Formation en orthoptie - Les 4 vérités sur l’installation en libéral

Publié le 18 Jun 2024 à 13:27
Article paru dans la revue « FFEO / La revue ORTHO NEWS » / FFEO OrthoNews N°3
#paramedical
#Orthoptiste


Est-ce que tu peux commencer par te présenter ?

Je m’appelle Mélanie Rainteau, j’ai 22 ans et j’ai été diplômée en juillet 2023. J’exerce en libéral en Charente et Charente Maritime.

Comment as-tu découvert ce métier ?

Vers l’âge de 12 ans ma sœur a eu une consultation pour un dépistage de daltonisme et réfraction, je me suis dis « c’est ça que je veux faire ».

Comment se sont passées les démarches pour ton installation ?

Lors de la sortie de mes études, j’ai décidé de m’installer en libéral en tant que collaboratrice à compter de 4 jours par semaine. Dès l’obtention du diplôme, j’ai commencé à faire les démarches afin d’être identifiée, assurée, reconnue par tous les organismes et ouvrir un compte professionnel. L’administration ça prend du temps. Au bout d’un mois et demi j’ai enfin reçu mon numéro d’identification puis mes feuilles de soin et enfin ma carte professionnelle pour commencer à travailler. Ensuite des mails arrivent, des demandes d’autres renseignements, des confirmations d’informations.

Tu as quoi comme activité actuellement ?

Aujourd’hui on peut dire que mon activité est très variée, en effet on retrouve beaucoup de suivis neurovisuels ainsi que de la rééducation orthoptique. Puis comme j’ai la chance d’avoir de temps en temps des ophtalmologistes et médecins généralistes dans la maison de santé je fais également du dépistage diabètique, des réfractions.

Une semaine classique ressemble à quoi ?

Je commence aux alentours de 9h30, je fais mes consultations, mixte les lundis, et du mardi au jeudi plutôt centrée sur les bilans, rééducations orthoptiques et neurovisuelles. Le soir je fais quelques mails, les comptes rendus et la télétransmission.

Pourquoi avoir préféré le libéral au salariat ?

Grâce à ce statut, je peux gérer mon emploi du temps comme je le souhaite, commencer tard, finir tard ou bien l’inverse. J’ai la chance d’avoir une collaboratrice flexible donc de travailler comme je le sens, de me spécialiser dans le domaine que je souhaite. Le libéral est très enrichissant, stimulant avec les différentes problématiques rencontrées lors des suivis, des échanges avec les autres professionnels de santé. Étant dans une zone de revitalisation rurale, beaucoup de patients viennent voir l’orthoptiste dans un premier tant pour être si besoin réorienter plus rapidement vers un ophtalmologiste. À la fin des consultations, il ne faut pas oublier que la journée n’est pas vraiment finie… Il reste les comptes rendus pour les bilans, les ordonnances à télétransmettre en fonction des logiciels, on peut également préparer la journée qui suit.

Mais il ne faut pas oublier que lors de l’installation, le planning n’est pas complet dès les premiers jours, il faut quelques mois pour remplir son planning et avoir des journées sans trou. Et encore, comme beaucoup de praticiens, il n’est pas rare que des patients “oublient” de se rendre au rendez-vous ou annulent.

T’as eu des surprises (bonnes ou mauvaises) auxquelles tu ne t’attendais pas avant de commencer à travailler ?

Le temps de réception de mon numéro d’identification a été une surprise assez négative mais sinon non, j’ai été agréablement surprise de la reconnaissance des patients de pouvoir leur offrir des soins rapides.

Au final aucun regret de t’être lancée dans une activité libérale juste après l’obtention du diplôme ?

Malgré les doutes au départ suite à des cas que l’on ne voit pas lors de nos études, les doutes de bien faire, je n’ai aucun regret de m’être lancée en libéral. La prise en charge de différentes problématiques, l’indépendance, les échanges pluridisciplinaires, l’évolution des patients font que je continuerai en libéral pendant quelques années je pense.

Mélanie RAINTEAU

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