Journee Type de Radiopediatrie : La vision d’une Docteure Junior

Publié le 16 May 2022 à 16:35


Justine Chanclud, Interne en 9
ème semestre à Paris
J’ai été conquise par la radiopédiatrie lors de mon stage de 5ème semestre. C’était une réelle découverte. Tout un pan de la radiologie s’est à nouveau ouvert pour découvrir une quantité de nouvelles pathologies, de variantes et autres subtilités propres à la radiopédiatrie. Le gros point positif de cette spécialité, c’est que l’on peut à la fois être spécialisé dans un domaine et à la fois rester ouvert à toutes les pathologies d’organes. La grande majorité des surspécialités que l’on connaît sont présentes chez l’enfant, alors qu’il faut souvent faire un choix en imagerie adulte. Il s’agit de pathologies communes aux adultes mais aussi des causes bien propres à l’enfant. La démarche diagnostique est alors spécifique à chaque classe d’âge, du nouveau-né à l’adolescent, rendant chaque approche à l’imagerie plus singulière.

De plus, la relation avec le patient est originale puisqu’il s’agit plutôt d’un trio avec les parents de l’enfant, inquiets et concernés. Il faut donc communiquer avec habilité, réassurance et sang-froid dans certaines situations. La relation avec les cliniciens est déterminante. Les

interlocuteurs sont très attentifs à notre analyse et on sent que l’on participe réellement à la prise en charge des enfants, ce qui est parfois moins perçu dans d’autres spécialités dans mon expérience.

Aussi, j’ai pu découvrir l’imagerie prénatale lors de ce premier stage au contact de radiologues chevronnés, et me rendre compte que cette surspécialité était loin d’être réservée aux gynécologues et aux sages-femmes. Bien au contraire, notre habilité à réaliser des échographies depuis le début de notre internat et d’en analyser les images, de connaître les pathologies des enfants qui vont ensuite naître est un réel atout pour le radiologue.

« Notre habilité à réaliser des échographies depuis le début de notre internat et d’en analyser les images, de connaître les pathologies des enfants qui vont ensuite naître est un réel atout pour le radiologue. »

Ayant moi-même eu un penchant pour la gynécologie- obstétrique durant mon externat, je suis ravie d’être à nouveau dans cet élément et de pouvoir approfondir cette spécialité au cours d’une DIU d’échographie gynécologique et prénatale et d’orienter mon stage de docteur junior dans cette voie. Les échographies réalisées par les radiologues dans l’hôpital sont aussi bien des échographie dites de référence dans le cadre de pathologies vues en ville, que des échographies de dépistage, ce qui permet d’avoir un bon aperçu de cette pratique.

Il ne faut pas non plus ignorer que le radiopédiatre est une espèce rare et convoitée, que ce soit à l’hôpital, en cabinet de ville ou en exercice mixte. Tout type d’exercice est envisageable selon notre penchant.

Avec un internat pouvant comporter 10 stages en radiologie, il est envisageable de consacrer un stage centré exclusivement sur la radiopédiatrie afin de se faire une bonne idée de cette spécialité, très variée et enrichissante !

Article paru dans la revue “Union Nationale des Internes et Jeunes Radiologues” / UNIR N°44

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