Les publications francophones sur la pédagogie en 2023

Publié le 09 Apr 2024 à 18:30
Article paru dans la revue « SNIFMK / L’institulien » / SNIFMK L'Institulien N°14


Dans la littérature francophone, nous avons sélectionné des publications parlant de pédagogie, nous vous en faisons quelques synthèses.

Choplin Arnaud, Mathilde Garnier, Anthony Mangel, et Myriam Bailly-Leclaire. « Jeux sérieux au service de la ludification de l’apprentissage de la masso-kinésithérapie : étude préliminaire réalisée auprès des étudiants ». Kinésithérapie, la Revue 23, no 264 (décembre 2023) : 22-26. https://doi.org/10.1016/j.kine.2023.07.005.

L’objet de cette publication est de présenter le travail permettant aux étudiants masseurskinésithérapeutes en formation initiale d’appréhender l’apprentissage du métier dans une dimension ludique et entre pairs. La littérature pédagogique contemporaine propose aux enseignants de s’orienter vers la ludification de jeux sérieux (serious game). Dans le but de développer un jeux sérieux adapté aux compétences des masseurs-kinésithérapeutes, l’équipe niçoise propose une étude préliminaire visant à recueillir l’avis des étudiants, futurs utilisateurs du jeux sérieux, sur l’aspect ludique de leur apprentissage. Cette étude d’enquête par questionnaire a été réalisée auprès des étudiants des instituts de formation en masso-kinésithérapie de France. Parmi les 383 réponses obtenues, une majorité (63 %) des étudiants-répondants estiment que l’apprentissage des gestes du métier n’est pas abordé de façon ludique dans les instituts de formation en masso-kinésithérapie. Les résultats statistiques obtenus par test du Chi-deux semblent confirmer ces données. Pour répondre à la nécessité de ludification des apprentissages en formation de massokinésithérapie, nous proposons de construire un dispositif pédagogique innovant : un jeux sérieux, suivant les modèles développés dans la littérature scientifique.

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Chaplet Paul, et Jacques Chervin. « Recherche exploratoire comparative sur le raisonnement clinique chez les étudiants en kinésithérapie de 2e et 4e année de formation ». Kinésithérapie, la Revue 23, no 264 (décembre 2023): 29-32. https://doi.org/10.1016/j.kine.2023.05.022.

Ce travail exploratoire a permis d’identifier certaines composantes du RC chez les étudiants et d’observer des différences entre les étudiants de deuxième et de quatrième année. Quelle que soit l’année de formation, les activités de la vie quotidienne et les traitements étaient les items les plus oubliés. Tous les étudiants ont commencé par effectuer une anamnèse. Les étudiants de deuxième année ont rencontré des difficultés pour participer au jeu de rôle et ont avoué ne pas savoir quelles questions poser. D’après les étudiants de quatrième année, l’intérêt était de laisser la patiente s’exprimer sur son état émotionnel, de donner son avis sur ses capacités, de vérifier ce qu’elle comprenait de la situation et de lui demander ses objectifs. Une moitié des étudiants de quatrième année a utilisé les données de l’anamnèse pour orienter les examens cliniques ; l’autre moitié s’est basée sur l’anamnèse et sur ses expériences. Ces résultats suggèrent que les étudiants qui s’appuient sur leur expérience pour construire les examens ont plus de difficultés à se représenter le problème dans son ensemble. À la fin de leur anamnèse, ils manquent de données et leur pronostic n’est pas priorisé. Les étudiants de deuxième année cherchaient les facteurs de chutes au moment de l’examen clinique. Une moitié des étudiants de quatrième année s’appuyaient sur les examens cliniques afin de poser des marqueurs pour la suite de la rééducation ; l’autre moitié cherchait des marqueurs et identifiait des facteurs de chutes.

Les étudiants qui élaborent une anamnèse plus riche ont une représentation clinique plus précise et aboutissent à un pronostic plus pertinent. Les étudiants de quatrième année font preuve de compétences que l’on trouve chez les experts : l’identification du problème à la fin de l’anamnèse, l’importance de l’autonomie du patient, l’encouragement à résoudre ses problèmes et la volonté d’éduquer le patient. Les étudiants de quatrième année semblent passer par une étape de réflexion dans l’action, contrairement aux étudiants de deuxième année. Le RC s’affirme comme un socle indispensable dans la prise en soins en première intention (accès direct). Son développement par divers outils pédagogiques comme les cas cliniques progressifs, cartes conceptuelles ou simulations sont indispensables. Cependant, bien que cette démarche soit indispensable, elle n’est possiblement pas suffisante. Les tuteurs de stage jouent également un rôle fondamental dans l’application des compétences sur le terrain. Travailler à des outils collaboratifs entre enseignants des instituts de formations en masso-kinésithérapie et terrains de stages pourrait être un des points d’amélioration pour développer le RC.

