Savoirs : Programme préventif des entorses de cheville chez les jeunes joueuses de football

Publié le 06 May 2022 à 13:42

 

Essai contrôlé randomisé par grappe

Ankle sprain prevention program in young female soccer players : Randomized controlled cluster study

(a) 8, avenue du Docteur-Paul-Durand, 26600 Tain l'Hermitage, France
(b) Fédération Française de Handball, France
(c) Centre de kinésithérapie du Pôle Sportif, 42350, Talaudière, France
(d) A 3797 Santé publique, Vieillissement, Qualité de Vie et Réadaptation des sujets fragiles, Salle d'Analyse du Mouvement, Pôle Autonomie et Santé, CHU de Reims, 51100 Reims, France
(e) Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité (LIBM - EA 7424), Université Lyon, Université Jean Monnet, 42270 Lyon, France
(f) Centre de kinésithérapie du Pôle Sportif, 42350 Talaudière, France

Hugo Del Rabal (a)
Brice Picot (b)
Stéphane Moret (c)
Antoine Dany (d)
Alexandre Rambaud (e,f)

Reçu le 10 septembre 2017 ; reçu sous la forme révisée le 23 mai 2018 ; accepté le 18 juin 2018

RÉSUMÉ

Objectif. – L'entorse de cheville est la pathologie la plus fréquente en sport. Dans la littérature scientifique, des protocoles préventifs sont proposés sans pour autant faire consensus. Cette étude a pour objectif d'évaluer l'efficacité d'un protocole de prévention des entorses de cheville de 5 semaines, élaboré d'après les recommandations internationales et ne nécessitant pas de matériel.

Méthode. – Nous avons testé 36 sujets répartis en 2 groupes. Le groupe témoin a pratiqué une préparation de pré-saison classique. Le groupe intervention a effectué, durant la pré-saison, un protocole préventif de reprogrammation neuromusculaire ciblant les membres inférieurs en plus de la préparation classique. Nous avons évalué et comparé à court, moyen et long terme les effets produits grâce au Star Excursion Balance Test (SEBT) modifié. Le critère d'évaluation principal était le score composite (SC) au SEBT modifié.

Résultats. – L'analyse des résultats ne montre pas de différence significative au SEBT entre les 2 groupes après le protocole (p = 0,23), à 3 mois (p = 0,23) et à 10 mois (p = 0,13). Néanmoins, le groupe intervention a vu son score composite augmenter de manière significative après la période de protocole (p = 0,03), ce qui n'était pas le cas dans le groupe témoin (p = 0,68).

Conclusion. – Cette étude suggère que le protocole préventif de 5 semaines élaboré a permis d'améliorer de manière significative l'équilibre dynamique dans le groupe intervention. Ces résultats semblent expliquer le nombre moins important d'entorses de cheville survenues en cours de saison, par rapport au groupe témoin. Des paramètres clés semblent pouvoir favoriser l'efficacité de ce type de protocole : privilégier une grande fréquence des séances hebdomadaires, proposer un protocole court pour favoriser l'observance, intégrer les stratégies ne ciblant pas spécifiquement la cheville (genou, hanche, tronc) en se rapprochant le plus des mouvements fonctionnels. Ces résultats devront néanmoins être confirmés sur une population plus importante.
Niveau de preuve. – 2 (essai contrôlé randomisé par grappe de faible puissance statistique).
© 2018 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

MOTS CLÉS
Cheville
Entorse
Football
Prévention
Star excursion balance test

KEYWORDS
Ankle
Sprain
Soccer
Prevention
Star Excursion Balance Test

Auteur correspondant :
H. Del Rabal,

8, avenue du Docteur-Paul-Durand, 26600 Tain l'Hermitage, France.
Adresse e-mail : [email protected]

Kinesither Rev 2018;18(203):3–10

SUMMARY
Introduction. – Ankle sprain is the most common pathology in sport. In the scientific literature, many prevention protocols have been described, but without consensus. The aim of this study was to assess the effectiveness of a 5-week ankle sprain prevention protocol, based on international guidelines and requiring no special equipment.

