Point REES

Publié le 10 May 2022 à 01:30


La réforme d’entrée dans les étude de Santé a commencé avec le plan Ma Santé 2022 annoncé en 2018, dans le but de diversifier les profils, faire de la PACES une année de formation et pas uniquement de sélection, rendre la sélection des étudiant·e·s en santé plus pertinente et en accord avec leur future profession et réduire les risques psycho-sociaux chez ces étudiant·e·s. A la rentrée 2020, deux voies d’accès ont été mises en place : le Parcours d’Accès Spécifique Santé et la Licence Accès Santé. 

PASS : 
Le PASS est constitué d’une majeure Santé d’au moins 30 ECTS et d’une mineure disciplinaire d’au moins 10 ECTS, avec un module d’anglais. Le redoublement n’est pas autorisé.


 

LAS : 
L’année de LAS est constituée d’une majeure disciplinaire et d’une mineure santé d’au moins 10 ECTS. 

Phase d’admissibilité : 
L’évaluation est basée sur les notes obtenues au cours de l’année (contrôle continu ou partiels de fin de semestre) sur la totalité ou une partie des enseignements. L’université peut définir un seuil d’admission directe permettant aux étudiant·e·s d’être admises directement en études de santé sans passer les oraux : ce sont les grands admissibles, qui ne peuvent pas dépasser 50% des étudiantes admises.  

Phase d’admission : 
La phase d’admission ou second groupe d’épreuves permet de sélectionner définitivement les étudiant·e·s admis·e·s en études de santé. Elle comprend au minimum 2 épreuves orales d’une durée totale de 20 min minimum et éventuellement des épreuves écrites. Les compétences évaluées doivent être des compétences transversales, différentes de celles évaluées lors du premier groupe d’épreuves. 

Comment les étudiantes ont vécu cette année ?
Victoria, en L2 à Strasbourg, LSpS avec mineure droit : “A Strasbourg, l’application de la réforme est un peu différente car il n’y a pas de PASS ou de LAS mais une licence, la Licence mention Sciences pour la Santé avec majoritairement des cours en santé et une mineure disciplinaire. Ayant fait une année de PACES avant, pour moi la LSpS a été beaucoup plus dure parce que le contrôle continu fait qu’on a des examens tous les mois, on subit un stress constant ; alors que les PACES peuvent bien apprendre leurs cours et avoir une bonne période de révisions. Ce qui est bien est que si on rate un contrôle, on peut se rattraper avec les autres, alors qu’en PACES si on rate au 1er semestre c’est compliqué de se rattraper au 2e. Les mineures ajoutent du stress parce qu’elles ajoutent des contrôles, mais les cours de droit étaient très intéressants et la faculté de droit était très bien organisée autour de cette réforme. Les mineures proches de la filière santé comme les sciences de la vie attirent plus les étudiantes.

Ce qui était stressant aussi c’est que le classement arrive uniquement à la fin, on est dans le flou jusqu’à la fin du 2e semestre contrairement aux PACES qui ont un classement au 1er semestre.

Globalement je suis satisfaite de cette année et motivée pour la L2, mais j’ai l’impression qu’on était l’année “test”, je suis mitigée.”

Youna, en L2 à Angers, LAS en licence de SVT : “Je n’avais que mon emploi du temps de sciences, c’était à moi de gérer et travailler mes cours de santé quand je pouvais et j’avais autant de cours que les autres étudiant·e·s en licence. J’ai eu quelques cours en présentiel mais le module santé était une plateforme en ligne donc je ne connaissais pas les personnes qui étaient en LAS. Mais j’ai gardé ma motivation parce que ça fait longtemps que je voulais faire sage-femme.”

Étudiantes en L2 à Angers, PASS : “Pour les oraux, le tutorat a beaucoup participé à la présentation. Il y a un petit livret qui a été fait, avec des fiches pour les 4 oraux à passer dont 2 à préparer. Pour ce qui est du contrôle continu, il y a 5 examens : septembre, novembre, décembre, février et avril avec des coefficients variables. Cette année chaque examen était divisé en deux jours dû au Covid, donc on avait des examens tous les 15 jours, c’était horrible.” 

Les modalités de la mise en place de cette réforme, d’autant plus difficile avec la crise sanitaire, est en cours de révision par un comité spécifique national. 
Pour plus de détails, vous pouvez consulter le rapport réalisé à ce sujet en novembre 2020 par l’ANEMF, l’ANEPF, l’ANESF, la FNEK, l’UNECD et la FAGE.

Karen MATSUMOTO, 
Vice-Présidente en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche 2021-2022
Article paru dans la revue “L’Engagement” / ANESF n°43

Publié le 1652139046000