Stages à l’étranger et erasmus, la FNEK répond à vos questions

Publié le 10 May 2022 à 23:09


Situation n°1 : « J’aimerais partir faire un stage à l’étranger mais mon institut m’en empêche, ont-ils le droit ? »
La réponse est OUI, mais…
La loi : « Les terrains de stage sont agréés annuellement par le directeur de l’institut de formation après avis du conseil pédagogique. »
Référence : Arrêté du 2 septembre 2015 relatif au diplôme d’État de Masseur-kinésithérapeute. Titre Ier, Article 7
En clair : En amont du Conseil Pédagogique (CP), il faut que tu mettes en place un dossier béton pour convaincre les futurs intervenants au CP. Puis, il faut donc te mettre en lien avec tes Élus au Conseil Pédagogique (ECP) pour te défendre pendant le CP si nécessaire.
Si tu connais les contre-arguments de ton directeur, tu pourras anticiper et donner d’autres arguments à tes ECP permettant de mettre le CP de ton côté.
Et le directeur n’a aucun intérêt à se mettre en porte à faux vis-à-vis du conseil pédagogique, bien au contraire.

Situation n°2 : « Mon institut permet l’ouverture de stage à l’étranger uniquement si le tuteur de stage est jugé compétent (cadre / formation spécifique), est-ce légal ? »
La réponse est NON…
La loi : « les enseignements sont dispensés par des médecins, des cadres de santé masseurs –kinésithérapeutes ou des masseurs-kinésithérapeutes ayant des connaissances particulières dans les champs enseignés. Il est également fait appel à des personnes qualifiées ou expertes » Référence : Décret n°2011-565 du 23 mai 2011 relatif aux études préparatoires et au diplôme d’État de Masseur-kinésitérapeute. Article 2
En clair : Il faut au moins un médecin, ou un cadre de santé masseur-kinésithérapeute OU un masseur- kinésithérapeute ayant des connaissances particulières (pas forcément justifiable par un diplôme). Tout masseur-kinésithérapeute en possède, ces connaissances recoupent les différents d’exercice existant : pédiatrie, musculo-squelettique, gériatrie, neuro-musculaire, cardio-respiratoire et vasculaire.

• Résumé :
Contrairement à ce que certains pourraient penser, l’arrêté du 2 Septembre 2015 n’est pas restrictif. En effet, l’agrémentation des terrains de stages est valable dans toutes les structures situées en France ou à l’ÉTRANGER susceptibles de concourir à la construction des compétences professionnels attendues de l’étudiant.

Selon l’arrêté du 23 mai 2011, ces terrains peuvent notamment être situés dans des structures : hospitalières, de réseau, publiques ou privées, médico-sociales, associatives, sportives, éducative et en cabinets libéraux.

Les objectifs des stages qu’ils se déroulent en France ou à l’ÉTRANGER restent les mêmes, c’est-à-dire que les stages se doivent :
- De permettre à l’étudiant de valider l’ensemble des compétences ;
- D’explorer les différents champs d’exercices de la kinésithérapie cités dans la situation n°2 ;
- D’explorer les interventions spécifiques (santé publique, gériatrie, pédiatrie…) que ce soit en clinique et hors clinique.

Concernant l’encadrement plusieurs intervenants entrent en jeu :
Les étudiants sont placés sous la responsabilité administrative du représentant de l’établissement d’accueil.
La gestion administrative de la formation clinique est sous la responsabilité de la direction de l’établissement d’accueil. Elle s’occupe des conditions d’accueil, de la charte d’encadrement et est signataire de la convention de stage.

Le directeur de l’IFMK est quant à lui :
- Responsable de l’organisation pédagogique et administrative de la formation clinique que ce soit : les objectifs pédagogiques, le choix des structures d’accueil (agréé en conseil pédagogique), le calendrier.
- Signataire lui aussi de la convention avec le responsable de la structure d’accueil.
- Veille à ce que chaque étudiant soit placé sous la responsabilité d’un maître de stage, tuteur de stage et d’un professionnel de proximité au quotidien. CEPENDANT pour des raisons d’organisation une seule et même personne est tout à fait en droit d’exercer ces trois fonctions.

Le tuteur de stage est un masseur-kinésithérapeute, RIEN n’indique que ce tuteur doit être obligatoirement FRANÇAIS Diplômé d’Etat. N’oublions pas que le « Masseur-kinésithérapeute » n’est autre que la traduction française du « Physiothérapeute européen ».

LA LOI NE NOUS RESTREINT EN RIEN, ALORS POURQUOI FAUDRAIT-IL SE PRIVER DE CES STAGES À L’ÉTRANGER EN  L’INTERPRÉTANT DE FAÇON RESTRICTIVE.

Lavoie Ludivine
K3 IFMK Orléans
VP DCE - [email protected]

 Gosselin Kévin
D.E Berck sur Mer
CM International - [email protected]

Article paru dans la revue “Le Journal des Étudiants Kinés” / BDK n°43

Publié le 1652216974000