A propos de la prostate, un peu d’histoire...
Vers l’an 300 avant J.C., Hérophile de Chalcédoine, médecin grec d’Alexandrie et célèbre anatomiste, a décrit cet organe et lui a donné le nom de "prostate". Prostatos signifie en grec : qui est placé en avant, c’est à dire placé en avant de la vessie. Hippocrate a préconisé un certain nombre de traitements pour les ennuis mictionnels qui furent ensuite oubliés pendant presque deux siècles.
Les premières représentations de la prostate sont dues à Vésale (1540) grâce à la dissection des cadavres de suppliciés. Les maladies de la prostate ne sont connues que depuis une centaine d’années. Autrefois, on n’en parlait qu’en termes voilés. Et jusqu’à l’aube du XX° siècle, seuls des traitement provisoires, palliatifs étaient proposés. On n’y recourait que lorsqu’il devenait impossible de faire autrement.
La hantise était que surviennent des calculs vésicaux qui, associés à une infection rendaient la fin des malades effroyable. Il fallait alors "pisser ou mourir".
Le premier "prostatique" célèbre fut le philosophe Epicure qui mourut en se sâoulant après deux semaines passées sans uriner. Pourtant les Grecs, de même que les Egyptiens connaissaient les sondes, tubes en cuivre ou en argent de formes variées. Ces tubes introduits par l’urètre permettaient d’évacuer les urines et de soulager les patients.
L’examen d’urine fut mis à l’honneur par Gallien à Rome, puis amélioré par Paracelse au Moyen-Âge. Celse, l’"Hippocrate latin", inventa une méthode chirurgicale d’évacuation de la vessie par une incision du bas-ventre (méthode de Celse).
Source: Chinn Urology