étudiants sont originaires de la région Aquitaine, 1 seul venant de Charente.

A l’aube de la mise en oeuvre du programme réingénérié des études de masso-kinésithérapie, nous avons fait le choix de proposer un projet pédagogique innovant et ambitieux, axé autour du référentiel du métier et des compétences des masseurs-kinésithérapeutes.

Grâce au soutien de la Conseillère Pédagogique Régionale, nous avons opté pour une formation calquée sur le nouveau programme des études et guidée par l’acquisition et l’évaluation des compétences. Nous espérons ainsi nous imprégner de l’esprit pédagogique et philosophique de la réforme, tout en respectant les obligations en vigueur, notamment pour les évaluations.

Axe fort de notre projet pédagogique, l’étude et la pratique des sciences du sport et du mouvement occuperont une place de choix tout au long de la formation. C’est dans ce cadre que notre confrère Thierry LACROIX, ancien joueur de l’équipe de France de rugby, titulaire d’un palmarès remarquable, nous fait l’honneur et le plaisir de parrainer la première promotion de l’institut.

Tout reste à créer, chaque acteur (équipe pédagogique, enseignants, tuteurs et maîtres de stage, étudiants) aura une place à prendre et à animer autour du projet pédagogique, afin de le faire vivre et progresser au fil des ans.

Maxime CAFFRAY
Directeur pédagogique de l’IFMK de Dax

Le départ d’Alain LEROY de l’IFMK d’Orléans
Un départ à la retraite, c’est une page qui se tourne, une nouvelle vie qui commence. C’est aussi l’heure d’un rapide retour en arrière. Flash back.

Arrivé un peu par hasard dans la profession, j’y ai trouvé rapidement un moyen d’expression de ce que je souhaitais faire de ma vie : avoir l’impression d’être utile aux autres. Le reste de ma carrière a été une succession de hasards et d’opportunités. Je n’ai jamais eu de « plan de carrière » mais la chance incroyable d’être sollicité pour participer à des aventures professionnelles enthousiasmantes qui m’ont fait cheminer tout le long de mon parcours.

J’ai toujours eu la chance d’être dans une « bonne promotion ». Cela a commencé par l’école de base où j’ai côtoyé des camarades de promotion plus âgés qui m’ont fait profiter de leurs expériences de la vie et m’ont aidé à progresser rapidement. Quelques années plus tard, l’école de cadres, Henri Neiger, Claude Génot, Raymond Cecconello, Dominique Audemer, Patrick Mesplié, Erick Viel ….Quelle chance encore ! Raymond Danowski m’y a recruté comme enseignant pour participer à l’aventure de l’école de Saint Maurice où j’ai rencontré Gérard Pierron. Toujours une chance insolente. Je souhaite, sincèrement, à tout le monde d’avoir les mêmes opportunités.

Pendant seize ans, des postes de direction m’ont été confié dans deux instituts de formation en masso-kinésithérapie. Le premier (Guinot) qui accueille des déficients visuels, m’a beaucoup appris sur la volonté des handicapés à sortir de leur condition. Leur capacité à entreprendre malgré l’adversité liée aux déficiences a été pour moi un exemple. Je crois que chacun devrait s’en inspirer dans les périodes difficiles. Ce poste m’a aussi appris à ne pas céder à la facilité du « bon coeur » en facilitant les conditions pour les handicapés. Ils ne le demandent pas. Michel Gouban qui dirigeait l’école de kiné de l’AVH, disait de moi que j’avais « une main de velours dans un gant de fer ». Je crois que cela me définit assez bien. Je n’ai jamais cédé à la facilité, mais j’ai toujours été à l’écoute.

Le second institut (Orléans) m’a fait découvrir la vie provinciale, moi qui ne connaissais que la capitale. La proximité des personnes, le travail sans l’énervement des transports chronophages, la capacité de faire localement « bouger les lignes » ont été une révélation. Ce rôle « politique » du directeur qui organise la formation des futurs professionnels mais participe également à la vie de la région a été un ressort fort de mon action et de ma motivation. J’avais déjà perçu l’importance de ce rôle lors de mon passage à la présidence du SNIFMK. Mais, là, elle est devenue utile sur le terrain. J’espère avoir participé à l’évolution des esprits de mes interlocuteurs sur la profession en les informant des souhaits et des compétences des futurs professionnels.

Je pars l’esprit serein. Je sais que d’autres reprendront le flambeau et que la période de mutation qui s’annonce mouvementée, sera l’occasion pour tous de se surpasser.

Alain LEROY

                 Article paru dans la revue “Syndicat National de Formation en Masso-Kinésithérapie” / SNIFMK n°3

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