Method. – In total, 36 subjects, divided in 2 groups, were included. The control group underwent classic preseason preparation. In the intervention group, classic preseason preparation was associated to a prevention protocol with lower limb neuromuscular exercises. Short-, medium- and long-term effects were assessed and compared using the modified Star Excursion Balance Test (SEBT) modified. The main endpoint was modified SEBT composite score (SC).

Results. – Analysis of results found no significant differences in SEBT between the 2 groups, after the protocol (P = 0.23), at 3 months (P = 0.23) or at 10 months (P = 0.13). On intragroup comparison, however, SC increased significantly in the intervention group after the protocol period (P = 0.03), which was not the case in the control group (P = 0.68).

Conclusion. – This study suggests that the 5-week prevention protocol significantly improved dynamic balance in the intervention group. These results may explain the lower number of ankle sprains occurring during the season, compared to the control group. Key parameters seem to enhance the efficacy of this type of protocol: high frequency of weekly sessions, short protocol to encourage adherence, and inclusion of strategies not specifically targeting the ankle (knee, hip, trunk), optimally reproducing functional movements. These results are to be confirmed with a larger population.
Level of evidence. – 2.
© 2018 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

H. Del Rabal et al.

INTRODUCTION
L'entorse de cheville est une des pathologies les plus fréquentes de l'appareil locomoteur. Elle représente 7 à 10 % des motifs de consultation en urgence hospitalière [1]. En France, on recense en moyenne 6000 nouveaux cas par jour [2]. Cette atteinte traumatique touche plus particulièrement les sportifs [3]. On retrouve une importante prévalence de l'entorse de cheville dans les sports qui nécessitent des sauts, des réceptions sur un pied ou des changements brusques de direction [4]. Les principales activités à risque sont les sports d'appuis tels que le volleyball (45,6 %), le football (23,7 %) et le basketball (15,9 %) [5]. Dans le football, 88 % des entorses de cheville ont lieu lors d'un contact avec un adversaire [6]. Une méta-analyse de McGuine et al. rapportent qu'il y a 3 fois plus d'entorses de chevilles durant les matchs que durant les entraînements [7]. Des facteurs de risque comme un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25 et la fatigue augmentent d'autant plus le risque d'entorses de cheville [8,9]. Dans ce sport, la population féminine est le plus souvent touchée avec 15 à 31 % des cas suivant les études [10–12]. Ce risque accru peut s'expliquer par une plus grande laxité ligamentaire, l'effet des hormones féminines sur les tissus et un moins bon contrôle neuromusculaire dans certaines situations [13,14].

Dès 1965, Freeman suggère le lien entre un déficit proprioceptif et l'augmentation du risque d'entorses de cheville [15]. Ces travaux ont ouvert la voie à de nombreuses publications cherchant à prévenir et traiter ce type de blessures.

Il a été démontré que quelle que soit la population étudiée, un manque d'équilibre dynamique conduit à un risque accru d'entorses [16]. Ce risque est d'autant plus grand si le sujet présente déjà un antécédent d'entorse de cheville [17].

Le contrôle du mouvement est conditionné par deux processus : le feed-forward et le feed-back. Le feed-forward correspond à l'activation d'une mémoire gestuelle permettant l'anticipation des mouvements. Le feed-back est un système de rétrocontrôle permettant de corriger le mouvement s'il n'est pas conforme à celui en mémoire. Néanmoins, il a été démontré que le feed-back n'est pas suffisamment rapide pour éviter à lui seul le mouvement traumatique. Pour la cheville, Thonnard et al. ont montré que le mécanisme lésionnel intervient en 30 ms alors qu'il faut 60 à 80 ms pour activer la boucle de rétrocontrôle du feed-back [18]. Nous savons aussi que ce temps de latence est augmenté suite à une première entorse [19]. C'est pourquoi les travaux récents suggèrent de privilégier l'amélioration du feed-forward par des exercices de reprogrammation neuromusculaire [20].

