La bonne vague hippocup 2017 : des rednecks aux antilles

Publié le 11 May 2022 à 10:47


3 QUESTIONS À ROMAIN PRUD'HOMME
Prêts pour le traditionnel raout médical, nautique et éthylique de l'année ? « H » a passé un coup de fil à Romain Prud'homme, interne en dermato et co-organisateur de cette édition.

POURQUOI SAINT BARTHÉLÉMY ET SAINT MARTIN ?
Eh bien, l'année dernière, on était vraiment bien en Martinique. Alors même si une coutume officieuse veut qu'on alterne entre édition européenne et édition outre-atlantique, on a choisi les Antilles à nouveau. C'est la première fois qu'on navigue dans ces eaux-là.

TU Y ES DÉJÀ ALLÉ TOI ?
Oui, on y est allé en repérage deux fois, on a pris des images en drone, on a vu que les spots étaient bien abrités. On sera vraiment dans la nature, dans la forêt, entourés de palmiers éclairés... les soirées de ce type avaient eu du succès l'an dernier.

QUE NOUS RÉSERVE CETTE ÉDITION ?
Bon, je ne veux pas trop déflorer le programme pour l'instant. Mais dans les grandes lignes – et comme c'est Limoges, une ville champêtre, qui organise – on a parié sur une thématique redneck pour nos soirées....

HIPPOCUP 27/05- 3/06 : 350 PLACES - C'EST UNE ÉDITION
LIMITÉE, DÉPÊCHEZ-VOUS DE RÉSERVER VOTRE BATEAU !

LA BONNE IDÉE

UNE SALLE DE SIESTE À LA BU : LA RICHE IDÉE DE LA FAC DE SAINT-ÉTIENNE
40m2 consacrés au repos : la bibliothèque universitaire santé de l'université Jean-Monnet (Loire) a réservé un petit nid plutôt cosy aux étudiants en médecine. Appellée la salle des « Mille et Une Nuits », elle dispose de 6 couchages histoire de pioncer entre 2 révisions ou se remettre d'une garde éprouvante.

LA BONNE INTERVIEW

ON A INTERVIEWÉ GRAND CORPS MALADE, RÉALISATEUR DE « PATIENTS » 
VANNES ET ESPOIRS, RENONCEMENTS ET INTIMITÉ BAFOUÉE : LE FILM RACONTE L'ANNÉE DE BEN, UN JEUNE PARAPLÉGIQUE, EN CENTRE DE RÉÉDUCATION
« Patients », c'est une histoire vraie. Celle de Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, qui raconte sur grand écran l'année de rééducation qui a suivi l'accident dont il est sorti tétraplégique, à 20 ans. Avec cette adaptation de son livre, publié en 2012, l'artiste s'essaye donc au cinéma, en binôme avec Medhi Idir (le réal' de ses clips) : une première pour les deux.

« Tous les figurants, seconds rôles, silhouettes que vous voyez, sont des personnes en situation de handicap, des paraplégiques, des tétraplégiques. On ne voulait pas venir dans ce centre [le centre de réadaptation de Coubert (Seine-et-Marne) ndlr], et utiliser les lieux : on a décidé d'impliquer les gens dans notre projet », expliquent les réals à « H ».

RAP - Sincère, drôle, le film est une jolie réussite, et nous replonge en plus dans les nineties. « [On a mis du rap dans la bande-son] parce que c'est ce qu'on écoute ! On est nés avec ça, on vient de Saint-Denis, le berceau du rap. C'était un gros kif de mettre du NTM, du Lunatic et du Nas dans notre film, c'est pas ce qui se fait dans le cinéma français habituellement... »

IDENTITE - Ce que le duo voulait, aussi, c'est exploser les étiquettes. Ils déroulent : « En France, on aime mettre des étiquettes, coller une seule caractéristique à chaque personne. Le handicapé est avant tout handicapé - si tu es invité à la télé on va te demander de ne parler que de ça - le noir est là parce qu'il est noir etc. Dans le film, on s'en fout un peu, on mélange toutes ces étiquettes. Farid [un personnage du film ndlr] dit à Ben [le héros du film ndlr] que « le handicap est toujours ta première identité », où que tu ailles. Mais après, dans le film, on s’aperçoit que derrière ce fauteuil, il y a un être humain, qui peut être une caillera, un gros con, un mec qui a de l'humour, un beauf.. Bref, n’importe quel être humain ! Nous, à l'écran, on a mélangé deux rebeus, des filles, des blancs, des renois, des blancs... et il se trouve qu'ils sont handicapés mais on a essayé qu'il n'y ait pas une identité qui prime sur l'autre. Pour une fois, à l'écran, il y aura des renois ou des rebeus qui ne sont pas là parce qu'ils sont renois ou rebeus mais parce qu'il ont eu un accident, et qu'ils sont dans un centre, et comme n'importe quel autre personne ils sont là parce qu'ils doivent réapprendre à vivre ».

PATIENTS DE GRAND CORPS MALADE ET MEHDI IDIR AVEC PABLO PAULY, SOUFIANE GUERRAB... 1 H 50.

