Recherche : abstract des essais de l’AERIO

Publié le 10 May 2022 à 22:49


L’AERIO a créé il y a un an un pôle recherche avec pour but d’aider les internes en oncologie dans leurs publications, via un tuto recherche, bientôt accessible sur le site de l’association, via des partenariats avec des revues (ITO, le Bulletin du Cancer) et également via le projet de développement d’un « Tinder de la recherche ». Ce pôle permet aussi à l’AERIO de publier des articles originaux qui valorisent le travail quotidien des internes et posent des questions sur les perspectives de l’enseignement en oncologie.

Publication de l’AERIO sur les internes et la COVID-19
Les internes en oncologie, au même titre que les internes d’autres spécialités, et aux côtés des autres professionnels de la santé, ont été en première ligne lors de l’épidémie de SARS-COV2. Ils ont dû se réorganiser, s’autonomiser et ont constaté des situations difficiles tant sur le plan humain qu’organisationnel. 3 publications de l’AERIO ou de membres de l’AERIO ont souligné le travail des internes pendant la crise.

Dans un premier article (1), publié dès avril, les témoignages et les retours sur les difficultés vécues sur le terrain par les internes dans les régions les plus durement touchées ont été rassemblés.
Leur capacité d’adaptation, l’autogestion de leur répartition sur certains territoires, les risques pris secondairement au manque de moyens et leurs inquiétudes quant à la perte de chance de certains patients de cancérologie étaient soulignés.

Un second article s’intéresse à l’impact démographique, professionnel et psychologique de la crise sanitaire sur les internes en oncologie français. Il est basé sur les résultats d’un questionnaire auquel plus de 220 internes avaient répondu (2).
Il a, par ailleurs, fait l’objet d’une présentation plénière au congrès de l’AACR 2020 (American association of Cancer Research) (3).

Enfin, un troisième article a souligné la particularité de l’organisation des internes pendant la crise en Île-de-France (4). C’est en effet une cellule de crise entièrement composée d’internes, membres du syndicat des internes des hôpitaux de Paris (SIHP), qui s’est créé, à leur propre initiative, et qui a eu la mission de gérer la répartition des internes volontaires dans les différents services nouvellement créés ou dont l’activité avait été bouleversée par l’épidémie.

Elisabeth Ashton, secrétaire générale de l’AERIO, mais aussi membre du SIHP, fut l’un des 3 premiers membres de cette cellule. Elle revient sur les détails de cette organisation si particulière, qui a permis aux hôpitaux d’Îlede- France de faire face à cette crise sanitaire sans précédent.

Autres publications de l’AERIO
En 2019, les résultats de l’enquête nationale sur l’état des lieux et les attentes des internes d’oncologie français concernant le post-internat étaient publiés dans le Bulletin du Cancer (1).
Cette enquête de l’AERIO et du GERCOR, à laquelle plus de 140 internes en oncologie ont répondu, a mis en évidence plusieurs profils d’internes. Si 15 % des internes ne semblaient pas désirer s’impliquer dans la recherche, 41 % avaient une volonté d’implication intermédiaire et 17 % étaient très intéressés par la recherche.
L’enquête souligne également les facteurs qui peuvent empêcher l’implication d’un interne dans la recherche et peut ainsi être un support de réflexions et de propositions.

Plus récemment, un article publié dans le BMJ Supportive and Palliative Care, s’intéresse à la formation que les internes et médecins oncologues, hépato-gastro-entérologues ou chirurgiens ont reçu sur la nutrition ou l’activité physique adaptée (2).
De plus en plus de données soulignent l’importance de ces deux modalités dans la prise en charge des patients de cancérologie. 230 internes et médecins ont été interrogés.
Il apparaît que 61 % des interrogés ont reçu des enseignements en nutrition et seuls 21 % en activité physique adaptée.
Cet article offre donc une piste d’amélioration de la formation initiale des médecins des 3 spécialités, d’autant plus intéressante que 90 % des interrogés exprimaient le souhait de voir leur formation sur ces sujets incrémentée.

La revue des AMMs : un nouveau format coordonné par l’AERIO et la Société Française du Cancer
Coordonnée par le Docteur Manuel Rodrigues, Président de la SFC (Société Française du Cancer) et Matthieu Delaye, interne en oncologie médicale membre du bureau de l’AERIO, la revue des AMMs prend la forme de publications régulières dans le Bulletin du Cancer.
Rédigée par un duo interne et médecin sénior, son objectif est de permettre aux praticiens d’être tenus au courant quand un nouveau médicament d’oncologie solide ou d’hématologie obtient son autorisation de mise sur le marché. Dans un format court, elle revient brièvement sur le contexte, sur les études ayant permis l’obtention de l’AMM et met en perspective le médicament.
Elle permet également à des internes de toute la France de réaliser une publication dans un journal à impact factor, dans des bonnes conditions d’encadrement. Plusieurs de ces articles ont été publiés récemment (1-6) et d’autres vont l’être dans les prochaines semaines.

Participer à la recherche avec l’AERIO

« Que l’on soit interne ou médecin thésé, il existe plusieurs manières de s’impliquer dans la recherche aux côtés de l’AERIO. »

1 - Publier dans les revues partenaires de l’AERIO
L’AERIO travaille avec le Bulletin du Cancer et la revue ITO (Innovations et Thérapeutiques en Oncologie), que ce soit via la revue des AMMs ou d’autres projets.

2 - Participer aux questionnaires de l’AERIO
Onco-néphrologie : questionnaire dont l’objectif est de faire un état des lieux du développement et de l’enseignement de l’Onco-néphrologie en France, à savoir, les problématiques néphrologiques des patients de Cancérologie et inversement. Il existe une version destinée aux internes et une version aux médecins séniors.

3 - Être aiguillé dans sa recherche en oncologie
Un tuto recherche complètera bientôt les conseils sur la thèse et sur le master 2 déjà disponibles sur le site de l’AERIO. Par ailleurs, les membres de l’association sont tout à fait disposés à répondre aux questions qu’un interne pourrait avoir sur le sujet.

4 - Être mis en relation avec un sénior ou un interne pour un projet que l’on porte
Un « Tinder de la recherche » est en création. Plus d’informations bientôt !

Article paru dans la revue “Association pour l'Enseignement et la Recherche des Internes en Oncologie” / AERIO n°01

L'accès à cet article est GRATUIT, mais il est restreint aux membres RESEAU PRO SANTE

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