Installation : aide à l’installation de médecins

Publié le 23 May 2022 à 15:20


Le bilan globalement négatif des contrats de praticiens territoriaux

Communiqué de presse du SNJMG le 23 septembre 2019
Le Dr Sophie Augros, déléguée nationale à l'accès aux soins, a remis, lundi 16 septembre 2019, à Mme Agnès Buzyn, ministre de la Santé, un état des lieux des aides à l'installation des jeunes médecins dans les territoires sous-dotés.

Bien qu’ayant participé aux réunions préparatoires en tant que premier syndicat dans l’histoire à représenter spécifiquement, outre les internes, les médecins remplaçants et les jeunes installés en Médecine Générale, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) s’étonne de ne pas avoir reçu ce rapport et que ce rapport ne soit pas disponible sur le site Internet du ministère de la Santé.

C’est donc sur la base d’articles de presse et des éléments que nous avons recueillis lors de notre participation aux réunions de travail, que nous livrons une première analyse sur les contrats de praticiens territoriaux dont notre syndicat avait dénoncé, dès leur création, leur caractère de « gadget » (1).

Premier contrat créé en 2013, le contrat de Praticien Territorial de Médecine Générale (PTMG) affiche des résultats peu convaincants. Si les chiffres rapportés par la presse se réfèrent au 31 décembre 2018 (2), il y aurait eu 1208 contrats cumulés entre janvier 2013 et décembre 2018, sur les 2350 proposés. Le premier enseignement à tirer de ces chiffres est que le nombre de contrats signés est resté à un bas étiage ne passant de 180 contrats signés la première année qu’à environ 201 contrats signés par an sur 6 ans alors que les promotions d’internes de Médecine Générale ont dépassé les 3400 personnes par an, entre 2012 et 2018. De plus, ce contrat peine à rivaliser avec l’aide conventionnelle à l’installation : moins de 8 % de recours au PTMG contre 68 % de recours au CAIM (Contrat d’Aide à l’Installation Médecin), alors que celle-ci est plus récente (2017 contre 2013) et qu’elle ne bénéficie pas du même engagement de l’Etat (campagnes promotionnelles et activisme des ARS à propos du PTMG).

Au-delà de ces réalités comptables, il manque le profil des signataires du PTMG. En 2015, la ministre de l’époque, Mme Marisol Touraine, avait révélé, en creux, que 60 % des signataires étaient déjà installés lors de la signature de leur contrat (3), chiffre bien plus révélateur d’un effet d’aubaine que d’un effet d’incitation.

De plus, nous ne connaissons pas le taux de signataires du CESP (4) parmi les signataires du PTMG (c’est-à-dire des étudiants qui s’étaient déjà engagés à s’installer en territoire sous-doté via leur CESP). Au final, le nombre de jeunes médecins qui se sont installés en territoire sousdoté du seul fait du PTMG doit être plus faible que les 1208 revendiqués.

Concernant les autres contrats de praticiens territoriaux, l’énoncé des résultats se passe de commentaire : PTMA (praticien territorial de médecine ambulatoire), 71 signataires et PIAS (praticien isolé à activité saisonnière), 9 signataires.

Un mot toutefois sur le PTMR (Praticien Territorial Médical de Remplacement) : 19 contrats signés sur 200 contrats par an proposés entre 2017 et 2018, soit 4.75 % de contrats ayant trouvés preneurs. Dire que Mme Marisol Touraine avait vanté à l’Assemblée nationale cette mesure comme étant une réponse à une demande des médecins remplaçants : ces chiffres, après les critiques du SNJMG, prouve qu’il n’en était rien…

En toute logique, le Dr Sophie Augros propose à la ministre de ne pas renouveler ces contrats ; c’est bien sûr une proposition que soutient le SNJMG.

Quant à la proposition de les remplacer par un contrat unique revisité, c’est peut-être une délicate attention à l’égard de tous les responsables qui s’étaient impliqués dans cette politique de contrats territoriaux mais le SNJMG rappelle sa préférence pour une amélioration d’ensemble des conditions d’installation et d’exercice des Médecins Généralistes avec des modulations positives en fonction du lieu d’exercice.

Contact presse : Dr Sayaka Oguchi [email protected] – 07.61.99.39.22

  • Communiqué du SNJMG sur la création du PTMG.
  • Le bilan sera automatiquement moins bon si la date de référence est ultérieure au 31 décembre 2018. Or, lors d’une des réunions au ministère en début d’année 2019, c’est le chiffre d’un millier de contrats qui avait été annocé…
  • Communiqué SNJMG sur la démographie médicale.
  • Le CESP est bourse d’étude offerte au étudiants et internes en médecine ou en dentaire en contre-partie d’une installation en zone sous-dotée (3 185 étudiants ou internes signataires depuis 2010, soit environ 398 par an alors que les promos en médecine dépassent 8000 personnes par an).
  • Les avantages de s'installer dans un #désert médical, la fin des idées préconçues...

    De vous a moi
    J’ai fondé en 2017 un cabinet de recrutement spécialisé dans le placement de médecin et paramédicaux, après 2 ans et demi d’expatriation en Australie. Mon ambition si ce n’est un objectif, bousculer les codes et les méthodes en matière de recrutement.

    J’ai ramené avec moi cette force et cette énergie qu’ont les anglo-saxons de vouloir et pouvoir aller au bout des rêves et idées. Je refuse de faire rentrer les personnes dans des cases, je veux et je considère l’être humain tout entier. Ses rêves, ses attentes, ses ambitions, ses souhaits professionnels et personnels… Notre société à besoin de talents, mais aussi d’êtres humains, de revenir aux sources, d’être à l’écoute des besoins et des envies de chacun pour évoluer vers un monde plus serein et favoriser les relations pérennes.

