
RECOMMANDATIONS DE L’AMERICAN ACADEMY OF PEDIATRICS
Avant la publication des nouvelles recommandations françaises sur la prise en charge de la bronchiolite, nous avons souhaité revenir sur les recommandations proposées par l’American Academy of Pediatrics (AAP) publiées en octobre 2014 (Clinical Practice Guideline : The Diagnosis, Management, and Prevention of Bronchiolitis)(1). En voici les principaux messages clés.
Etat des lieux en France
Les dernières recommandations françaises concernant la bronchiolite datent de 2000 et ont été émises par l’ex-ANAES (2). Depuis, seules les indications de la VNI dans la bronchiolite aiguë grave été ont rajoutées (3). De nouvelles recommandations sont en cours de rédaction et devraient être disponibles pour l’année 2015. D’ici là, il nous semblait important de faire le point sur les messages clés du texte américain publié par l’AAP fin 2014 et, en les comparant à nos recommandations, de mettre en avant les ajouts et différences par rapport à nos recommandations.
Etat des lieux aux Etats-Unis
Les précédentes recommandations américaines ont été publiées en Octobre 2006. Le but de cette mise au point était de fournir aux cliniciens une nouvelle approche basée sur les preuves concernant le diagnostic, la prise en charge et la prévention de la bronchiolite du nourrisson de 1 à 23 mois.
L’épidémiologie de la bronchiolite aux Etats- Unis est sensiblement la même que la nôtre :
- Le virus respiratoire syncitial en est le principal pourvoyeur.
- L’épidémie survient entre décembre et mars et touche près de 40 % des nourrissons (30 % en France).
- La bronchiolite aiguë représente la cause la plus fréquente d’hospitalisation chez le nourrisson de moins d’un an.
- Les coûts engagés pour la prise en charge de cette pathologie sont énormes (près de 2 milliards aux Etats-Unis).
Comparaison entre les recommandations françaises de l’ANAES (conférence de consensus de 2000) et les recommandations américaines de l’AAP
Dans un esprit de synthèse, nous avons souhaité vous présenter une comparaison des principaux messages clés de l’ANAES (2000) et de l’AAP (2014).
Conclusion
Même si ces recommandations américaines introduisent peu de modifications (indication du sérum salé hypertonique surtout), elles insistent sur l’évaluation clinique de l’enfant (limiter la mesure de la SpO2, la réalisation de radiographies thoraciques…) dans l’appréciation de la gravité et de la nécessité ou non d’hospitalisation.
Le Bureau de l’AJP
Bibliographie
Article paru dans la revue “Association des Juniors en Pédiatrie” / AJP n°12