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Demoulin, Christophe, Pamela El Naameh, Frédéric Sarkis, Sébastien Wolfs, Marc Vanderthommen, et Céline Mathy. « Niveau d’empathie des étudiants en kinésithérapie ». Kinésithérapie, la Revue 23, no 255 (mars 2023): 10-11. https://doi.org/10.1016/j.kine.2022.12.017.

L’empathie est une qualité primordiale chez les kinésithérapeutes. Les objectifs de l’étude de l’équipe pédagogique de l’université de Liège étaient d’une part d’examiner le niveau d’empathie d’étudiants inscrits en kinésithérapie et réadaptation fonctionnelle et, d’autre part, d’examiner l’influence de l’année d’étude et du sexe sur ce niveau d’empathie.

Une enquête en ligne a été soumise aux étudiants en kinésithérapie d’une université belge. Elle comportait quelques questions socio-démographiques et la « Jefferson Scale of Empathy – Health Professions Students version (JSE-HPS) » en français. Celle-ci est composée de 20 questions évaluées sur une échelle de Likert allant de 1 à 7. Plus le score est élevé, plus le niveau d’empathie est élevé (max = 140).

Au total, 408 étudiants (91, 130 et 85 étudiants respectivement en début, milieu et fin de bachelier et 102 en master ; 60,5 % de sujets féminins) ont participé à l’étude. Le score global de l’empathie des participants était de 108,1 ± 11,7. Il atteignait 102, 7 ± 10,9 pour les étudiants en début du bachelier, score significativement moins élevé (p ‹ 0,01) que ceux des étudiants plus avancés dans leurs études (scores de 107,7 ± 10,9, 111,5 ± 11 et 111 ± 12,5 respectivement dans les 3 autres groupes). L’analyse a par ailleurs révélé un score total d’empathie significativement plus élevé chez les sujets féminins (p ‹ 0,001).

Peu d’études ont examiné le niveau d’empathie chez les étudiants en kinésithérapie. Le score total obtenu était légèrement inférieur à celui rapporté chez des kinés diplômés et inférieur à celui de disciplines médicales consacrées à la santé mentale. L’apparition plus tardive des cours abordant les aspects psychosociaux, la communication et/ou les stages peuvent expliquer que le niveau d’empathie est supérieur après la première année. Le niveau d’empathie observé à la fin des études montre que des efforts supplémentaires pourraient être entrepris pour l’augmenter davantage. Comme dans d’autres études, les scores des sujets féminins indiquent un niveau d’empathie plus élevé. En conclusion, bien que le niveau d’empathie des étudiants en kinésithérapie augmente après la première année, cette étude suggère que des initiatives supplémentaires pourraient être menées pour développer davantage cette qualité primordiale au cours des études.

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Guyet, Delphine. « Que disent les mémoires des préoccupations professionnelles des futurs masseurs-kinésithérapeutes ? L’exemple d’un IFMK normand ». Kinésithérapie, la Revue 23, no 255 (mars 2023): 12. https://doi.org/10.1016/j.kine.2022.12.019.

Depuis 2015, en lien avec l’universitarisation des formations paramédicales et l’évolution de la profession notamment sa nouvelle définition, le format du travail écrit de fin d’études s’est modifié. De mémoire pour l’attribution du DE de MK, il s’est transformé en une UE dite UE 28 mémoire dont l’objectif est de s’initier à la production scientifique en réalisant un travail personnel à partir des savoirs disciplinaires enseignés au cours de la formation, tout en développant l’esprit critique et soutenant la réflexivité. À l’IFMK d’Alençon, le choix de la thématique est laissé au libre choix de l’apprenant. Aussi, quelles sont les préoccupations professionnelles des futurs MK abordant leur dernière année de formation ?

Cette recherche utilise une méthodologie qualitative. Le matériau d’analyse est constitué par 344 mémoires UE 28 des 4 dernières promotions de 86 étudiants d’un IFMK normand (de 2020 à 2022). Une analyse thématique est réalisée à partir des titres et mots clefs selon plusieurs catégories : les compétences, les disciplines, les domaines d’action, les méthodologies.

Les étudiants s’orientent spontanément vers des recherches de terrain, dans un but de professionnalisation pour connaître les pratiques de leurs futurs pairs. Les soft skills/ compétences relationnelles ainsi que l’inter-professionnalité sont des sujets émergeants. Le domaine de la prévention est très prisé des étudiants. Cependant, peu d’étudiants de cet IFMK s’intéressent aux outils de rééducation et leur validité.