Plus spécifiquement pour les membres inférieurs, la pro-activation des muscles fibulaires développe une raideur active qui protège la cheville d'une éventuelle lésion. Ce phénomène s'améliore au fur et à mesure des stimulations en diminuant le temps de réaction des muscles fibulaires et en favorisant leur activation dynamique excentrique ce qui présente un intérêt préventif et rééducatif certain [21]. Pour cela, il est recommandé de provoquer chez le sujet des déstabilisations de cheville afin de stimuler et d'améliorer ces systèmes de protection [22]. Dans une méta-analyse portant sur 21 études, Mc Keon et al. [23] rapportent qu'un programme préventif permet de réduire de 20 à 60 % le risque d'entorse de cheville en prévention secondaire.

Ces bénéfices n'ont pas été démontrés en prévention primaire [24]. La littérature scientifique compile de nombreux programmes de prévention sans qu'il existe de consensus sur leurs différents paramètres tels que la durée, la fréquence et le contenu des séances. Parmi les programmes publiés, certains nécessitent du matériel (BOSU ® , ballon de Klein, attelle Myolux ® ), d'autres doivent être pratiqués durant toute la saison, ce qui limite leur mise en pratique ou leur observance. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'efficacité d'un protocole collectif de prévention de l'entorse de cheville, élaboré d'après les recommandations de l'International Ankle Consortium [25,26], ne nécessitant pas de matériel, chez les jeunes joueuses de football durant une saison. Pour cela, nous avons utilisé comme critère d'évaluation la mesure du score composite (SC) au Star Excursion Balance Test (SEBT) qui est un test d'équilibre dynamique validé présentant une excellente reproductibilité (ICC = 0,86–0,92) et une bonne fiabilité intra-examinateur (ICC = 0,78–0,96) [27,28]. Il a été démontré qu'un protocole de reprogrammation neuromusculaire spécifique ciblant les membres inférieurs permet d'améliorer le SC au SEBT de manière significative [29]. Nous avons tout d'abord mesuré l'impact immédiat de ce programme préventif spécifique par rapport à une préparation classique, puis nous avons comparé l'évolution des résultats en post-protocole à 3 mois et à 10 mois.

MATÉRIEL ET MÉTHODE
Population
Les 36 sujets ont été répartis en 2 groupes par un échantillonnage en grappes. En effet, la population totale regroupe 2 équipes au sein du centre de formation. Suite à un tirage au sort, l'une des équipes a été désignée comme étant le groupe « témoin » et l'autre comme étant le groupe « intervention ». Ce choix était nécessaire pour éviter une contamination intergroupes. L'ensemble des sujets a signé une fiche d'informations et de consentement. Une déclaration a été faite auprès de la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) (n8 1893218 v 1).

Le groupe témoin a pratiqué une préparation de pré-saison classique. Le groupe intervention a effectué, durant la présaison, le protocole préventif des blessures aux membres inférieurs en plus de la préparation classique.

Les critères d'inclusion précisaient que les sujets était de sexe féminin, âgés de 15 à 19 ans et pratiquaient le football en centre de formation à raison de 5 entraînements et 1 match par semaine. Les critères de non-inclusion exigeaient que les sujets n'aient pas subi de traumatisme d'un membre inférieur au cours des six derniers mois, qu'ils aient été rééduqués ou non. En effet, une blessure diminue le SC au SEBT [4]. Tous les sujets blessés au membre inférieur en cours d'étude ne leur permettant pas d'effectuer le test ont été également exclus. Seuls les sujets ayant effectué plus de 90 % du protocole ont été inclus afin que la population soit homogène dans l'exposition au protocole.

