Les PEA

Publié le 05 May 2022 à 13:38

PEA Et  PSYCHOMOTRICI TÉ EN ACTION,
c’est quoi ?

Cette association propose des projets humanitaires et solidaires en Roumanie, Tunisie et Géorgie !

 Margot, Mathilde et Mathilde en Roumanie dans un orphelinat à Ramnicu Valcea, avec environ 30 enfants en situation de carence et polyhandicaps

Notre voyage en Roumanie fut enrichissant humainement et professionnellement. Tout au long de ces six semaines, nous avons pu découvrir le mode de vie des enfants du centre où nous étions accueillies ainsi que celui des professionnels de santé. Nous avons dû nous adapter à cette vie en communauté qui était rythmée par des instants de joie et de peine. De plus, nous avons constaté que la prise en charge de ces enfants dans le besoin est insuffisante. C’est pour cela que nous avons apporté notre regard psychomoteur avec bienveillance. Nous avons mené des séances de psychomotricité dans une salle prévue à cet effet. Cela permettait de faire prendre conscience au personnel de l’importance de stimuler les enfants dont atteints de polyhandicap qui malheureusement étaient déshumanisés. Le but de ce voyage était de continuer le travail de nos prédécesseurs, d’apporter une pierre à l’édifice et de guider les futurs voyageurs. En dehors du centre nous avons découvert un pays riche de par ses paysages, sa culture et sa population. Les habitants étaient chaleureux et nous avons donc fait de belles rencontres. Ce fut une expérience incroyable que nous avons eu l’occasion de vivre.

Sibylle et Marie en Tunisie dans l’orphelinat de Tunis, l’INPE, vous racontent leur voyage !

En juin dernier, nous embarquions toutes les deux, direction Tunis. L’institut National de Protection de l’enfance nous attendait pour une collaboration de quatre semaines. Sous un soleil radieux, nous y avons rencontré deux cents bébés et enfants, des nourrices accueillantes et une équipe paramédicale avide de partage autour de la psychomotricité. C’est après nombre de massages Shantala, de groupes d’éveil moteur et de séances Snozelen que nous pouvons repartir, des souvenirs plein la tête de cette belle collaboration et de ce chaleureux pays. Nous ne rêvons que d’une chose, passer le flambeau à une nouvelle équipe pour que cette histoire se poursuive !

Cyriane, Blandine et Raphaël dans une maison verte en Géorgie ont travaillé avec des enfants avec des difficultés relationnelles et leurs parents.

Pour ce voyage, quel beau pays, quelles belles rencontres. Parlons peu mais parlons bien ! Un pays pas bien grand, difficile à situer sur une carte, et peu connu. Et pourtant ! Les psychologues dans cette maison verte de Tbilissi sont en continuel questionnement et recherche sur leur métier et sur les ouvertures possibles. Ce sont des personnes qui veulent découvrir, s’améliorer dans leur profession, qui cherchent à aller toujours plus haut plus loin. C’est dans l’optique de faire découvrir le métier de psychomotricien que nous sommes allées dans ce lieu d’accueil parents-enfants. Nous avons essayé le long de notre séjour de leur transmettre notre spécificité. Nous sommes intervenues suite au voyage d’une psychomotricienne DE pour créer une continuité entre ce voyage, notre association et le partenariat que cela représente. Partenariat dont le cadre reste encore à définir, mettre en place, dans l’espoir qu’un jour la psychomotricité existe dans ce pays.

Nous sommes des étudiants de l’IFP de la Salpêtrière, des Mureaux et de l’ISRP Paris. Ensemble, nous proposons un échange autour de la psychomotricité, dans des pays où elle n’existe pas. En travaillant en collaboration avec les professionnels sur place à propos du développement psychomoteur et avec les enfants en situation de carence ou de handicap, nous espérons pour eux une meilleure qualité de vie pour mieux grandir. Les objectifs de PEA sont avant tout des objectifs d’échanges humains, dans le respect de la culture et du travail de chacun.