LA BONNE ÉTUDE


« BEAUCOUP D’INTERNES MOTIVÉS PAR LE PUBLIC CHANGENT DE PLAN DE CARRIÈRE APRÈS L’INTERNAT »

François Krabansky est l’auteur du rapport de l’ISNI sur l’attractivité des jeunes médecins à l’hôpital public. Conditions de travail difficiles, manque de reconnaissance… Pour “H”, il explique pourquoi les jeunes médecins boudent l'hôpital, et comment y remédier. 

“H” : 1492 INTERNES ONT RÉPONDU À VOTRE QUESTIONNAIRE. CERTAINES RÉ- PONSES VOUS ONT SURPRIS ?
J’ai été étonné de constater que les jeunes internes sont très attirés par l’hôpital public mais qu’au final beaucoup s’en détournent au cours de l’internat. Il y a un paradoxe : alors que 52% des internes y compris les spécialités à vocation ambulatoire disent qu’ils veulent travailler à l’hôpital (dont 87% dans le public), le recrutement hospitalier pose problème. Les recrutements dans les hôpitaux publics sont très réglementés, ce qui rend l’embauche compliquée. Les internes ressentent un manque de lisibilité dans les démarches à suivre et ils ont du mal à se projeter et à construire un plan de carrière. Il s’agit donc de réfléchir à comment faciliter l’embauche des internes dans les hôpitaux publics, et aux mesures qui permettraient d’augmenter leur attractivité.

POURQUOI L'HÔPITAL EST-IL DE MOINS EN MOINS ATTRACTIF ?
Cerner les raisons du manque d’attractivité, c’est un peu tout l’enjeu ! C’est un problème récent, qui a déjà fait l’objet de plusieurs rapports, de la FHF, du ministère de la santé… Qu’est-ce qui se passe à l’hôpital pour qu’après l’internat beaucoup de médecins motivés par le public changent de plan de carrière ? Seules des hypothèses peuvent êtres émises, mais il est fort à parier que les conditions de travail que les internes expérimentent au cours de leur internat ne leur donnent pas envie de poursuivre. De plus, l’attractivité des carrières universitaires semblent en déclin puisque parmi les internes souhaitant un exercice hospitalier public, seul 37% aimeraient avoir une carrière universitaire.

QUELLES SONT CONCRÈTEMENT LES MESURES À METTRE EN PLACE ?
La mesure qui semble primordiale pour la majorité des internes est le respect du repos de sécurité après une garde ou une astreinte. L’amélioration de la qualité de la formation paraît également primordiale : un bon encadrement, des médecins enseignants qui transmettent leur passion et le respect des périodes de formation. Après, il faut toujours viser à améliorer les conditions de travail comme l’accès à un bureau dédié à l’interne, à une place de parking, une crèche dans l’enceinte de l’hôpital. Favoriser la compatibilité entre vie professionnelle et personnelle et diminuer la lourdeur des tâches administratives sont aussi des mesures à mettre en application en priorité, selon les internes. En conclusion, il faut motiver et donner envie avec de bonnes conditions de travail et une meilleure reconnaissance au cours de l’internat pour que les internes puissent se projeter dans leur exercice hospitalier à venir.»

SI VOUS VOULEZ LIRE LE RAPPORT DANS SON INTÉGRALITÉ,
RENDEZ-VOUS SUR LE SITE DE L’ISNI,
OU RENTREZ CETTE ADRESSE :
BIT.LY/RAPPORT-ATTRACTIVITÉ

LA BONNE RÉUNION


L’ISNI RÉAFFIRME SON INSATISFACTION SUR LA RÉFORME DU 3E CYCLE ET POURSUIT LA DÉFENSE DES SPÉCIALITÉS

LE 4 MARS, L’ISNI A RÉUNI SON ASSEMBLÉE GÉNÉRAL EN SÉANCE EXTRAORDINAIRE ACCOMPAGNÉ DU COLLÈGE DES SPÉCIALITÉS POUR DÉBATTRE AUTOUR DE LA RÉFORME DU 3E CYCLE.
Au cours des dernières semaines, la tension est montée. Cela a permis, par une lettre du 3 mars, d’obtenir des engagements signés de la Ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, et du secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et de la recherche, Thierry Mandon.

Cependant, un engagement par lettre n’est pas une garantie ce qui ne peut contenter les internes de France.

L’ISNI ne dépose pas de préavis de grève dans l’immédiat, mais n’exclut pas un mouvement national si :

  • le décret en conseil d’état définissant le statut d’étudiant en 3e cycle en phase 3 n’est pas publié au JO d’ici le 1er mai 2017.
  • la liste ferme et définitive des options/ FST ainsi que leurs conditions d’accès par spécialité n’est pas donnée avant le 10 mars 2017.
  • la parution de l’arrêté définissant le nombre d’étudiants autorisés à suivre les options et FST avant le 20 mars 2017.Par ailleurs, l’ISNI refuse tout glissement de compétences entre spécialités.