Protocole de reprogrammation neuromusculaire
Le protocole préventif a duré 5 semaines pendant les entraînements de pré-saison. À raison de 5 fois par semaine, les joueuses ont pratiqué 3 exercices spécifiques avec 1 minute de repos entre chaque (Tableau I). Ce programme s'est déroulé sur le terrain d'entraînement, en début de séance afin d'éviter l'impact négatif de la fatigue sur le contrôle postural [9] et favoriser l'observance en mettant en place une routine de début de séance. Le contenu des exercices a pour objectif d'améliorer l'équilibre, la coordination et la proprioception au niveau des membres inférieurs et du tronc, en particulier en créant des déstabilisations intrinsèques et extrinsèques. Les exercices mettent les sujets en situation écologique en reproduisant les mouvements à risque pour favoriser l'amélioration du contrôle moteur et la reprogrammation neuromusculaire. D'une semaine à l'autre, les exercices ont progressé en passant par 5 niveaux de difficulté.

Test utilisé (SEBT)
Pour mesurer l'évolution de l'équilibre dynamique au cours du temps, l'ensemble des sujets a réalisé un SEBT avant la période de protocole, après les 5 semaines de protocole, puis à 3 mois et 10 mois post-protocole. Concernant le SEBT, la littérature scientifique décrit plusieurs protocoles et paramètres utilisables. Nous nous sommes appuyés sur les travaux de Gribble et al. [27] et Plisky et al. [30] qui ont établi des recommandations pour le choix des paramètres de passation du SEBT. Nous avons choisi d'effectuer une version simplifiée et validée de ce test (i.e. SEBT modifié) en utilisant uniquement les branches antérieure (Ant), postéro-latérale (PL) et postéro-médiale (PM) du test [31]. Les tests ont été réalisés pour les 2 membres inférieurs. Ils ont été effectués par 2 évaluateurs sur 2 dispositifs identiques.

L'analyse des résultats au SEBT nécessite le calcul d'un score composite (SC). Le SC est la moyenne des meilleurs résultats obtenus, pour chacune des trois distances après trois essais, rapportée à la longueur du membre inférieur, multipliée par cent (Fig. 1). Le SC s'exprime alors en pourcentage. Nous avons analysé le SC moyen qui est la moyenne des résultats obtenus pour chacun des 2 membres inférieurs. La longueur du membre inférieur a été mesurée, en charge, entre l'épine iliaque antéro-supérieure et la partie la plus distale de la malléole médiale.

Le SC au SEBT permet d'identifier les athlètes ayant un risque accru de blessures aux membres inférieurs [32] avec une sensibilité satisfaisante [27]. Dans une étude portant sur 235 joueurs de basketball des 2 sexes, Plisky et al. [16] ont démontré qu'un score composite inférieur à 94 %, chez les filles, augmente de 6,5 le risque de blessures aux membres inférieurs. Ce seuil limite a servi d'indicateur dans notre étude pour observer dans quelle mesure, le protocole a eu un impact préventif.

Analyse Statistique
Pour les 4 mesures au SEBT modifié, nous avons vérifié que la distribution des valeurs ne s'écartait pas significativement d'une distribution normale avec un test de Shapiro–Wilk. Lorsque la distribution respectait ces conditions d'application, nous avons effectué un test de Student pour obtenir une comparaison intergroupe et un test de Student apparié pour effectuer une comparaison intragroupe. Quand les conditions d'application n'étaient pas respectées, nous avons utilisé un test non paramétrique de Wilcoxon. Ces tests nous ont permis de comparer les caractéristiques de la population et l'évolution des résultats au cours du temps. L'intervalle de confiance était de 95 % avec un seuil de significativité de p < 0,05.

Programme préventif des entorses de cheville chez les jeunes joueuses de football : essai contrôlé randomisé par grappe

Tableau I. Protocole préventif des entorses de cheville.

Semaine 1

Alterner talon/pointe de pied en maintenant l'équilibre bipodal.
Mains sur les hanches
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4.

Enchaîner une série de sauts unipodaux : sur place, vers l'avant, vers l'arrière, sur place, vers l'arrière, vers l'avant, etc.
Mains sur les hanches.
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4.

Appui unipodal + faire, au sol, des passes au pied au partenaire.
Mains sur les hanches.
Ne pas toucher le sol avec le pied libre.
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4.
Appui unipodal gauche, passe latérale.
Appui unipodal droit, passe latérale.
x 2.
[à 2, avec ballon].