Global’ Motricité

Hey toi là ! Oui toi qui nous lis ! As-tu déjà entendu parler de l’association ? Pour tout te dire, elle a été créée début 2013 dans le cadre d’un Projet Extra Académique (PEA) au sein de l’ISRP Paris. Cette association a pour objectifs de promouvoir la Psychomotricité à travers l’organisation d’événements sportifs. Quatre éditions de notre fameuse course La Psychomotricienne ont déjà eu lieu, toujours dans l’idée de rassembler étudiants, soignants, parents, enfants, familles ou simples curieux autour de… la psychomotricité ! Mais s’ajoute à cette idée une bonne action : les fonds récoltés sont reversés à l’association. Cette dernière permet à des enfants hospitalisés de réaliser leurs rêves en rencontrant des sportifs de haut niveau ou en visitant des sites mythiques dédiés au sport. Afin de se préparer au mieux pour faire trembler les chronos (et oui ce sont les kinés qui gagnent chaque année) nous organisons une fois par mois des entrainements de running collectifs : les Psycho- baskets. Ami Parisien, ou de passage dans la capitale, nous t’attendons ! Quant à l’édition 2017, tu sais sûrement (car tu y étais), qu’elle s’est déroulée au parc de l’île St-Germain à Issy les Moulineaux, le 1er octobre, et nous avons eu le plaisir d’accueillir 350 coureurs et marcheurs (sur 4 ou 8 km). Grâce à eux, nous avons pu reverser 2000 € à l’association Un maillot pour la vie ! Sur le village : kinés et reflexologues plantaires étaient là pour vous ressourcer. De même, l’ANEP, la FFP et le PEA Alzheimer vous ont présenté des activités pour découvrir la psychomotricité. Après un échauffement en musique, c’est l’heure du départ ! Face à cette réussite, l’équipe Global’Motricité prépare une superbe édition 2018, le dimanche 7 octobre 2018 (probablement). Et non ! Tu ne resteras pas dans ton lit à regarder ta série Netflix ! Dépoussière tes baskets et viens nous rejoindre. De plus, notre équipe regorge d’idées :

  • Développer le village en créant des activités ludiques pour les enfants.
  • Inviter de nouvelles associations à nous rejoindre pour vous présenter leurs projets.
  • Ouvrir davantage la course au grand public : familles, entreprises, personnes en situation de handicap.
  • Instaurer un hébergement pour les psychomot habitant loin !
  • Organiser un super concours de déguisements sur la course.
  • Possibilité de faire des équipes sur tous les parcours.
  • Un course spéciale enfants.
  • Une course sous forme de relais. Et surtout, nous vous présentons notre nouveau catalogue, désormais fin prêt et publié sur la page facebook ! Tu pourras y trouver ton bonheur : tasse, pull, briquet, tapis de relaxation, trousse, brosse avec écrit « I <3 psychomot ».

 Internet : http://globalmotricite.wixsite.com/la-psychomotricienne
Facebook : La Psychomotricienne
Mail : [email protected]Adresse : 19-25 rue Gallieni - 92100 Boulogne-Billancourt

 

L’équipe Global’Motricité

 

PEA ISRP Paris

Témoignage d’une reconversion en psychomot’
De formation initiale « éducatrice spécialisée », après plus d’une vingtaine d’années où j’ai exercé essentiellement dans le secteur de la protection de l’enfance en tant qu’éducatrice puis cadre éducatif, il y a 2 ans je suis arrivée à mi-parcours de ma vie professionnelle. Moment de grande introspection sur mon avenir professionnel… Réelle envie de changer d’orientation. Je décide de quitter mon travail avec un projet déterminé. Rien n’est anodin dans la vie, tout est sens… et tout a pris sens pour moi ; comme une évidence ! M’orienter vers un travail axé davantage sur l’écoute du corps tout en prenant en compte la dimension psychique : le métier de « psychomotricien » répond à mes attentes. Inscrite à Pôle emploi, en janvier 2016 je participe à la journée porte ouverte de l’ISRP qui n’a fait que confirmer mon choix de reconversion et renforcer ma motivation. Puis j’effectue un stage d’immersion avec une psychomotricienne dans un foyer de vie pour adultes autistes qui affirme que mon choix de reconversion est avéré. Cette expérience fût si positive et ma motivation si grande que je m’engage dans cette structure pendant 6 mois en tant que bénévole, participant chaque semaine avec une psychomotricienne et une chorégraphe à un atelier d’expression corporelle pour des adultes autistes.

