Zoom : retour de la part de l'ancienne présidente

Publié le 11 May 2022 à 01:49

Le huit juillet dernier, le bureau national 2016-2017 a démissionné. Pendant un an, nous avons construit, avancé, nous avons progressé, nous nous sommes remis en question, nous avons découvert, nous avons échangé, proposé, défendu.

Un an, ce n’est rien dans l’histoire d’une structure. Des années après, on se souviendra des avancées, des acquis, mais pas des actes de chacun. Et tant mieux. Ce n’est pas la raison pour laquelle on s’engage. Je me suis engagée pour cette fédération, aux côtés d’une vingtaine d’étudiants et de jeunes diplômés de la France entière. Pas pour moi, pas pour nous. Pour faire avancer les choses

"On ne ressort pas indemne d'une année pareille. On a changé, forcément."

Juliette Quentin
Présidente de la FNEK 2016/2017

C’est une expérience étrange que celle du bureau national. C’en est une encore plus étrange que la présidence. On arrive, jeune ou moins jeune, dans une fédé qui a déjà une histoire, des positions, des antécédents, et un futur à construire. On ne se rend pas compte, et je pense que je ne me rends toujours pas compte, du poids d’une fédération telle que la nôtre. À vingt ans, on se retrouve à défendre les intérêts de milliers d’étudiants, face à des politiques bien plus expérimentés que nous. On apprend à porter des positions avec lesquelles on n’est pas forcément d’accord personnellement.

On ne ressort pas indemne d’une année pareille. On a changé, forcément.

Cette année, je me suis éloignée de la kinésithérapie telle qu’elle est enseignée en IFMK, j’ai parfois voulu m’en éloigner complètement, me tourner vers le droit, vers la santé publique. Et j’y suis revenue, irrémédiablement. Différente. Animée plus que jamais de cette volonté de m’impliquer pour faire progresser les mentalités, pour faire avancer les choses.

J’ai eu la chance de voir les coulisses de la formation initiale, telle qu’elle est construite par les différents acteurs : institutionnels, syndicaux, ordinaux. J’ai découvert les difficultés et les enjeux de chacun, et d’une place d’étudiante spectatrice de ma formation, j’ai occupé pendant cette année une place d’actrice. J’ai rencontré des dizaines de personnes agissant dans la même direction, vers le même objectif.

Je me suis rendue compte, à travers les conversations, de l’importance de l’engagement, qu’il soit étudiant ou professionnel. Du peu de poids des organisations définies comme représentatives de la profession, et du manque d’intérêt des kinésithérapeutes pour leurs représentants.

J’ai pris conscience du décalage entre la volonté souvent ressentie à la FNEK de tourner notre future profession vers l’international, la recherche, l’université, l’interprofessionnalité, et la réalité du monde de la kinésithérapie. J’ai rencontré des personnes impliquées dans cette même dynamique comme des personnes qui y étaient complètement opposées. Une nouvelle kinésithérapie est en train de voir le jour, et il ne tient qu’à nous, étudiants et jeunes diplômés, d’y prendre part.

"Je me suis rendue compte, à travers les conversations, de l'importance de l'engagement"

Juliette QUENTIN IFMK Brest,
K3 Présidente de la FNEK 2016-2017

Article paru dans la revue “Le Journal des Étudiants Kinés” / BDK n°45

Publié le 1652226548000