Semaine 2

Fente avant genoux tendus avec le pied antérieur sur le talon et le pied postérieur sur la pointe.
Les mains tapent successivement devant, puis derrière.
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4.
Changer de pied d'appui après chaque phase de repos.

Sauts unipodaux stabilisés dessinant un carré au sol : saut antérieur, latéral droit, postérieur, latéral gauche.
Mains sur les hanches 
1 minute d'exercice, 15 secondes de repos 4.

Appui unipodal + faire, au sol, des passes au pied au partenaire après avoir fait tourner le ballon au sol autour de soi
Mains sur les hanches.
Ne pas toucher le sol avec le pied libre.
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4
Appui unipodal gauche, passe latérale
Appui unipodal droit, passe latérale
x 2.
[à 2, avec ballon

Semaine 3

Fente avant genoux tendus avec le pied antérieur sur le talon et le pied postérieur sur la pointe.
+ yeux fermés Les mains tapent successivement devant, puis derrière.
1 minute d'exercice, 15 secondes de repos 4.

Sauts unipodaux vers l'avant stabilisés après 2 appuis.
Mains sur les hanches
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4
Alterner pied droit, puis pied gauche.

Les 2 sujets sont face à face en appui unipodal, ils se renvoient un ballon. L'un envoie le ballon au pied, l'autre avec les mains.
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4.
Changer les rôles entre chaque série.
[à 2, avec ballon].

Semaine 4

Sauts groupés : sauter pieds et genoux joints, en amenant les genoux le plus haut possible. Les sauts se font sur place. Les membres supérieurs sont croisés sur la poitrine.
5 10 sauts.
Vingt secondes de repos entre chaque série.

Sauts unipodaux vers l'avant stabilisés avec rotation de 908 : tourner vers la gauche, vers l'avant, vers la droite, vers l'avant, etc.
Mains sur les hanches
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4

Les 2 sujets sont face à face en appui unipodal, ils se déstabilisent par des poussées au thorax.
Gérer la poussée pour que le partenaire soit déstabilisé mais ne chute pas.
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4
[à 2].

Semaine 5

Squat unipodal : descendre jusqu'à plier le genou à 908, puis remonter sans décoller le talon.
5 10 squats
Vingt secondes de repos entre chaque série.
Mains sur les hanches

Sauts unipodaux vers l'avant stabilisés avec rotation de 908 : tourner vers la gauche, vers l'avant, vers la droite, vers l'avant, etc.
+ franchir un obstacle au sol à chaque saut.
Mains sur les hanches
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4.

Les 2 sujets sont côte à côte en appui unipodal sur le membre inférieur le plus à l'extérieur. Ils se déstabilisent mutuellement en se poussant avec leur pied libre.
Gérer la poussée pour que le partenaire soit déstabilisé mais ne chute pas.
Une minute d'exercice, 15 secondes de repos 4.
[à 2].

Figure 1. Formule du score composite au SEBT.

RÉSULTATS
L'âge moyen des 2 groupes présente une différence significative (p < 0,01). Aucune différence significative n'a été retrouvée pour les caractéristiques de poids (p = 0,12), de taille (p = 0,20), de fréquence d'entraînement, de durée d'entraînement et de match (Tableau II).

Suite aux tests initiaux, il n'y a pas de différence statistiquement significative entre les SC moyens obtenus par les 2 groupes (p = 0,28). C'est aussi le cas en post-renforcement (p = 0,23), à 3 mois (p = 0,23) et à 10 mois (p = 0,13) (Tableau III).