Parallèlement, je me suis préparée au concours à l’ISRP pour la rentrée 2016 en double cursus master… Je suis reçue… Et c’est parti pour 3 ans de vie d’étudiante à redécouvrir le plaisir d’apprendre, à appréhender mes difficultés à mémoriser qui m’amène parfois à douter, à découvrir des médiations, à vivre de belles rencontres, à réorganiser ma vie familiale… Pas facile tous les jours mais aucun regret ! Ma reconversion vers la psychomotricité est en harmonie avec ce que je suis, mes choix de formations, d’activités personnelles, mais surtout ma sensibilité dans le regard que je porte sur le langage corporel qui pour moi est un langage vrai où la relation entre le corps, l’esprit et les mots est indissociable, où l’aide apportée s’inscrit au carrefour entre la rééducation et la thérapie. Ma forte motivation me donne l’énergie nécessaire pour reprendre mes études et m’engager dans ce beau métier de psychomotricien. Tout est possible quand on y croit !

Histoire de rencontre Instaurer une relation de confiance Evaluer la réceptivité et s’adapter à la capacité de l’autre à se saisir de l’aide apportée Repérage des troubles, des symptômes Réciprocité, faire avec Médiation Symptôme - carences affectives, de soins – le trauma – la somatisation : résolution/réduction Etre à l’écoute du corps avant d’écouter les mots Aider le sujet à faire des choix, à assumer son autonomie Soutenir le sujet dans ses expériences corporelles : habiter son propre corps. Image du corps Diagnostic, projet thérapeutique, choix des moyens, évaluation des résultats Faire preuve de créativité Etre en capacité de travailler en équipe Analyse, compréhension des conduites de soin Soutien et guidance à la parentalité Expérience du jeu où le corps est bien vivant.

Psychomot
Sa mission s’inscrit dans le projet global d’intervention établi pour un patient. Il travaille en étroite collaboration avec de nombreux professionnels de santé : médecins, psychologues, ergothérapeutes, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, infirmiers, éducateurs... En travaillant sur le corps, le psychomotricien favorise une évolution psychique chez le patient susceptible de lui apporter un meilleur équilibre. La rééducation proposée prend différentes formes : gymnastique, expression gestuelle, relaxation... Avec les plus jeunes : jeux de ballon, créations en terre, chansons, danses... Avec les plus âgés : activités d’équilibre, travail sur la mémoire. Chaque séance, individuelle ou collective, vise à procurer au patient une aisance gestuelle et une sensation de bien-être physique. Réconcilier le patient avec son corps, tel est l’objectif du psychomotricien. Il utilise le jeu pour rééduquer l’instabilité, les tics nerveux ou les troubles de l’orientation dans le temps ou dans l’espace de ses patients. Un métier sérieux et ludique à la fois.

Mettre des mots sur les maux
Le psychomotricien évalue les capacités psychomotrices de son patient et cherche à identifier l’origine de ses difficultés. Pour cela, il prend le temps de dialoguer avec lui. Il établit un projet de soins et anime les séances de rééducation motrice. En travaillant sur le corps, le psychomotricien favorise une évolution psychique chez le patient susceptible de lui apporter un meilleur équilibre. La rééducation proposée prend différentes formes : gymnastique, expression gestuelle, relaxation... Et s’adapte aux différents publics. Avec les plus jeunes : jeux de ballon, créations en terre, chansons, danses... Avec les plus âgés : activités d’équilibre, travail sur la mémoire. Chaque séance, individuelle ou collective, vise à procurer au patient une aisance gestuelle et une sensation de bien-être physique. Le psychomotricien met au point toutes sortes d’activités physiques pour favoriser les mouvements, les gestes et l’expression corporelle. Il fait preuve d’imagination et conçoit des exercices de rééducation « à la carte » pour chacun de ses patients. Le psychomotricien utilise tous les outils de communication à sa disposition : informatique, vidéo... Il a également recours aux arts plastiques, à la musique, au théâtre, à la danse... Il recherche en permanence des solutions et des techniques novatrices pour répondre au mieux à la diversité des troubles et des patients qu’il doit rééduquer.

 Écoute et dialogue
De la patience, de l’écoute et du tact sont nécessaires pour obtenir l’adhésion active du patient et donc de meilleurs résultats. Surtout quand le psychomotricien soigne les troubles moteurs de jeunes enfants. Un solide équilibre (personnel et émotionnel) est également indispensable pour exercer ce métier dans de bonnes conditions. Face à des patients fragilisés, en difficulté avec leur corps, une attention bienveillante est de mise. La réussite d’une thérapie psychomotricienne repose aussi sur la qualité des entretiens préliminaires à la rééducation.

