L’historique de la reforme

Publié le 07 May 2022 à 14:47

La formation de masso-kinésithérapie a été soumise en 2015 à une réforme totale. Cette réforme s’inscrit tout d’abord dans une dynamique et une évolution globale Européenne. En 1998, le processus de Bologne est lancé au niveau Européen. Son objectif, harmoniser les formations européennes sur un même schéma. Ce dernier nommé Licence-Master-Doctorat (LMD) doit permettre aux étudiants et aux professionnels au sein des universités d’avoir la même base de référence quand il s’agit de parler des niveaux d’études et surtout de permettre une facilitation et une coordination entre les universités. Cela a abouti à une vague de réforme des formations en santé notamment celles n’étant pas ou étant en cours d’universitarisation comme celle de masso-kinésithérapie en France. C’est dans ce contexte que s’est inscrit la réingénierie de la formation.
Durant de nombreuses années avant cette réforme de la formation, des changements importants et une nouvelle dynamique s’étaient mis en place.
Dans un premier temps, le Bilan Diagnostic Kiné (BDK) est devenu obligatoire, l’ordonnance médicale a perdu le côté qualitatif et quantitatif qu’elle avait et qui apportait une contrainte à la pratique en masso-kinésithérapie.
Dans un second temps, des instances se sont créés pour mener des combats et soutenir les revendications des étudiants (création de la FNEK) et des professionnels (création de l’Ordre, des Syndicats). La tendance de ces démarches allait vers le gain de responsabilité et d’autonomie. Par ailleurs, depuis de nombreuses années le constat était fait que la formation de masso-kinésithérapie était soumise à de nombreuses expérimentations, et qu’il s’agissait d’une volonté commune des étudiants et de la profession d’établir un système fixe, valorisant la formation et la plaçant au sein du système actuel d’enseignement supérieur.

L’ancien programme était orienté de la façon suivante : un concours d’entrée “PCB” permettant d’intégrer les Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie de façon prépondérante et partout en France, et quelques voies d’entrée notamment expérimentale annexes (PACES, STAPS) ; une formation dispensée sous forme de modules dont la validation n’apportait aucune validation de compétences reconnues par l’université pour une formation ; et une poursuite d’étude difficile en raison du manque de cohérence avec le système universitaire notamment.

Ces constatations et le contexte Européen et français changeant, la réingénierie est devenue un objectif primordial pour la formation et la profession. Ces réflexions et revendications ont abouties à de nombreuses discussions ministérielles et à des manifestations historiques, aboutissant en 2015 à l’établissement de la réforme des études en masso-kinésithérapie. La formation est alors passée en 5 ans comprenant une année de sélection universitaire avec une entrée en formation prépondérante via la PACES ; une volonté d’intégration dans le système LMD avec une reconnaissance d’ECTS universitaires ; et la facilitation de la poursuite d’études.

1989 – 2015 : L'évolution

Article paru dans la revue “Le Journal des Étudiants Kinés” / BDK n°50

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