En comparaison intragroupe (Tableau IV), entre les tests initiaux et post-renforcement immédiat, les résultats obtenus ne présentent pas de différences significatives pour le groupe témoin (p = 0,68), alors qu'il existe une différence significative au sein du groupe intervention (p = 0,03) qui a pratiqué le protocole de renforcement. Cette différence significative au sein du groupe intervention est maintenue à 3 mois (p = 0,01) et 10 mois (p = 0,01) alors que dans le groupe témoin les comparaisons ne sont pas significatives à 3 mois (p = 0,27) et 10 mois (p = 0,14). Dans le groupe intervention, nous avons mesuré une taille d'effet élevée en post-renforcement immédiat (d = 0,92), à 3 mois (d = 1,17) et à 10 mois (d = 1,5). Dans le groupe témoin, la taille d'effet est très faible en post-renforcement immédiat (d = 0,14), faible à 3 mois (d = 0,45) et modérée à 10 mois (d = 0,53).

Le taux d'exclusion en cours de l'étude est de 33,3 %, ce résultat est principalement dû à des blessures durant la présaison. Pour le groupe intervention, le taux d'observance du protocole est de 93,3 % pour les sujets non exclus à la fin du test post-renforcement. À 10 mois, on constate une plus grande incidence de survenue des entorses de cheville dans le groupe témoin comparé au groupe intervention (Tableau V). La survenue d'entorse de cheville est de 12,5 % dans le groupe témoin et de 8,3 % dans le groupe intervention, soit une diminution de 33,6 % du risque relatif. Le risque absolu est quant à lui diminué de 4,2 %.

Tableau II. Caractéristiques de la population. 


p < 0,05 : différence significative ; NS : différence non significative. 

Tableau III. Comparaison intergroupe des résultats au SEBT. 


NS : différence non significative

Tableau IV. Comparaison intragroupe des résultats au SEBT. 

SC SEBT (%) : différence des moyennes du SEBT entre les 2 groupes exprimé en % ; p : valeur du p du T-test ; d : valeur du d de Cohen ; T0 : temps du test initial ;
T1 : temps du test post-protocole immédiat ; T2 : temps du test à 3 mois ; T3 : temps du test à 4 mois.

Tableau V. Recueil des blessures à 10 mois.

Parmi les 6 sujets qui ont présenté une blessure aux membres inférieurs durant l'étude, 5 ont été préalablement identifiées comme étant à risque grâce au SEBTavec un score composite inférieur au seuil de 94 %. Dans le groupe intervention, 5 sujets parmi les 12 qui ont effectué le protocole de renforcement dans son intégralité avaient un SC au SEBT inférieur au seuil limite de 94 % pour les 2 membres inférieurs. Suite au renforcement, seulement 2 sujets conservent ce facteur de risque aux 2 membres inférieurs et 1 sujet à un seul membre inférieur. Les 2 derniers sujets ont vu leurs SC dépasser le seuil de 94 % aux 2 membres inférieurs. En comparaison, aucun sujet du groupe témoin ayant un SC inférieur à 94 % n'a vu ce score dépasser le seuil lors des 3 derniers tests.

DISCUSSION
Le but de cette étude était de développer et d'évaluer un protocole de prévention de l'entorse de cheville. Nous avons analysé, à court, moyen et long terme, les effets de ce protocole entre et au sein des 2 groupes. Le SEBT modifié a été utilisé pour quantifier l'équilibre dynamique chez les sujets.

Nous avons choisi de travailler avec une population homogène pour limiter les biais intragroupe, c'est pourquoi l'étude s'est portée sur un échantillon de jeunes joueuses de football pratiquant à haut niveau au sein de la même structure. Un même niveau de compétition tend à homogénéiser les résultats au SEBT dans une population [27]. La randomisation par grappe explique qu'il existe une différence significative entre l'âge moyen des 2 groupes. En effet, l'un des groupes évolue en U18 et l'autre en U19.

La comparaison intergroupe montre qu'il n'y a pas de différences significatives entre les résultats obtenus par les 2 groupes au cours du temps. Cependant, la moyenne du SC du groupe intervention était supérieure au groupe témoin en postprotocole, à 3 mois et à 10 mois.