SECOURISME ET CI TOYENNETÉ :

Pourquoi se former aux gestes qui sauvent ?
Tous concernés !
En tant que citoyens, nous sommes tous susceptibles d’être témoin d’une situation  à risque sur nos lieux de travail, dans les transports en commun ou dans n’importe quelle situation de la vie quotidienne. Cependant, n’aimerions-nous pas devenir acteur face à une personne en danger en apprenant les gestes de premiers secours, élémentaires mais pourtant vitaux ?

La formation PSC1 propose un enseignement et une mise en situation face à des circonstances telles que : le malaise, les plaies, les brûlures, les traumatismes, les hémorragies, l’étouffement, la perte de connaissance, et enfin l’arrêt cardiaque. Le but n’est pas de soigner, mais de savoir qui l’on doit alerter parmi les différents services de secours et comment éviter l’aggravation de l’état de la victime avant qu’ils n’arrivent. Une journée de formation pour vous, c’est une vie entière pour la personne que vous sauvez !

Le saviez-vous ?

  • La formation PSC1 est disponible dès l’âge de 10 ans.
  • Un employeur peut financer une formation de secourisme à ses employés.
  • Chaque année, 5 millions de Français sont victimes d’accidents de la vie courante et près de 20 000 en meurent, soit 5 fois plus que d’accidents de la route.
  • 49 % des français ont suivi une initiation aux gestes de premiers secours et 29 % ont suivi une formation de secours reconnue : le PSC1. Pourtant, moins de 20 % des français seraient capables de pratiquer les gestes qui sauvent face à une situation à risque réelle (Chiffres de la Croix Rouge Française, 2013).
  • En France, à peine une personne par foyer serait formée au secourisme, contre 95 % en Norvège. (Chiffres de la Croix Rouge Française, 2013).

De surcroît, en tant que futurs professionnels de la santé prochainement amenés à côtoyer des patients fragiles et vulnérables, il devient d’autant plus essentiel d’entreprendre cette démarche afin d’être prêts et disposés à agir en cas d’accident. Nous avons le devoir de montrer l’exemple !

Que dit la loi pour les psychomotriciens ?
L’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence (AFGSU) a été introduite par le ministère en charge de la santé via la circulaire du 3 mars 2006. Elle s’adresse au personnel des établissements de santé, avec niveaux (AFGSU 1 et 2) et une spécialisation. Cette circulaire attire l’attention sur le fait que la détention de l’AFGSU de niveau 2 est désormais obligatoire pour l’obtention des diplômes d’État de la quasi-totalité des filières de formation préparant à une profession de santé. Les étudiants maïeuticiens, psychomotriciens et orthophonistes ne sont cependant pas encore concernés par cette obligation. C’est pourquoi elle réclame aux instituts de formation d’engager sans tarder leurs formateurs dans une démarche d’habilitation à dispenser la formation aux gestes et soins d’urgence pour pouvoir former ces étudiants au plus vite. Une telle formation permettrait au personnel des établissements de santé d’avoir une connaissance des gestes de premiers secours au moins équivalente à celle du grand public formé afin d’assurer une prise en charge compétente des défauts de santé dans tous les établissements qui possèdent une patientèle.

L’association PEA Secourisme
Depuis 2011, les étudiants du PEA Secourisme oeuvrent à l’organisation de sessions de formation au PSC1 au sein de l’Institut Supérieur de Rééducation Psychomotrice (ISRP Paris) afin de permettre aux étudiants qui le souhaitent de se former. Pour cela, l’ISRP et la Protection Civile nous offrent leur soutien. Fort de cette expérience acquise au fil des années, le PEA Secourisme est aujourd’hui regroupé au sein d’une association (loi de 1901) dont l’objectif à long terme rejoint celui de l’ANEP : obtenir l’application d’obligation de formation à l’AFGSU de niveau 2 dans les différents IFP. Professionnels ou étudiants futurs diplômés, le PEA Secourisme encourage chacun d’entre vous à se renseigner sur les différentes formations ouvertes au public et à initier l’organisation de formations au sein même des IFP. Vous pouvez ainsi contribuer à la fois à l’avancée de la profession et à l’augmentation du nombre de formés aux premiers secours. Grâce à vous, nous pouvons sauver des vies.
Formez-vous !

