
La vision des libéraux !
Dr Vincent Paoli
Le docteur Vincent Paoli est ancien interne chef de clinique des hôpitaux de Lyon. Aujourd’hui, il a associé dans le groupe IMACAM qui compte 30 radiologues répartis sur 7 centres à Montpellier. Pour lui, la radiopédiatrie a toujours été une évidence même si selon lui c’est aussi une histoire de rencontres avec une équipe charismatique et enthousiaste qui lui a donné envie de pratiquer cette surspécialité. La radiopédiatrie est pratiquée dans des villes de taille conséquente et dans des groupes d’imagerie libérale de taille moyenne à grande qui permettent à chacun de pratiquer sa surspécialité. Surtout, il faut s’assurer que son groupe est adossé à une clinique avec un service pédiatrique, une maternité, etc. Si vous aimez être en contact avec les patients, la radiopédiatrie est fait pour vous ! Comme le précise le docteur Paoli : « Les radiologues ont tendance à voir de moins en moins les patients, en radiopédiatrie c’est impossible. Il faut passer du temps avec les jeunes patients et leurs parents. ». La radiopédiatrie n’est pas axée sur un organe mais sur un être humain dans son ensemble, elle est donc très vaste et nécessite d’être très polyvalent. Elle permet aussi au groupe d’imagerie d’entretenir de bonnes relations avec ses correspondants et les centres de soins de proximité. Au sein du groupe IMACAM à Montpellier ou s’est associé le docteur Vincent Paoli, une IRM a été adaptée aux enfants et permet de diffuser des soins pendant l’examen. Choisir la radiopédiatrie, c’est choisir une spécialité qui a du potentiel dans les années à venir. En effet, avec les regroupements des groupes d’imagerie en libéral, les radiologues peuvent s’organiser pour pratiquer leur surspécialisation. La radiopédiatrie encore une fois, reste une spécialité complexe et vaste, peu préemptée à tort par les jeunes. Néanmoins, quand on a la fibre avec les enfants et qu’on a à coeur de valoriser la relation soignants/ soigné c’est une spécialité grisante. Choisissez bien votre environnement pour vous installer, c’est le conseil du docteur Paoli. Le libéral a besoin de vous !
« Les radiologues ont tendance à voir de moins en moins les patients, en radiopédiatrie c’est impossible. Il faut passer du temps avec les jeunes patients et leurs parents. »
Dr Gratiela Mac Caby
À Reims, le docteur Gratiela Mac Caby a opté pour une activité mixte. En 2009, elle a repris, à l’hôpital, l’activité pédiatrique d’une radiologue qui partait en retraite. Elles étaient deux jeunes radiologues à l’époque à être arrivées au sein du service. Comme elle le précise : « Au début, on appréhende la radiopédiatrie car c’est un peu stressant de s’occuper des enfants mais au fur et à mesure on finit par adorer. C’est une surspécialité au sein de laquelle on ne s’ennuie jamais car d’un patient à l’autre, on ne pratique jamais le même acte. On explore tous les étages et c’est très très enrichissant ». Le docteur Gratiela Mac Caby ne regrette pour rien au monde ce choix de surspécialité qu’elle défend. Elle a décidé de garder une activité mixte hospitalière et libérale au sein du groupe PRIM, membre du réseau Vidi, à Reims. En libéral, la radiopédiatrie est moins représentée car elle nécessite une organisation dédiée, notamment pour la prise en charge de jeunes enfants en IRM où plus de temps est nécessaire. Le docteur Mac Caby invite les jeunes internes à découvrir cette surspécialité en se donnant la chance de faire un stage dans un service dédié à la radiopédiatrie qui est souvent très formateur et révélateur de vocation. La radiopédiatrie est une surspécialité très valorisante, la petite communauté de radiopédiatres est très investie dans la prise en charge des pathologies des enfants, du plus petit, même avant la naissance par l'imagerie anténatale jusqu'aux plus grands. Une découverte et une prise en charge précoce de certaines pathologies comme par exemple la scoliose, peuvent réduire considérablement des problèmes de santé à l'âge adulte. Pour le groupe d’imagerie, c’est une très belle vitrine que de proposer cette surspécialité. Elle insiste sur les liens essentiels à entretenir avec les pédiatres et les généralistes mais aussi sur la nécessité d’avoir la capacité d'être à l'écoute des parents stressés avec des enfants souffrants. Enfin, elle invite les jeunes de l’UNIR à participer à tous les évènements organisés par la SFIPP : https://sfip-radiopediatrie.org/ afin de faire en sorte que la radiopédiatrie soit toujours représentée au sein des groupes d’imagerie et des établissements de santé sachant que la population des 0-19 ans représente 25 % de la population. N’hésitez pas à la découvrir à l’occasion d’un stage et d’aller à la rencontre de cette communauté de radiopédiatres enthousiastes et très investis !
« Au début, on appréhende la radiopédiatrie car c’est un peu stressant de s’occuper des enfants mais au fur et à mesure on finit par adorer. »
Si vous souhaitez entrer en contact avec les radiopédiatres du réseau Vidi proches de chez vousn’hésitez pas à envoyer un mail à [email protected]
Article paru dans la revue “Union Nationale des Internes et Jeunes Radiologues” / UNIR N°44

