Nouveaux partenaires
Cette année l’ISNI a signé deux nouveaux partenariats avec la FNEHAD le 8 juin dernier et avec la FEHAP en mars.
FNEHAD
Elisabeth Hubert
Présidente de la Fédération nationale des établissements d’HAD
Quelles sont les offres de stage dans les établissements d’HAD ?
Les établissements d’HAD ont la possibilité d’accueillir des internes en stage depuis la loi HPST de 2009 et ce n’est finalement que très récemment que l’hospitalisation à domicile a commencé à former ses premiers internes. Nous avons pris soin, dès le début, de privilégier la qualité à la quantité des terrains de stages. Nous voulions surtout privilégier le compagnonnage – principe hippocratique ! - avec les médecins coordonnateurs des HAD, que les internes puissent découvrir qu’il est possible de délivrer des soins lourds hospitaliers directement au domicile du patient mais que cela nécessite de gérer la complexité de la coordination avec l’ensemble des acteurs : médecins traitants, infirmiers salariés et libéraux, kinés, psychologues, etc.
Que peuvent apprendre les internes au sein de vos structures ?
Les études médicales ont souvent tendance à ne s’intéresser qu’à la prise en charge hospitalière et ne permeent pas toujours d’avoir une vision d’ensemble du parcours du patient. Aussi, il y a des situations cliniques que l’on voit régulièrement en HAD et pas nécessairement ailleurs comme la prise en charge des plaies complexes qui nécessitent, au-delà du savoir-faire infirmier, une expertise médicale forte, mais également la prise en charge de la douleur ou encore des situations de soins palliatifs et d’accompagnement de la fin de vie au domicile.
FEHAP
Dr Antoine Perrin
Directeur Général de la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs
Combien d’internes accueillez-vous au sein de vos structures ?
La fédération regroupe 690 établissements de santé avec près de 14 000 médecins dont plus de 1 300 internes. Des établissements en pointe sur la recherche tels que l’Hôpital Saint-Joseph Saint-Luc (Lyon), le Groupement des Hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille ou encore l’Hôpital Foch à Paris accueillent plus de 700 internes par an. Ils développent des projets innovants, réalisent des publications ou sont éligibles aux MERRI (Missions d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation).
Que représente ce partenariat ?
La FEHAP souhaite tisser un lien fort avec l’ISNI afin de contribuer au développement des postes d’internes dans ses établissements de santé. Le secteur privé non lucratif leur permet d’exercer dans une grande diversité d’établissements de santé, d’accueil pour personnes âgées ou en situation de handicap. Ils ont un mode de gouvernance qui conjugue les avantages du service public et l’efficacité du secteur privé. C’est-à-dire qu’ils ont les mêmes obligations et missions de service public et d’utilité sociale que les établissements publics de santé mais leur modèle à la fois de gouvernance et de gestion leur permet d’avoir une politique de ressources humaines plus souple (en termes d’évolution de carrière, de relations de travail) et avantageuse (intéressement basé sur la recherche et l’enseignement, formations, protection sociale élevée), qui privilégie le travail en équipe et un accès simplifié aux nouvelles techniques et technologies.
GRÈVE
DES GRÈVES EN PAGAILLE CONTRE LA RÉFORME
Devant les CHU et CH, l’ARS ou les ministères, ce fut une mobilisation suivie et solidaire, fin avril, contre la réforme bâclée du troisième cycle. Seuls l’ISNAR IMG et l’ANEMF n’ont pas manifesté ; ces deux structures se positionnant en faveur de la réforme en l’état pour novembre 2017.
« Nous ne voulons pas faire une médecine au rabais. Nous voulons continuer à prendre en charge les Français en pratiquant des soins de qualité » expliquait aux medias Olivier Le Pennetier, président de l’Isni. Le préavis de grève a été levé le 29 juin, nous avons (enfin) été reçus par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Santé. Toutefois, nous maintenons notre demande de report de la réforme du troisième cycle des études médicales.
Merci à tous ceux qui se sont mobilisés !
La grève en images
MISE À JOUR
L’INTERNAT POUR LES NULS
Tu viens de rejoindre la sphère de l’internat, bravo. Restent le choix de la ville, de l’établissement et – surtout - de la spécialité. Retrouve toutes ces infos dans un guide de 100 pages, téléchargeable gratuitement sur le site futur-interne.com. Le guide est mis à jour de la nouvelle réforme avec trois pages consacrées au 3e cycle.
L’Isni te dit comment t’inscrire sur la plateforme CELINE pour définir tes voeux, quel sera ton statut d’interne, joyeux mix de l’étudiant et du praticien, les règles du repos du guerrier de sécurité. Ville par ville, (28 au total) le guide te liste les CHU et CH, les contacts sur place ( association locale d’internes) et les futures soirées d’accueil qui t’aendent. Enfin, le gros du guide : les 45 spécialités médicales au cas où tu hésiterais encore de l’allergologie à l’urologie en passant par la médecine légale, la médecine générale ou la psychiatrie.
BONNE INITIATIVE
PAS DE SELFIE AU BLOC
Des chirurgiens qui posent, souriants, pour un selfie pendant une opération en le partageant ensuite sur les réseaux sociaux… ça fait désordre. La polémique vient d’Italie où la ministre de la Santé transalpine a saisi, en avril dernier, l’Ordre en pointant du doigt une pratique qui dénature l’essence et l’esprit du corps médical.
En France, c’est l’AP-HP qui fut précurseur en rajoutant, dès le mois de mai, un article dans son règlement intérieur. Lequel précise : « les personnels, patients, visiteurs et autres tiers (…) ne peuvent se livrer, dès lors qu’elle permet l’identification de personnes, à la captation d’aributs de leur personnalité, et notamment de leur image ou leur voix, sans l’autorisation expresse des intéressés ou celle de leur représentant légal ».
Côté Fédération hospitalière de France (FHF), pas de position unique, rappelant que chaque établissement hospitalier a son cadre réglementaire propre. Elle souligne toutefois que, même en pause à la salle de garde, les internes sont toujours dans l’enceinte professionnelle et doivent respecter l’image de l’hôpital dans leur communication. Récemment, la jurisprudence s’est d’ailleurs positionnée sur la possibilité de sanctionner des faits commis hors du temps de travail sur les réseaux sociaux. « Le selfie a toujours un côté sympathique, il reflète un instantané de sa vie personnelle ou professionnelle, souligne Marie-Gabrielle Vaissière-Bonnet de la FHF. Sauf que l’on ne connaît pas le devenir de cee image. Il faut prendre conscience de toutes les conséquences juridiques éventuelles. ». En ligne de mire : les risques de sanctions disciplinaires et/ou pénales (diffamation).
Il s’agit donc de trouver le juste équilibre entre la liberté d’expression, le respect de la vie privée d’autrui et sa responsabilité en tant que professionnel de santé. Sans, non plus, diaboliser les réseaux sociaux largement utilisés par les services de com’ des établissements hospitaliers.
BRÈVE
THÉÂTRE OBLIGATOIRE À MONTPELLIER
La doyenne des facs de médecine impose le cours de théâtre à tous les 4e années. Une première en France quand la discipline est en option à Angers ou à Nantes. Le but : humaniser les futurs médecins en leur apprenant à dénouer des situations graves ou problématiques vécues avec les patients.
Article paru dans la revue “Le magazine de l’InterSyndicale Nationale des Internes” / ISNI N°17
L'accès à cet article est GRATUIT, mais il est restreint aux membres RESEAU PRO SANTE
Déjà abonné ? Se connecter