  LES PETI TS BOURDONS :
Ensemble contre l’hyperglycinémie sans cétose

“Les Petits Bourdons” : présentation de l’association et du PEA
Nous sommes 14 étudiants de l’ISRP Paris à constituer le PEA “Les Petits Bourdons”. Ce Projet Extra-Académique a pour but de soutenir une association portant le même nom. L’association, regroupant la majorité des familles françaises touchées par la maladie, a pour principales missions de :

  • Créer un réseau de familles francophones touchées par l’hyperglycinémie sans cétose ;
  • Transmettre des informations sur la maladie, les traitements, le diagnostic, le dépistage prénatal, les prises en charge, l’évolution de la recherche…
  • Orienter les familles ou les professionnels de santé vers des personnes- ressources (centres de référence, laboratoires, associations spécifiques, autres familles, …) ;
  • Collaborer avec le réseau international de familles de malades ainsi que les autres groupements internationaux de parents ;
  • Créer une dynamique autour de l’hyperglycinémie sans cétose afin de donner de l’espoir aux malades et à leurs familles (organisation d’un Congrès Francophone annuel en présence du médecin chercheur …) ;
  • Récolter des fonds pour financer la recherche médicale. Les nouveaux-nés atteints de cette maladie n’ont que très peu de chance de survivre, néanmoins certains enfants survivent avec un lourd handicap et de sévères symptômes : leur pronostic vital restant engagé. Cette maladie rare, orpheline, métabolique et héréditaire (autosomique récessive) appelée l’hyperglycinémie sans cétose n’a pas de traitement curable. Une prise en charge (ré) éducative spécifique au handicap est nécessaire : psychomotricité, orthophonie, suivi psychologique, ergothérapie, kinésithérapie... Il existe seulement un professeur dévoué à la recherche. Récolter des fonds pour l’association afin d’aider au financement de la recherche médicale et faire connaître la maladie au plus grand nombre sont des exemples de projets que nous menons au sein du PEA.

Présentation de la maladie : l’Hyperglycinémie sans cétose
Dans l’hyperglycinémie sans cétose, l’action d’une enzyme régulant normalement le taux de glycine est déficitaire ou nulle (mauvaise synthétisation). Cela engendre une accumulation de ce neurotransmetteur inhibiteur dans l’organisme. De ce fait, le cerveau reçoit trop d’informations qu’il ne peut gérer correctement. L’hyperglycinémie sans cétose peut se manifester sous trois formes différentes : sévère, atténuée ou atypique. La symptomatologie est variable en fonction de la forme de la maladie. Les premiers symptômes et conséquences neurologiques sont des crises d’épilepsie, léthargie, coma, détresse respiratoire… Cette maladie engendre de nombreuses conséquences sur le développement psychomoteur : perte des réflexes archaïques, hypotonie sévère, retard psychomoteur important (peu d’acquisitions, handicap moteur et déficits sensoriels), interactions sociales limitées (sourire non acquis, absence de langage oral …), perturbations alimentaires … De plus, les enfants atteints d’hyperglycinémie sans cétose présentent des troubles cognitifs car ils ont une déficience mentale profonde. Le handicap est donc à la fois moteur, sensoriel et mental. Ainsi, en cas de forme sévère (80 % des cas), les réflexes de succion et de déglutition disparaissent dès les première heures de vie et l’état neurologique gravissime (crises convulsives sévères, léthargie glis- sant vers un coma avec des apnées, détresse respiratoire) entraîne généralement le décès du nourrisson.

 Quelques chiffres

  • 80 % de décès durant la période périnatale : pour les autres enfants, leur pronostic vital reste fortement engagé.
  • Moins de 1 000 personnes vivent avec cette maladie.
  • Prévalence : 1 / 60 000 naissances (environ 12 naissances par an en France).

Cas clinique
Florent, né en décembre 2012, avec une forme atténuée de l’hyperglycinémie sans cétose
Florent est le deuxième enfant d’une fratrie de trois garçons. Il est le seul concerné par cette maladie autosomique récessive. Il vit au domicile familial auprès de ses parents et de ses frères. Dès sa naissance, ses parents étaient interpellés par le fait que ses yeux révulsaient et ils avaient remarqué une absence de sourire chez leur enfant. Après quatre mois d’attente, le verdict tombe : Florent est atteint d’hyperglycinémie sans cétose. Ses parents ont d’abord été soulagés car un diagnostic a pu être posé. Grâce à l’association “Les Petits Bourdons”, ils ont eu le sentiment de ne pas être seuls malgré le caractère orphelin de la maladie. Cependant, ils n’ont pas l’impression d’être accompagnés dans la prise en charge de cette maladie. En effet, il n’y a aucune recherche médicale en Europe (le seul chercheur se trouve aux USA) et le traitement est uniquement symptomatique. Florent n’a jamais fait de crises d’épilepsies. Il a convulsé trois fois (à 11 mois, 13 mois et 18 mois) avec de fortes fièvres ou poussées dentaires, mais n’a plus de traitement anti-convulsif depuis ses trois ans et n’a plus jamais fait de telles crises…