Déjà étendue aux autres instituts de rééducation de notre institut (podologie, ergothérapie, psychomotricité), Il conviendra d’élargir cette recherche à d’autres IFMK, pour poursuivre la connaissance de la population des étudiants rééducateurs. Au final, ce travail pose la question de l’orientation de la formation et de l’écrit scientifique à réaliser, ainsi que du choix éclairé réalisé par l’étudiant, voire induit en fonction du projet pédagogique partagé avec l’université. À l’heure de l’entrée dans des expérimentations, le travail écrit est-il révélateur d’une formation à la recherche par la recherche ou est-il un mémoire professionnalisant dans une école universitaire professionnelle ?

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Perez-Roux, Therese, et Delphine Guyet. « Le rapport aux études initiales en masso-kinésithérapie : le point de vue des étudiants ». Kinésithérapie, la Revue 23, no 255 (mars 2023): 14. https://doi.org/10.1016/j.kine.2022.12.023.

Dans le cadre de la réingénierie des études, Perez Roux et al. ont mené des études concernant la perception de la réforme chez les étudiants et chez les formateurs, révélant des transactions identitaires dans cette période de transition et de mise en place de la réforme. Cinq années après la mise en place de la réforme des études, temps de relative stabilisation, et après la diplomation de la première promotion de la réforme, quelle est maintenant la perception chez les étudiants ?

Cette recherche qualitative se réalise selon une approche quantitative. Un questionnaire mêlant questions fermées et ouvertes est utilisé. Il prend appui sur le questionnaire utilisé lors de la précédente recherche. Il explore de façon plus approfondie les représentations des étudiants sur le futur métier, le rapport à la formation, certains aspects liés aux études (cours, évaluation, mémoire, stage, etc.) et l’évolution des représentations et du rapport au métier à l’échelle des 4 années d’étude. Il a été diffusé au niveau national. Les données ont été recueillies via l’outil sphinx et ont fait l’objet de tris croisés.

Le questionnaire a obtenu 1011 répondants répartis sur tout le territoire national. Toutes, les promotions sont représentées. Il ressort, par rapport à 2019, une évolution des représentations et des préoccupations sur la durée de la formation qui rend compte, dans une certaine mesure, d’un processus de construction professionnelle. Ainsi, en K1, les compétences professionnelles survalorisées renvoient à la « bonne maîtrise des techniques de soin », alors que les K4 sont plus nombreux à indiquer que le professionnel doit « posséder des qualités relationnelles » et « savoir réaliser un bilan diagnostique pour mettre en place un programme pertinent ». Concernant la formation, les K1 attendent prioritairement une « transmission des gestes professionnels (savoir-faire) » alors que les K4 attendent prioritairement du tuteur un « échange sur des questions professionnelles » ; ils souhaitent que ce dernier les « considère comme un collègue à part entière » et envisagent les stages comme le moyen de se sentir progressivement MK.

La contribution révèle des évolutions et permet de comprendre des processus de construction professionnelle à l’œuvre sur la durée des études. Elle montre toutefois un écart entre l’intention de professionnalisation/universitarisation et les préoccupations des étudiants, davantage focalisés sur l‘apprentissage du métier.

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Geninasca, Valérie, et Philippe Brun. «Une éducation émotionnelle dans la formation des étudiants en kinésithérapie ? » Kinésithérapie, la Revue 23, no 255 (mars 2023): 20-21. https://doi.org/10.1016/j.kine.2022.12.035.

En stage, les futurs kinésithérapeutes complètent leurs savoir-faire et savoir-être dans des situations d’apprentissage lors du soin des patients. La dimension relationnelle du soin est souvent dévalorisée face au côté technique de celui-ci.

Ce cadre est source éventuelle de surgissements émotionnels plus ou moins intenses. L’émotion, déstabilisante, favorise l’apprentissage si elle est régulée, sinon elle devient bloquante.

Elle participe également à l’élaboration de projets, à la motivation, au développement d’aptitudes sociales, à la confiance en soi et à l’estime de soi. Elle aurait donc un rôle dans l’acquisition des capacités de savoir-être du futur professionnel de santé et dans son parcours de professionnalisation.

Une étude exploratoire basée sur des questionnaires a été menée afin d’identifier les besoins de formation en soins relationnels et le vécu émotionnel des étudiants en début et en fin d’études. De mai à septembre 2022, des questionnaires ont été adressés à des étudiants dans 3 Instituts de Formation en Kinésithérapie. 155 sont exploitables. Par la suite, un traitement statistique par méthode factorielle, avec un score élaboré à partir de celui de compétence émotionnelle, comparera les 2 populations concernées.