Au cours du suivi, les exclusions et les perdus de vue ont sûrement fait diminuer la puissance statistique des résultats. Nous avons observé que le groupe intervention a vu son SC, et par extension son équilibre dynamique, augmenter de manière significative après avoir effectué les 5 semaines de renforcement spécifique. Cette augmentation importante du SC est quantifiable par une taille d'effet élevée. À l'inverse, le groupe témoin présentait une augmentation faible du SC et non significative en suivant une préparation de pré-saison « classique ». Les exercices de reprogrammation neuromusculaire effectués par le groupe intervention ont conduit à une amélioration de l'équilibre dynamique qui expliquerait le nombre moins important d'entorses dans ce groupe en fin de saison. Cependant, la diminution du risque relatif mesurée est à relativiser au regard de la population réduite dont nous disposions.

On constate que pour prévenir efficacement l'entorse de cheville, il est nécessaire d'effectuer une préparation avec des exercices spécifiques. Effectivement, nous pouvons observer qu'une préparation non ciblée sur la prévention est moins efficiente. Egalement, le SEBT apparaît comme un test intéressant pour évaluer à tout moment dans la saison si une joueuse est à risque de blessure aux membres inférieurs ou si sa préparation a été efficace. Cela peut permettre de mettre en place des stratégies de prévention individualisées en appliquant le protocole que nous proposons.

Afin de montrer l'intérêt de nos travaux dans un contexte social et économique et au regard des autres études qui évaluent les programmes de prévention des entorses de cheville, on remarque que notre protocole présente une balance bénéfices/coût comparable aux autres études. En tenant compte de la population réduite de notre étude, nous avons comparé notre taux de réduction des entorses de cheville à ceux de la littérature. Avec un taux de diminution du risque d'entorses de chevilles de 33,6 %, nos résultats sont comparables à ceux de l'étude de McGuine et al. [17] portant sur une population de 765 sujets et qui a vu le risque d'entorse diminuer de 35 %. Leur programme, nécessitant du matériel, est constitué d'une phase de renforcement de 4 semaines et d'une phase d'entretien des capacités tout au long de la saison. Notre protocole ne contient pas cette 2e phase d'entretien, mais on constate que les scores au SEBT des sujets semblent continuer de progresser grâce à l'activité que procurent les entraînements et les matchs, indépendamment d'un programme spécifique. Dans notre étude, sans être significative, cette « inertie » suite au protocole est plus marquée pour le groupe intervention que pour le groupe témoin. On peut émettre l'hypothèse que plus le renforcement est efficace en pré-saison, plus l' « amélioration secondaire » liée aux entraînements et aux matchs sera importante.

D'autres protocoles nécessitant du matériel présentent un taux de réduction des entorses de cheville similaire au nôtre. Olsen et al. [33] ont évalué un programme préventif moins long (15 séances contre 25 séances dans notre étude), sur 958 sujets. Le taux de réduction des entorses de cheville est de 30 %. Idem pour Soligard et al. [34] qui ont étudié un programme se déroulant sur une saison entière avant les entraînements et les matchs. Ils notent une réduction des entorses de cheville de 28 % sur une population de 1892 joueuses de football. Le protocole de renforcement mis en place dans notre étude a pour caractéristique de ne pas nécessiter de matériel et de se pratiquer sur des temps courts afin d'être simple à mettre en place et accessible au plus grand nombre. De la même manière que nous, Filipa et al. [28] ont évalué sur 20 joueuses de football les effets d'un protocole de renforcement qui demande plus de temps (8 semaines, 2 h/semaine contre 5 semaines, 1h15/semaine) ainsi que du matériel (BOSU®, ballon de Klein). Leurs résultats rapportent une amélioration de 3 % du SC au SEBT à 3 mois, ce qui est inférieur aux 4,3 % de notre protocole. Ainsi, on constate, qu'un programme plus long et l'utilisation de matériel n'apporte pas nécessairement de meilleurs résultats. Une des clés de l'efficacité d'un tel protocole semble être la fréquence des exercices. En effet, notre protocole prévoit 5 séances par semaines contre 2 pour Filipa et al.