Enfin, l’ISNI tient à réaffirmer son soutien sans équivoque auprès des associations nationales d’internes de spécialités dans leurs revendications sur la réforme du 3e cycle.

AU COURS DE SON ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 27 NOVEMBRE 2016, L’ISNI A RENOUVELÉ LA COMPOSITION DE SON BUREAU NATIONAL.

Olivier Le Pennetier, interne en Médecine Générale/ Médecine d’Urgences à Marseille, a été élu à la Présidence.  Il est accompagné par Sébastien Potier, interne en Psychiatrie à Saint-Etienne, élu au poste de 1er Viceprésident et Porte-parole.

La Trésorerie sera assurée par Guillaume Pamart (Pneumologie, Lille) et le Secrétariat Général par Jeremy Do Cao (pédiatrie, Nancy). 5 Vice-présidents en charge de domaines spécifiques ont également été élus et réaffirment ainsi la priorité dans les axes fondamentaux de l’engagement de l’ISNI :

Eléonore Tron (Santé Publique, Bordeaux) prend le poste de Vice-présidente Politique de Santé, un poste clé en cette année électorale et dans un souci de responsabilité face à la question de la démographie médicale.

Leslie Grichy (Psychiatrie, Paris) en tant que Viceprésidente Questions Sociales mettra un accent particulier sur la thématique des risques psychosociaux des internes en médecine.

Abdellah Hedjouje (Hépato-Gastro-Entérologie, Besançon) sera acteur des avancées de la réforme troisième cycle dans le cadre de son poste de Vice-président Enseignement Supérieur et Recherche.

Audrey Fontaine (Psychiatrie, Lille) intègre le bureau au poste de Vice-présidente Relations Internationales afin d’ouvrir à l’ISNI d’autres modes de fonctionnement du système de santé.

Alizée Porto (Chirurgie Cardiaque, Marseille) est élue à un nouveau poste de Vice-présidente Droit de la Femme dans un objectif annoncé de renforcer la lutte contre toutes les inégalités.

LA BONNE RENTRÉE


UNIVERSITÉ DE RENTRÉE 2016 : « ENSEMBLE, CONSTRUISONS LA MÉDECINE DE DEMAIN ! »
L’ISNI SE RENOUVELLE ET SE PROJETTE SUR L’AVENIR.
Lors de l'Université de Rentrée à Poitiers, les internes de médecine se sont retrouvés au coeur de l’actualité de la santé à travers des problématiques qui façonnent aujourd’hui la médecine de demain.

Des thèmes primordiaux tels le financement, la révolution démographique, l’organisation des systèmes de santé ainsi que la place de la liberté dans la pratique médicale, ont pu être abordés par des débats, tables rondes et exposés. La qualité des intervenants, de la présidente de l’HAS aux représentants politiques et syndicaux en passant par des membres de l’OCDE, du CNRS, de la DGOS ou encore une ancienne ministre de la santé, a permis à cette assemblée de pouvoir s’informer et se positionner sur ces sujets critiques.

Via un sondage, la large majorité des participants place le financement au coeur des problématiques à venir. Cette journée a permis une appropriation par les jeunes médecins de ce challenge, l’assemblée se prononçant en faveur d’une réforme en profondeur. En ouverture de l’UDR, Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, a fait le point sur plusieurs dossiers concernant les internes.

Il y a un engagement à la possibilité de temps de travail additionnel rémunéré pour les internes ainsi que l’autorisation de remplacement dans le service public hospitalier. Il a été rappelé la possibilité de sanctions contre les établissements ne disposant pas de tableaux de services nominatifs pour les internes.

A l’occasion de la parution du décret n° 2016-1597 du 25 novembre 2016 relatif à l’organisation du 3e cycle des études de médecine et modifiant le code de l’éducation, il a été confirmé le maintien du nombre de postes de chefs de cliniques-assistants et d’assistants spécialistes. Par ailleurs, il a été confirmé la place des jeunes au sein des instances décisionnelles, notamment au sein des négociations conventionnelles.

Enfin, il a été opposé aux mesures coercitives récentes des mesures incitatives à l’installation en zones sanitaires sous dotées. L’ISNI, à l’initiative de ces mesures, se félicite de leurs annonces. Nous resterons particulièrement vigilants à la mise en application de ces engagements. Néanmoins, les internes tiennent à rappeler que ces actions ne sont qu’un premier pas dans l’amélioration des conditions de travail, de formation et d’installation, et ne peuvent être considérées comme suffisantes. Nous serons particulièrement attentifs au maintien de cette dynamique positive. L’ISNI renouvelle son engagement à se faire force de propositions innovantes dans la lutte contre les inégalités d’accès aux soins, les risques psycho-sociaux et la baisse de la qualité de formation.

L’ISNI renouvelle son engagement à se faire force de propositions innovantes dans la lutte contre les inégalités d’accès aux soins, les risques psycho-sociaux et la baisse de la qualité de formation.

Article paru dans la revue “Le magazine de l’InterSyndicale Nationale des Internes” / ISNI N°16

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Publié le 1652258824000