Les internes sortent de leur grotte !

Publié le 25 May 2022 à 16:48


L’AIAIPV (Association des Internes et Anciens Internes de Psychiatrie de la Vienne) a organisé pour la 2ème année consécutive la Journée de l’Interne en Psychiatrie du Poitou-Charentes (JIPPC) en novembre 2016

Inteview de Benjamin BELIN, propos recueillis par Tatiane BALTAG

TB : D’où est venue l’idée d’une telle journée ?
Lors du CPLNF à Tours en 2015, le Pr Jaafari nous évoquait entre deux bouchées de Ste Maure de Touraine, son désarroi et sa tristesse de voir que l’internat de Poitiers était un « internat mort ». Un peu piqués au vif, nous avons commencé à regarder ce qui pouvait exister en dehors de notre belle région. Je pense notamment à l’initiative de l’internat d’Amiens qui lançait également à l’époque un événement annuel dédié aux internes. De fil en aiguille, nous avons alors commencé à organiser des réunions, pour finalement faire notre première édition en 2015. 2016 a été la deuxième édition de notre projet, et ce fut un grand succès.

TB : Expliquez-nous en quoi consiste cette journée
Nous avons décidé d’organiser cette journée en début du semestre d’hiver, et ce afin de permettre aux plus jeunes d’avoir très tôt des contacts et des informations sur ce qui les attend durant ces 4 ans.

La journée de l’interne se divise en deux temps forts : la matinée est entièrement dédiée à la mise en avant des travaux universitaires des internes et jeunes chefs du Poitou-Charentes. Elle se déroule avec le concours de l’Université de Poitiers, au sein d’un amphithéâtre. C’est l’occasion pour les plus vieux de présenter leur travail de thèse aux plus jeunes, et l’opportunité de mettre en avant les travaux de recherche universitaire en cours dans la région. Nous accueillons également chaque année avec plaisir la coordinatrice nationale de l’AFFEP, qui vient nous exposer les nouveautés concernant l’internat, avec notamment cette année la présentation de la future réforme du 3ème cycle des études médicales

L’après-midi se déroule dans les locaux de l’Unité de recherche Clinique (URC) Pierre Deniker du Centre Hospitalier Henri Laborit à Poitiers. Nous avons construit cette demi-journée sous la forme de tables rondes avec un seul leitmotiv : le partage d’expériences.

Différentes thématiques ont été abordées, allant de la pratique clinique, du retour d’expérience sur les D.U, au post internat, en passant par la construction d’une thèse.

Autant de thèmes qui ne sont que très peu voire pas abordés lors de nos cours de D.E.S.

TB : Quelle a été votre motivation principale ?
Nous nous attachons principalement à faire du lien avec tous les acteurs de la région touchant de près ou de loin l’activité d’un interne en psychiatrie. Cette année, par exemple, nous avons invité un psychiatre exerçant en libéral, un médecin urgentiste, et un généraliste. Le but sur le long terme serait de l’élargir à tous les protagonistes rencontrés durant notre internat. Je pense par exemple aux internes de neurologie, à ceux d’anesthésie-réanimation dans le cadre de la pratique commune des électro-convulsivothérapies, ou encore aux infirmiers psychiatriques.

TB : Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
Il est très difficile de mobiliser nos jeunes collègues thésés pour qu’ils présentent leur travail, ce que nous déplorons. Nous espérons que les futures générations qui ont pu bénéficier de ces deux journées seront plus motivées pour rendre cette journée pérenne.

TB : Quels ont été les retours ?
Nous avons constaté une participation des internes supérieure à celle que nous attendions : environ une cinquantaine de participants cette année, soit 2/3 des internes de la région.

Les praticiens hospitaliers sollicités ont aussi été extrêmement réactifs à nos invitations. Soirée partenaire Unité de Recherche Clinique Le Psy Déchaîné N°19 6 • Mars 2017 • www.affep.fr Nous bénéficions également du soutien du Doyen de l’Université, qui nous a confié que nous étions la seule spécialité à organiser ce genre d’événement dans la région.

Enfin, la recherche de financements pour cette journée nous a permis de créer un partenariat avec une compagnie d’assurance. Ce partenaire nous propose depuis deux ans, des soirées de formation, sur les aspects juridiques de notre travail et formation en tant qu’interne, ou encore sur l’installation en libéral par exemple.

Autant d’aspects que nous ne maîtrisons pas lors de notre cursus.

TB : Avez-vous des projets pour le devenir de cet événement ?
Bien entendu ! Plein ! Tout d’abord nous aimerions que cet événement s’inscrive dans la durée et que les jeunes puissent reprendre le flambeau.
De plus, avec la réforme et l’intégration de notre internat dans la région Nouvelle-Aquitaine, l’idée que cette journée puisse, pourquoi pas, dans quelques années être mutualisée avec les internats de Bordeaux et de Limoges est un objectif enthousiasmant.

TB : Auriez-vous des conseils à donner à d’éventuels internes intéressés pour dynamiser leur internat ?
Il faut être prêt à s’investir. Si un petit groupe d’internes se mobilise pour faire bouger les choses, ils peuvent être surpris de la mobilisation générale qui en découle

La Tombola de la JIPPC
Cette année encore nous avons organisé une tombola afin de rendre la journée plus interactive et attractive ce qui a été apprécié par l’ensemble des internes. De nombreux tickets gagnants tirés au sort ont fait la joie des plus chanceux, allant de petits lots, comme la tenue du père Noël, aux gros lots : 2 abonnements d’une durée d’un an à des revues psychiatriques, en passant par les livres tels que le Stahl ou le Guelf

Tatiana BALTAG
Référente AFFEP Poitiers

Humeurs d’automne
Voulant allécher les futurs internes de l’an prochain, on cherchait une photo originale de la ville de Poitiers mais malencontreusement on arrivait à l’automne et le Poitiers moyenâgeux à l’automne…Vu la fulgurante réussite du concours « Flash Ton HP  » de l’AFFEP, on a voulu expérimenter la rapidité avec laquelle les bébés psychiatres poitevins pouvaient pointer dans l’objectif avant d’appuyer sur la gâchette. Non ! Pas de dahus à la chasse au bitard, ni des peines andrologiques, mais des autofocus et des footfies sur le thème « Humeurs d’automne » ! Des mignons petits chats roux, aux clichés de vendeurs de moules en passant par des pieds en tout genre, la participation des aficionados de Poite Poite a été plus qu’auguste ! Le premier « Best Picture » représentait un manège style Hopperien genre « Pictavian way of life » et le premier footfie avait des chaussures cirées tel le mirifique Poirot. Les lauréats ont chacun reçu un exemplaire de « Paris » de Robert Doisneau et leurs photos encadrées. Tout ceci a été possible grâce à nos estimés partenaires de la journée, une compagnie d’assurance et surtout l’AFFEP ! Seule ombre au tableau, on n’a toujours pas un phototype de Poitiers…En attendant, on a toujours celle de la Rochelle pour le swag.

Damien DOOLUB
Référent AFFE

Article paru dans la revue “Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie ” / AFFEP n°19

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