Focus sur Amiens : ville de Jules Verne

Publié le 09 May 2022 à 07:13


Une région pleine de ressources

32ème ville française située dans la Somme en Picardie, Amiens est connue pour ses canaux « les Hortillonnages » qui lui ont valu le nom de « petite Venise du Nord », pour sa Cathédrale gothique, l’une des plus vastes au monde, et pour avoir abrité les dernières années de vie de Jules Vernes. A une heure de train de Paris, Amiens bénéficie également de son rayonnement.


Les Hortillonnages avec vue sur la cathédrale au loin

Hôpital en pleine croissance, tant en taille qu’en renommée dans la région, Amiens est en plein essor. Si Amiens s’essouffle un peu parfois au niveau ambiance de soirée pour une vie jeune, elle reste suffisamment proche de Paris pour se permettre des allers/retours les soirs et WE. Pleine de parcs, jardins, de petits lieux insolites, Amiens offre de nombreux lieux reposants. Un coliseum, un champ de course, des terrains de sport en plein air ou couverts permettent aux sportifs amateurs ou aguerris de se défouler.

Un internat convivial à échelle humaine
Assez parlé historique, parlons maintenant Pédiatrie ! Même si la population ne fait pas franchement rêver, on dit qu’en pédiatrie ce qui est compliqué c’est les parents. A Amiens, cela prend tout son sens. Bien que vous devriez connaître les mêmes situations cocasses, quand l’accent picard s’en mêle : ça se complique. Heureusement que les co-internes sont là, et qu’il y a St Leu : ses parcs, ses nombreux bars et sa vie étudiante pour décompresser. Grâce à des  promos réduites (toutes composées d’une majorité de filles, j’ai bien dit majorité), 24 internes en tout sur Amiens cette année, l’ambiance est plutôt conviviale et les soirées, concerts, resto et pots entre internes se font volontiers. Les relations entre chefs, internes et externes sont favorisés par des moments d’échange soit au cours de staff, de prises de parole, d’exposés, ou de soirées...

C’est peut-être ce côté humain, que l’on a plus facilement à Amiens, avec des promos réduites où tout le monde se connait, où tout le monde déjeune ensemble, qui m’a fait choisir Amiens.

Ce n’est pas un hôpital aux dimensions inhumaines où l’on est « qu’un des internes » de tel service, mais un lieu où les chefs de services t’appellent par ton prénom, et où tu ne finis pas ta journée en te disant que tu n’as parlé à personne.

L’activité médicale est séparée en quatre pôles : le pôle gériatrie, le pôle nord (où se situe la Pédiatrie et la plupart des chirurgies), le pôle sud, et le pôle gynécologique. Cette organisation complexe et éclatée ne durera plus longtemps puisqu’un mono centre se construit actuellement et sera terminé vers 2014, regroupant alors toutes les spécialités.

En ce qui concerne notre enseignement théorique organisé de DES, il est dispensé par nos chefs de service une journée par mois. Des cours communs avec nos collègues du G4 (Lille, Rouen, Caen avec qui nos inter CHU sont favorisés). De nombreux congrès et séminaires proposés et vivement recommandés, nous permettent alors de rencontrer nos chers confrères éloignés

Les stages hospitaliers d’Amiens et sa région
Les 3 stages obligatoires pour notre DES : la réanimation dont le seul service se trouve au CHU, la néonatalogie (au CHU ou en périphérie) et un semestre de « pédiatrie générale » en périphérie. Deux semestres doivent être faits en périphérie. Les inter CHU et hors filières sont en options. Il nous reste alors 2 ans pour passer dans les différentes sous-spécialités que nous offre le CHU : neuro, cardio, pneumo, gastro, néphro, psy et endoc.

Les gardes s’effectuent toutes en pédiatrie, que ce soit en réa (une fois notre semestre de réa ou de néonat au CHU validé) ou aux urgences au rythme de 4 à 5 par mois au CHU, et 7 à 8 en périphéries.

Les lieux de stages en périphéries ne sont pas en reste. Même si St Quentin, Abbeville, Laon, Creil (la plus proche de Paris et donc la plus prisée par nos internes exilés bien malgré eux), Beauvais, Compiègne ne sont pas toutes proches du CHU, les journées de cours et de séminaires permettent un rassemblement avec nos cointernes. L’ambiance des services y est très accueillante, il y fait bon de mener les quelques semestres obligatoires pour assoir un peu plus nos connaissances, s’autonomiser et apprendre « sur le tas » à se débrouiller seul. Les débouchés y sont peut-être aussi plus nombreux qu’au CHU.

Creil : La ville prisée des parisiens...
Pour ma part, j’ai passé 6 mois à Creil riches en enseignements. Le recrutement y est assez important pour permettre de ne pas s’ennuyer, voir pleins de pathologies diverses et variées. Seule frustration : n’étant qu’une néonatalogie de niveau 2, les cas rares sont adressés ailleurs, et l’absence de chirurgie pédiatrique au sein de ce CH fait adresser assez rapidement les patients à leurs confrères d’Amiens ou de Paris. Mais l’ambiance, les qualités humaines, le savoir et l’accueil qu’on y trouve permettent d’oublier ce détail.

Voila, j’espère vous avoir donné envie de venir dans notre belle région, et si ce n’est pas le cas, c’est que vous ne m’avez pas bien lu … 

Clémence Elalouf

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Article paru dans la revue “Association des Juniors en Pédiatrie” / AJP n°07

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