Réformes de l’internat : point semestriel

Publié le 17 May 2022 à 02:49


Salut ! Pour toi qui était à ma présentation sur la réforme du 3e cycle au CNGOF ça va sentir le réchauffer, mais pour toi qui est parti faire le marché de noël, tu devrais lire ces quelques lignes de mise au point.
La réforme pour de bonnes ou de mauvaises raisons a modifié la physionomie de notre internat. Désormais il se déroule en 6 ans, avec des stages d’un an pour les deux dernières années. Je ne vais pas revenir sur les points de détails de la maquette qu’on trouve facilement sur internet.
Le plus important c’est ce qu’on y fait dedans maintenant que le socle est posé.
La première chose à comprendre c’est que cette réforme est en construction progressive, tout est à faire.
Pour les gynécologue-obstétricien c’est le CEGO (Collège des Enseignants de GynécologieObstétrique) qui se charge de cela, et j’ai la chance d’y siéger.

Il faut savoir que la théorie veut que les cours des internes au niveau national soient harmonisées et que tout le monde ait le même accès au même cours sans différence entre les régions.
C’est en ce sens que la banque SIDES a été ouverte aux internes, à l’intérieure de laquelle nous trouvions des cours théoriques sous formes de diaporamas commentés. Que le format plaise ou non, tous les internes de France y avait accès.

Plus compliqué pour la deuxième année puisqu’aucune vidéo n’était prête à l’arrivée des internes en deuxième année… d’autant plus que comble du sort, SIDES disparait pour les internes, une autre plateforme est en train de voir le jour au moment où j’écris ces lignes, dont on ne sait rien.

Ça parait très flou, et en vérité ça l’est pour ne rien vous cacher. Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a rien à faire.

Les volontés que l’on a au CEGO vont toujours dans le sens de l’harmonisation de l’accès aux connaissances théoriques. C’est pourquoi la banque de diaporamas commentés est en cours de création pour les années qui suivent la première. C’est aussi pourquoi il avait été décidé de faire une épreuve théorique en fin de phase socle dès cette année (avec le transfert vers une autre plateforme cela sera peut-être remit en question ?) pour vérifier de l’état des connaissances des internes en fin de première année.

Tout cela n’est pas bien limpide et pour cause ça ne l’est pas réellement. Sachez que je reviendrais toujours vers vous pour vous donner les informations les plus récentes.

Autre chapitre : les FST (Formation Spécialisées Transversales). Trois sont concernées par la GO : la médecine de la reproduction, l’oncologie, la fœtopathologie.

Exactement sur le même pas de danse, tout cela est beaucoup discuté en ce moment. La seule chose qui parait certaine c’est qu’une FST se fait en phase d’approfondissement (2-3-4e années), plutôt 3-4e d’ailleurs. L’intérêt des FST n’est pas encore bien défini, on dit qu’elle ne sont pas validantes (id non nécessaire pour pratiquer le pan de la médecine concerné). Néanmoins la FST de la médecine de la reproduction parait inévitable si l’on veut faire de la PMA au vu de la concurrence qui règne dans ce secteur. Pour ce qui est de l’oncologie, pour le moment j’entends que c’est déconseillé du fait de l’orientation médicale de la FTS ce qui met à mal la possibilité de validation de la maquette chirurgicale.

La FST fœtopathologie ne serait que pour ceux qui seraient intéressés par la fœtopathologie, à ne pas confondre avec la médecine fœtale.

Autant dire, vu de loin, que l’intérêt des FST (hormis pour la PMA) parait limité. J’en saurai probablement plus petit à petit, je ne manquerai pas de vous tenir au courant.

Autre chapitre : la phase de consolidation. Deux ans à la fin de l’internat. Rien n’est fait, tout est à faire. Les points qu’il faut définir sont nombreux : quel niveau d’autonomie ? Quelle sélection pour le stage ? Quelle validation du post internat ?…

Ce qui est sûr : la thèse sera obligatoirement soutenue pour pouvoir accéder au statut de « Dr Junior ». Le plus dur reste à faire et à venir.

En conclusion tout reste à faire dans cette réforme, cela peut sonner comme un avantage et ça en est un dans le sens où on est acteur et nous pouvons orienter comme cela nous semble le mieux. En ce sens, j’ai besoin de vos retours nombreux pour que je puisse adapter les lignes de conduite à la volonté de tous les internes.

Sachez aussi que c’est parfois compliqué de se confronter à des décisions ministérielles et que de temps à autre nous n’avons pas réellement le choix… nous faisons au mieux, l’équipe du CEGO est réellement à l’écoute et disponible, ce qui n’est pas négligeable.

Je ne manquerai pas de vous tenir au courant des nouvelles au fur et à mesure des décisions et des mises à jour.
A bientôt.

Rayan HAMADMAD
Trésorier de l'AGOF
Interne en 3ème semestre,
Île-de-France
Article paru dans la revue “Association des Gynécologues Obstétriciens en Formation” / AGOF n°16

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