    Laissez-moi vous parler
    Et si le terme désert médical était juste mal interprété, et si ces deux mots avaient une consonance négative et donc un effet repoussant pour nos médecins.

    Tout comme vous, quand j’entends « désert médicale » je n’entends que le mot DÉSERT.

    Haa, non ! Je suis encore jeune et j’aime les espaces urbains, les sorties, la culture, les voyages. Pourquoi irai-je m’enterrer et dépérir dans une zone rurale où il n’y a plus rien ?

    STOP à la mauvaise information. Je vais vous parler d’endroits où l’art de vivre correspond à nos valeurs, vos valeurs. Je vais reprendre le témoignage de nombreux médecins qui hésitaient à s’installer en libéral dans des zones dites « déserts médicaux » et qui aujourd’hui sont extrêmement heureux.

    Et oui, si en fait un désert médical était juste un lieu hyper séduisant pour ne pas dire sexy ! Me permettant de me réaliser sur le plan professionnel, personnel et humain !!!!!

    Envisageons la situation du point de vue d’un médecin hésitant ou récalcitrant : Nous sommes à 10 minutes en voiture d’une ville dite Métropole, il y a les infrastructures complètes (transports comme le bus, des écoles, des commerces, des artisans, des commerçants, des professions paramédicales, etc). Un rapide comparatif d’un exercice dans une ville dite Métropole Vs dans une ville à 10/20 mn d’une Métropole :

    Oups, de prime abord, la population a vieilli, mais pas que… L’école a vu sa population d’élèves augmenter considérablement depuis ces 5 dernières années, et les 3 médecins qui y exerçaient pourraient partir à la retraite. Seul hic, aucun des médecins n’a le temps de s’occuper de trouver un successeur. Passionnés par leurs métiers et par la qualité des relations humaines qu’ils ont tissés avec les habitants du secteur, ils continuent d’exercer.

    Hourra, il existe des solutions :
    Un projet d’espace pluridisciplinaire existe. Chouette il y aura une vie socioprofessionnelle.

    Grâce au zonage de l’ARS, je vais m’installer en libérale et prétendre soit au PTMG soit à la CAIM. Vive le libéral, je vais pouvoir accorder mon emploi du temps à celui de mes confrères et consoeurs, donc me libérer tu temps pour profiter de ma famille et voir mes enfants grandir, partir en week-end et m’offrir au-delà de 5 semaines de congés par an. Tout en préservant la continuité des soins dans mon secteur.

    « Parce que la génération X et Y que vous êtes à bien compris et envie de faire comprendre : 

    « Il faut reformater les esprits et les habitudes. Oui un médecin c’est aussi un être humain avec une vie privée et des sentiments, non ce n’est pas une machine à faire des soins ».

    Incroyable on m’offre en plus le loyer du local professionnel gratuit de quelques mois à plusieurs années. Et puis fiscalement, certains secteur son classé ZRR = pas d’impôt sur les bénéfices pendant 5 ans.

    De plus dans certains secteur il y’a des enveloppes financières locales pour l’acquisition de matériel, etc., etc.

    Brefs, entre les avantages financiers, matériels et le confort de vie, je peux contrairement aux a priori me consacrer à la médecine

    Les aides possibles * tout n’est pas repris, nous vous invitons à consulter le site internet de l’ARS :

    A la faculté, on ne m’avait pas présenté les choses sous cet angle !
    De plus, comme je suis à 10 mn de la métropole mais pas au coeur de la métropole, et comme pendants 5 ans je bénéficie de très nombreux avantages, je vais pouvoir m’acheter une belle et grande maison, avec une chambre pour chacun de mes enfants et/ou futurs enfants, je pourrai même envisager d’avoir une piscine et surtout je pourrais inviter mes proches à passer le weekend chez moi.

    Je viens de passer au minimum 9 ans dans les études universitaires et si je choisi de travailler en métropole, ma vie sera : « metro+boulot+ dodo ».

    J’ai choisi un désert médical car la population m’a accueillie, que je me suis fait des amis et que ma patientèle respecte mon désir de vie privée. Grâce à ma vision de cet art de vivre, 3 connaissances sont venues s’installer dans le même espace pluridisciplinaire.

    Le Dr Dxxx Hxxxx : jeune médecin de 28 ans qui s’est vu proposer un poste à Laval en qualité de salarié et un poste en Ardèche en salarié ou en libéral a répondu lors du recrutement : « Je n’ai que 28 ans mais mon cursus universitaire ma demandé des sacrifices sur le plan « vie privée et sociale ». Aujourd’hui j’aspire à me faire des amies, construire ma vie, me sentir utile mais surtout accueilli et attendue... », Elle a donc choisi l’Ardèche.

    Mon opinion professionnelle
    Vous n’êtes plus bloqué à un endroit à une offre ou à un concept, alors pourquoi ne pas tester avant de critiquer ? Laissez- vous guider par des professionnelles qui pourront respecter vos choix, vous présenter des offres et être force de proposition selon les souhaits professionnels et personnels que vous aurez émis.

    Les professionnels de la santé ont également le devoir de tenir compte de leurs souhaits, de leurs rêves et de leurs aspirations. Mais il est aussi de notre rôle de vous montrer les avantages et la flexibilité qu’offre le statut de professions libérales contrairement au salariat.

    Il est bien difficile de vous expliquer dans un article toutes les subtilités et possibilités qui s’offre à vous.

    Changeons le monde.

    Emilie DIAS
    PDG de Dias & Associés

    Article paru dans la revue “Le Bulletin des Jeunes Médecins Généralistes” / SNJMG N°25 

    L'accès à cet article est GRATUIT, mais il est restreint aux membres RESEAU PRO SANTE

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