Le programme « FIFA 11+ », élaboré par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a pour but de prévenir les blessures aux membres inférieurs dans le football. Malgré les bons résultats avancés par la FIFA, Steffen et al. [35] ont démontré dans une étude portant sur 1091 joueuses de football que ce protocole n'est pas efficient pour réduire significativement les blessures au niveau des membres inférieurs (p = 0,50). Ces résultats sont corroborés par Soligard et al. [34] qui ont démontré que le programme FIFA 11+ ne permet pas de réduire significativement le risque d'entorse de cheville (p = 0,56). Néanmoins, leurs travaux contredisent ceux de Steffen et al. en montrant l'efficacité du FIFA 11+ pour prévenir significativement les blessures au niveau des genoux (p = 0,05). On constate ici la difficulté d'évaluer un seul et même protocole car de nombreux paramètres entrent en jeu. Malgré une population et un protocole similaire, un des facteurs avancés par les auteurs, pour expliquer la différence entre leurs résultats, est l'observance qui n'est pas la même entre leurs 2 études (52 % pour Steffen et al. contre 77 % pour Soligard et al.).

Tout comme le contenu des séances, l'observance est un facteur clé de l'efficacité d'un programme préventif. Dans notre étude, l'observance élevée (93,3 %) peut s'expliquer par la courte durée de notre protocole (5 semaines) en comparaison aux 2 programmes ci-dessus qui se sont déroulés sur une saison. Une durée courte semble permettre une meilleure observance des exercices.

Les exercices de reprogrammation neuromusculaire développés dans notre protocole stimulent la proprioception au niveau du tronc et des membres inférieurs (hanche, genou, cheville). L'étude de Kiers et al. [36] montre que les déstabilisations multidirectionnelles de cheville ne ciblent pas spécifiquement l'action protectrice des fibulaires, mais s'étendent jusqu'au muscles para-vertébraux. D'autres études montrent l'intérêt des exercices de reprogrammation neuromusculaire aux membres inférieurs pour la prévention des troubles rachidiens [37]. Ces troubles représentent une part non négligeable de 8 % des blessures dans le football féminin [10]. Ceci montre l'intérêt de mettre en place des stratégies de prévention globales en tenant compte des situations fonctionnelles rencontrées dans les sports à risque.

La principale limite de cette étude est la population (36 sujets) qui a été réduite par un nombre important d'exclusion au cours du temps du fait de critère d'exclusion stricts (12 exclus). C'est pourquoi une étude similaire portant sur une population plus importante permettrait de préciser nos résultats.

CONCLUSION
Cette étude suggère que le protocole élaboré permet d'améliorer de manière significative l'équilibre dynamique dans le but de diminuer le risque de blessures aux membres inférieurs. Ces effets persistent sur une saison. On observe une « amélioration secondaire » de l'équilibre dynamique au cours du temps suite au programme préventif. Ces résultats et le recueil de blessure en faveur d'une diminution du risque d'entorse de cheville devront être précisés au regard de la puissance statistique de notre étude. Des paramètres clés semblent pouvoir optimiser l'efficacité de ce type de protocoles préventifs : privilégier une grande fréquence des séances dans la semaine, proposer un protocole court pour favoriser l'observance, intégrer les stratégies ne ciblant pas spécifiquement la cheville (genou, hanche, tronc).

Remerciements
À Jérome Bonnet, Hervé Fundenberger.

Déclaration de liens d'intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.

RÉFÉRENCES
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Cet article est une re-publication réalisée avec l’accord des éditeurs de Kinésithérapie la Revue dans le cadre d’un accord passé entre la FNEK et Kinésithérapie la Revue.

Arnaud Cerioli, Xavier Dufour, Isabelle Morreale, Leïa Rousseau, Maxime Origas, Pierre Inchauspé, Stéphane Evelinger, Lombalgie et arthrose, existe-t-il un lien systématique ?, Kinésithérapie la Revue, Décembre 2017, Volume 17, n°192, p.46-50

Article paru dans la revue “Le Journal des Étudiants Kinés” / BDK n°49

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Publié le 1651837375000