Les résultats préliminaires montrent :

  • Un besoin de formation des étudiants en éducation émotionnelle (ou comment apprendre à réguler ses émotions) ;
  • L’existence de situations d’apprentissage avec des valences émotionnelles variables ;
  • Des séquences liées aux émotions peu exploitées ;
  • Un intérêt des étudiants dans la construction de leur professionnalisation grâce aux émotions.

L’objectif de la thèse est de positionner une éducation émotionnelle dans le cursus afin d’améliorer le savoir-être des étudiants et leur processus de professionnalisation. Cela serait bénéfique pour l’évolution de la profession et la santé publique.

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Panchout, Etienne, Frédéric Launay, Alice Belliot, Fabrice Miguel, Amandine PierruChantenay, Florence Doury-Panchout, et Mickaël Duveau. « Nouvelle maquette de formation en kinésithérapie de l’École universitaire de Kinésithérapie Centre-Val de Loire à l’Université d’Orléans : dispositifs pédagogiques et perspectives ». Kinésithérapie, la Revue 23, no 253 (janvier 2023): 11-17. https://doi.org/10.1016/j.kine.2022.05.010.

En 2015, la maquette de formation a franchi un cap par rapport à celle de 1989. Depuis 2015, l’équipe pédagogique de l’École universitaire de Kinésithérapie Centre-Val de Loire a engagé plusieurs travaux de recherche en lien avec le curriculum de formation actuel, dont celui de produire une nouvelle maquette. La méthode utilisée est la technique combinatoire. Les résultats des deux premières étapes de cette méthode ont été publiés en 2019. Les deux dernières étapes ont permis d’aboutir à une proposition qui tient compte des recommandations internationales sur la formation en kinésithérapie et en pédagogie de la santé. La maquette est composée de 7 blocs de compétences. Ces blocs sont reliés aux 11 compétences du référentiel métier du kinésithérapeute. Le bloc 1 « expertise en kinésithérapie » est lié aux compétences 1, 2, 4 et 6, dites cœur de métier, les autres sont réparties dans les blocs 2 à 6. Le bloc 7 permet d’aborder la notion de professionnalisme. Cette maquette place les situations professionnelles au cœur de la formation, que ce soit en milieu clinique ou académique. Les champs d’intervention disparaissent au profit des situations prévalentes trouvées dans l’activité réelle des kinésithérapeutes.

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Dyer JO, Hammoud M. Développement de vignettes cliniques pour favoriser l'apprentissage du raisonnement clinique en physiothérapie Kinésithér Scient 2023,0651:05-15

Le raisonnement clinique (RC) est au cœur de l’expertise des professionnels de la santé. En effet, il permet aux cliniciens de choisir, entre autres, les évaluations et les interventions les plus appropriées pour les besoins du client. À cet égard, le RC est mentionné dans la compétence d’expertise du Profil des compétences essentielles des physiothérapeutes au Canada. Il y est notamment mentionné que les physiothérapeutes doivent être capables « d’adopter une pratique fondée sur les données probantes », ce qui inclut « de prendre des décisions en fonction d’un cadre de raisonnement clinique établi. ». Ainsi, il est bien établi que le RC constitue un élément clé de la qualité de la pratique en physiothérapie. Cependant, il n’est pas clair quelles sont les meilleures stratégies pédagogiques pour favoriser son développement chez les étudiants et les cliniciens en exercice.

L’apprentissage basé sur des cas cliniques (Case-based learning) est fréquemment utilisé en pédagogie des professions de la santé. Cette stratégie consiste à présenter un cas que les apprenants doivent résoudre en utilisant les connaissances qu’ils ont préalablement acquises. L’apprentissage basé sur des cas cliniques (ABC) a été utilisé pour favoriser l’apprentissage du raisonnement clinique dans différentes professions de la santé, incluant la physiothérapie.

Plusieurs études ont investigué l’utilisation de l’ABC et leurs résultats suggèrent qu’il s’agit d’une stratégie avantageuse pour développer le RC en physiothérapie. En revanche, il existe encore peu de recommandations sur la manière dont ces activités devraient être conçues pour optimiser le développement du RC des apprenants.

La conception des vignettes cliniques pour les activités de développement du raisonnement clinique peut s’effectuer selon une démarche systématique par étapes itératives. Il importe de développer des vignettes qui soient autant que possible fidèles à la réalité clinique et adaptées au niveau des apprenants.

Ces vignettes cliniques sont versatiles et peuvent être utilisées dans différentes activités pédagogiques au cours desquelles les étudiants doivent s’engager activement à tenter de résoudre les problèmes cliniques pour mieux développer leur raisonnement clinique.

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Publié le 1712680210000