Teleradiologie : la vision de la CGTR

Publié le 16 May 2022 à 10:35

La CGTR : Pourquoi ?
En 2007, la CGTR est née d’une nécessité : apporter des réponses aux besoins des patients face à la pénurie médicale.
CGTR a été pionnière dans l’organisation d’une téléradiologie à la française basée sur la proximité.

Leader dans la prise en charge de patients
Il s’est agi d’abord de répondre aux problématiques de centres isolés dans des déserts médicaux. Puis, le besoin de téléradiologie s’est diversifié vers de l’imagerie de plus en plus spécialisée, et à des établissements de santé de plus en plus gros. Aujourd’hui près de 500 000 patients sont pris en charge par an, dans une centaine d’établissement de santé, dont 5 CHU.

Pilotage médical
Fondée par un binôme médecin (Dr Yann Hetmaniak, toujours en exercice) - ingénieur (M. Jean-Marc Chevilley), partageant une vision innovante des organisations de santé et une même exigence qualité, CGTR reste pilotée par des médecins.

Organisation de CGTR, rôle du radiologue

Prestation technique et organisationnelle
CGTR fournit la structure technique, administrative, contractuelle, le support, et le personnel de coordination pour répondre aux exigences de l’exercice médical à distance en termes de qualité, gestion des risques et planification qui s’imposent pour prendre en charge 40000 patients par mois sans dégrader la qualité des soins. Dans cette organisation à grande échelle, le radiologue se centre sur son métier de médecin.

Les radiologues
La téléradiologie répond aux règles d’exercice qui s’imposent à tout radiologue en France (tableau de l’Ordre, diplômes, assurances et formations obligatoires) et s’exerce suivant une convention d’exercice signée entre le radiologue et l’établissement demandeur.

300 radiologues exercent sur le réseau : en priorité les radiologues locaux, les plus proches de l’établissement où se trouve le patient, aussi bien des PH du CHU que des groupes libéraux de proximité. Le réseau national comprend également des centres de référence par spécialités d’organe (Fondation Ophtalmologique Rothschild par exemple pour l’imagerie tête et cou).

Ces 300 médecins, en activité libérale ou hospitalière, exercent une partie de leur temps en téléradiologie, pour élargir le champ de pathologies qu’ils rencontrent, et apporter leur expertise à des territoires et des problématiques de santé publique très variées.

Conditions d’exercice
Les téléradiologues exercent depuis leur hôpital, leur cabinet ou leur domicile, dans un environnement de travail professionnel sécurisé (nous sommes médecins et avons à ce titre une obligation de moyens). À distance, ils doivent redoubler de communication et de rigueur dans l’organisation de la prise en charge du patient ; d’où la mise en place d’un outil spécifique conçu pour la téléradiologie.

Les solutions proposées et leurs impacts

Matériel et solution numérique
Les téléradiologues sont équipés par CGTR de matériel diagnostique, écran, console, logiciel de lecture d’images, téléphone en VOIP, et d’une connexion sécurisée au Système d’Information de TéléMédecine, véritable outil métier dédié à la prise en charge à distance.

Développé par et pour des radiologues, l’outil numérique a toutes les fonctionnalités d’un RIS moderne avec priorisation des dossiers urgents et reconnaissance vocale, et permet en plus d’assurer la gestion des risque et le suivi qualité, d’accéder à une base de protocoles spécialisés et de CR structurés et permet directement :

  • De communiquer avec le patient, le médecin demandeur et le manipulateur.
  • De travailler en équipe : demandes d’avis, transfert de dossier complexe à un référent.

Impact sur les pratiques
Le téléradiologue est radiologue. Il n’est en aucun cas un “téléinterprétateur” ou un lecteur d’images, mais un médecin à part entière. Il est responsable de la pertinence des actes qu’il accepte et protocole personnellement, de la communication des résultats au bon interlocuteur dans le bon délai et du suivi de ses dossiers, jusqu’à la participation aux RCP dans les établissements de santé qui le demandent.

La téléradiologie adresse tous les domaines de l’imagerie médicale diagnostique (à l’exception notable de l’activité de sénologie qui reste prioritairement clinique), y compris certains types d’imagerie cardiaque, les réunions de concertation pluridisciplinaires à distance, et même un projet de recherche en télé-échographie.

La communauté des téléradiologues CGTR
Par essence conçu en réseau, l’exercice en communauté de médecins CGTR permet à chacun de se former avec des dossiers pédagogiques et de partager son expertise d’organe et de bénéficier de celle de ses confrères et consoeurs. Et bien sûr d’accéder à la revue par les pairs, au partage de dossiers, à un retour sur ses dossiers discutés et ses erreurs éventuelles.

Dans les hôpitaux, la présence d’un support téléradiologique permet de libérer les radiologues sur place pour de l’interventionnel, de la sénologie, de la recherche ou des échanges avec les cliniciens. Elle permet également de les libérer des gardes et de renforcer l’attractivité de l’hôpital.

Et les jeunes ? Place des internes
Le cadre juridique n’étant pas clair aujourd’hui sur la participation des Internes à ce type d’activité, même avec licence de remplacement, CGTR a choisi de ne travailler qu’avec des médecins seniors.

Une quinzaine de jeunes médecins nous rejoignent chaque année, avec souvent la préoccupation d’accéder à une activité spécialisée et de conserver un travail en équipe. Les jeunes radiologues naturellement attirés par l’innovation doivent être attentifs et s’approprier le cadre juridique et les structures de responsabilité qui s’appliquent à ce nouveau mode de prise en charge. 

La vision de l’avenir de la pratique de télé radiologie par CGTR
La téléradiologie française est à maturité. Elle apporte une richesse complémentaire au travail de radiologue et permet un exercice mixte souhaité par les jeunes médecins.

CGTR est le partenaire de 3 projets régionaux et de nombreux GHT pour de la téléradiologie de proximité. Articulée avec une logique d’expertise et de mutualisation de la pénibilité des gardes, partagée à l’échelle nationale, elle permet de rompre l’isolement du radiologue, qui travaille en équipe en préservant sa qualité de vie, dans une logique d’excellence, au plus près des besoins des patients.

Article paru dans la revue “Union Nationale des Internes et Jeunes Radiologues” / UNIR N°37

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