Les Formations Spécialisées Transversales (FST) sont des options qui permettent de compléter son cursus et d’acquérir une sur-spécialité. Elles doivent être réalisées pendant la phase d’approfondissement (entre la 2ème et 4ème année d’internat), sans ajout d’année supplémentaire pour notre spécialité. Il faut réaliser deux stages spécifi ques, le plus souvent consécutifs pendant l’année d’inscription en FST. Chaque interne ne peut faire qu’une FST, et quatre sont accessibles pour notre spécialité : cancérologie adulte, nutrition appliquée, addictologie et soins palliatifs.
Ces FST remplacent les Diplômes d’Etudes Spécialisées Complémentaires ou DESC qui étaient réalisés avant la réforme du 3e cycle.
Nous devons très souvent prendre en charge dans notre spécialité des patients atteints de cancers digestifs : que ce soit en ville ou à l’hôpital, du diagnostic en endoscopie ou à l’imagerie, jusqu’au traitement et suivi.
La formation spécialisée transversale de cancérologie adulte permet d’acquérir le droit à la primo-prescription des chimiothérapies, et est le pré-requis à la réalisation des traitements médicaux anti-cancéreux et le suivi des patients atteints d’un cancer digestif.
La formation se compose actuellement de deux parties : î La formation théorique :
• Un tronc commun à toutes les spécialités réalisant la FST avec des cours nationaux (en présentiel) et régionaux (selon la région en présentiel ou non).
• Pour notre spécialité, il faut : › Valider des cours en E-learning sur SIDES (et non sur Elffe-theia).
› Assister à des cas cliniques nationaux en distantiel. › Participer à au moins un congrès de la Fédération Francophone de Cancérologie Digestive (FFCD). Ces congrès ont lieu 2 fois par an pendant 2 jours (https://www.ffcd.fr/ formation/cours-intensifs).
• La formation pratique avec deux stages d’un semestre dans un service d’Oncologie médicale et un service de Radiothérapie. Ces services doivent avoir obtenu l’agrément.
Pour valider la FST, il faut bien sûr avoir réalisé les stages obligatoires et la formation théorique. Une mise en situation à partir d’un dossier clinique avec le coordinateur est aussi nécessaire. Enfin il faut avoir rédigé un mémoire ayant pour thème la cancérologie ou avoir fait une communication orale ou affichée à un congrès de cancérologie générale ou de spécialité.
Les places en FST de cancérologie adulte sont pour l’instant limitées, avec un nombre défini d’internes de toutes les spécialités concernées pouvant s’inscrire chaque année dans chaque région. Si la FST t’intéresse, il faut contacter ton coordinateur régional de DES afin connaître les modalités d’inscription et de validation dans ta ville.
Etonnamment, le nombre d’internes inscrits en FST est en nette décroissance... alors que l’incidence de tous les cancers digestifs ne fait qu’augmenter ! Nous avons pu échanger cet été avec le Conseil National Professionnel d’Hépato-gastro-entérologie pour faire un état des lieux dans chaque subdivision, afin d’optimiser les modalités d’inscription et de validation de cette FST
Les pistes de réfl exion qui sont actuellement discutées sont :
2. La suppression de l’obligation des cours SIDES e-learning, redondants et désuets par rapport aux cours nationaux sur 4 demi-journées à valider en visio.
3. La programmation de ces demi-journées de cas cliniques interactifs sur le semestre d’hiver et d’été, tout comme les cours intensif de la FFCD dans la mesure du possible, pour étaler les impératifs sur l’année.
4. De ne pas exiger que des enseignements locaux soient obligatoires pour valider la FST.
5. Le passage à un stage de 3 mois de radiothérapie en alternance avec un stage d’oncologie médicale ou digestive.
6. La généralisation de la validation par l’évaluation orale plutôt que par mémoire, et de façon plus globale, de nationaliser les modalités de validation. 7. De s’assurer de la délivrance des diplômes par les universités.
Il nous paraît important de rappeler que sans FST de cancérologie, pas de primo prescription de chimiothérapie ! Cette ‘plus-value’ pour l’exercice de notre spécialité (et désormais même pour les hépatologues avec tous les nouveaux traitements du CHC) est par ailleurs très difficile à acquérir une fois l’internat terminé... Nous ne pouvons donc que vous encourager à vous renseigner le plus tôt possible pour anticiper votre maquette au mieux.
Anais JENVRIN
Clémence DESCOURVIÈRES
Article paru dans la revue “Association Française des Internes d’Hépato-Gastro-Entérologie” / AFIHGE N°01