
Sur les réseaux sociaux ou sur votre lieu de travail, à l’internat ou en soirée, vous avez certainement entendu parler de votre syndicat local d’internes ou de votre association de spécialité. Ils composent pour une grande majorité d’entre eux, le réseau de l’InterSyndicale Nationale des Internes.
Sans eux, l’ISNI n’existerait pas et vous ne seriez pas représentés tant au niveau de votre subdivision qu’au niveau de votre spécialité. Ces internes bénévoles travaillent sur leur temps libre pour vous aider, vous conseiller, vous divertir, vous représenter au sein des universités, des instances politiques régionales, de votre collège de spécialité ou encore de l’hôpital. Leur engagement associatif n’est motivé que par un seul objectif : vous défendre au mieux. Mais sans vous à leurs côtés, leurs actions ont très peu d’impact. Cette situation vous expose à vivre un internat sans que votre voix puisse être soutenue et entendue.
S’engager dans l’associatif permet de vivre son internat différemment, de rencontrer des personnes de tout horizon et de participer à une cohésion entre internes d’une même subdivision ou d’une même spécialité. En participant directement au sein du bureau de votre syndicat local ou votre association de spécialité ou indirectement en adhérant, vous vous protégez vous et vos co-internes.
Alors n’hésitez plus : adhérez ou bien investissez-vous, ils ont cbesoin de vous !
L’APPLI DE BESANÇON QUI FAIT CARTON PLEIN
Communiquer entre néo et anciens internes, trouver une colocation d’appart’ ou accéder à l’annuaire de l’hôpital actualisé : c’est ce que propose la nouvelle application des internes de Besançon. Ugo Pirocca, en 6e semestre de radiologie, est vice-président de l’Association des internes et chef de clinique de Besançon (AICB)1. Il nous en dit plus.
Comment est née cette application pour les internes de Besançon ?
Ugo Pirocca.- Nous souhaitions fluidifier et faciliter la communication entre tous les internes. Quand on reçoit une notification de Facebook ou un mail de l’AICB, elle se perdait dans le flot des autres informations. Nous avons mis un peu plus d’une année pour créer cette application. Nous avons fait appel à un développeur français. Nous avons aussi monté un budget spécifique car il faut prévoir le coût des mises à jour et de l’hébergement à l’année qui est de 1000 euros environ. L’appli est opérationnelle depuis mars 2021.
A qui est destiné cette application ?
U.P.- Seuls les adhérents de l’AICB peuvent y accéder. Quand un interne paye sa cotisation, il bénéficie automatiquement de cette application. Nous avions, en mai dernier, 325 adhérents sur 480 internes au niveau de Besançon. Il y a donc une bonne adhésion.
Si je suis internet à Besançon, que m’apporte cette appli ?
U.P.- Cette application est vraiment pratique. A la différence de la plupart des réseaux sociaux, elle n’est pas chronologique mais thématique. Tu sélectionnes par exemple la catégorie « logement » si tu recherches un appartement laissé vacant par un interne en fin de semestre ou pour une colocation. Tu peux aussi consulter l’annuaire de l’hôpital sans réseau. Tu es informé de tous les événements professionnels ou festifs organisés pour les internes.
1 Il est aussi président de l'Union nationale des internes en radiologie et des jeunes radiologues.
SOS INTERNES À REIMS
Après le deuxième drame au printemps dernier, l’ancien bureau de Reims a créé un groupe de paroles. Une centaine d’internes se sont réunis sur Zoom fin mars. Chams-Eddine, interne en 8e semestre en neurologie a pris la parole. Il est aujourd’hui le nouveau président du CIRC, le Comité des Internes de Reims Champagne-Internes. Il a organisé un système de parrains et développé le SOS Internes. Il raconte.
Pourquoi les nouveaux internes sont parrainés ?
Chams.- Fin mars, nous nous sommes retrouvés plusieurs internes motivés à reprendre le flambeau. On voulait agir concrètement pour que l’histoire de Tristan ne se répète pas. Nous avons organisé des groupes de travail autour des droits, de l’éthique et du bien-être de l’interne. Nous avons institué un système de parrainage où chaque nouvel interne est automatiquement parrainé par un « ancien ». Ce dernier le contacte tous les deux mois pour lui rappeler qu’il est soutenu, lui apporter des conseils si besoin ou tout simplement pour échanger. SOS Internes complète ce dispositif.
Comment fonctionne votre SOS internes ?
Chams.- Ce SOS interne avait été mis en place depuis deux ou trois ans par l’ancien bureau. Aujourd’hui, c’est une jeune assistante en psychiatrie qui le pilote. Elle travaille avec un réseau de psychiatres libéraux qui peuvent recevoir les internes qui en éprouvent le besoin. Le SOS Internes est indépendant de l’hôpital. Elle a déjà reçu beaucoup d’appels d’internes. La plupart ont besoin de discuter seulement une fois parce qu’ils se sentent seuls ou qu’ils ont besoin de « vider leur sac ». Et cela leur fait du bien.
Quelle autre action concrète avez-vous mise en place ?
Chams- Nous avons créé une commission des stages. L’idée est qu’un maximum d’internes jugent leur stage en pointant ce qui va mais surtout ce qui dysfonctionne. Quand c’est le cas, nous nous rapprochons de l’hôpital pour faire remonter ces problèmes auprès de la Doyenne une fois par semestre. On se réunit avec le PU-PH du service pour faire avancer concrètement les choses. Si le dysfonctionnement est plus grave, nous n’attendons pas. On accompagne tout de suite l’interne. En cas de dysfonctionnement majeur qui ne peut être réglé dans un service par la médiation, nous demandons le retrait de l'agrément.
Article paru dans la revue “Le magazine de l’InterSyndicale Nationale des Internes” / ISNI N°27