Celles-ci peuvent toutefois ressurgir. Florent suit, désormais à raison de deux fois par an, des rééducations alternatives à l’étranger. Lors de ces séjours, Florent est très sensible aux changements (thérapeutes…) et il éprouve un besoin de s’habituer à une situation nouvelle. Ces séjours annuels de rééducation à l’étranger incluent majoritairement des séances de kinésithérapie (spider, appareillages…) et de l’ostéopathie. Florent suit alors, au miminum, trois heures de kinésithérapie par jour, ce qui induit une légère fatigue, toutefois relative pour Florent. En France, Florent ne bénéficie que de trois séances hebdomadaires : psychomotricité, kinésithérapie et ergothérapie ; à raison de 45 minutes respectives. Lorsqu’il avait trois ans et demi, Florent a commencé à marcher à l’aide d’appareillages (prothèses de pied, attelles de jambes et de bras) pendant son troisième séjour dans un centre intensif à Barcelone. Une étape qualifiée de “premiers pas” par ses parents qui ont ressenti une émotion particulière et grandement apprécié ces prémices de la marche observées en séance de kinésithérapie. Le soutien des attelles permettent à Florent de prendre appui et de “pousser sur ses jambes”.

Désormais, Florent peut être verticalisé, se tenir debout et faire quelques pas grâce à un harnais de marche. En Espagne, lors des séances de “spider”, Florent est soutenu par plusieurs élastiques reliés à un harnais ce qui lui donne de l’assurance et lui permet d’utiliser davantage ses muscles des membres inférieurs. Florent aime être debout. Depuis qu’il a quatre ans, Florent tient correctement sa tête (il commençait à la tenir à partir de ses un an et demi) ainsi que le haut de son tronc. Cependant, Florent n’est pas capable de réaliser la pince pouce-index pour saisir des objets (il utilise la prise palmaire). En effet, il présente des difficultés au niveau de sa motricité fine. Cependant, lorsque deux yaourts lui sont présentés, il est capable de taper sur le yaourt qu’il désire. Il est également capable de montrer son biberon, de le tenir et de le boire seul. Néanmoins, il présente beaucoup de dystonies. Florent a une attention limitée dans le temps. A certains moments, il n’est pas réceptif du tout. Une forte complicité s’est instaurée entre Florent et ses frères. Il les aime beaucoup et adopte parfois un comportement débordant, effractant et intrusif en voulant les mordre. Cet acte étant pour lui un moyen d’exprimer une émotion forte. Florent sourit très régulièrement quand il se sent bien, quand il est content ou qu’il aime ce qu’il fait. Il exprime son bien-être essentiellement par le biais de vocalises. Quand il veut quelque chose ou lorsqu’il n’est pas confortable, Florent crie ou pleure pour se faire comprendre. Florent est décrit comme ayant une relation particulière à la douleur et à la sensibilité tactile.

Un simple effleurage de son enveloppe corporelle peut induire une douleur intense alors que suite à un choc, il peut donner l’impression qu’il n’a rien ressenti. Florent apprécie - généralement - d’être touché. Il est désormais très tactile avec les mains et aime que l’on tape dessus (il ne fait pas bravo seul mais avec l’aide de ses parents). Pourtant, lorsqu’il était bébé, Florent ne supportait rien : ni le bain, ni le toucher, ni l’habillage … Sa mère a continué à le “masser régulièrement afin de le désensibiliser…”. De manière générale, les parents de Florent ont observé de nombreux progrès dans la tenue et le maintien des positions (régulation tonique…). Ainsi, l’année dernière, Florent a acquis la position assise autonome, ce à quoi ses parents ne pouvaient s’attendre du fait de ses troubles psychomoteurs et de son hyperlaxité. Le maintien dans le temps en station assise s’allongeant progressivement. Un essai va être mené en février 2018 dans un centre de rééducation situé en Pologne. Cas clinique rédigé grâce aux réponses des parents de Florent, membres de l’association : “Les amis de Florent (http://www.lesamisdeflorent.fr/) : main dans la main pour vivre et affronter l’hyperglycinémie sans cétose”.

Le PEA “Les Petits Bourdons”

Article paru dans la revue “Bulles de psychomot’” / ANEP n°08

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