Actualités associatives rejoins-nous à L’AFFEP !

Publié le 26 May 2022 à 17:36


Après une année riche en événements associatifs, le bureau de l'AFFEP organise l'élection de ses membres pour l'année 2018-2019 le 18 ou 19 octobre, lors de l'Assemblée Générale de son forum partenaire du CNIPsy 2018 de Lille.

Si tu es curieux.se,
Que tu aimes rencontrer de nouvelles têtes, 
Si tu te sens l'âme associative,
Que tu rêves de travailler sur des projets fédératifs qui concernent l'internat en Psychiatrie au sein d'une équipe dynamique. Si tu es tenté.e de nous rejoindre mais que tu n’oses pas...

CONTACTE-NOUS !
Les anciens et les moins anciens du bureau se feront un plaisir de répondre à tes questions si un poste t’intéresse.
Pour nous écrire, [email protected] ou via le profil Facebook de l’AFFEP.

PRÉSIDENT
• ASSURER le bon fonctionnement de l’association.
• REPRÉSENTER l’AFFEP et ses adhérents auprès des tutelles et des partenaires.
• COORDONNER le travail du bureau.
• ADMINISTRER : représenter l’association en justice et dans tous les actes de la vie civile.

VICE-PRÉSIDENT
• SECONDER le président dans ses missions. Et le remplacer le cas échéant.
• ASSURER le bon fonctionnement de l’association.
• REPRÉSENTER l’AFFEP et ses adhérents auprès des tutelles et des partenaires.
• COORDONNER le travail du bureau.

SECRÉTAIRE
• DÉCLARER le nouveau bureau à la préfecture.
• ORGANISER les réunions de bureau mensuelles : envoi de la convocation, de l’ODJ, rédaction des comptes-rendus des réunions.
• GÉRER la boite mail : [email protected]

TRÉSORIER
• GÉRER les comptes de l’association.
• ÉLABORER le budget prévisionnel.
• ORGANISER ET RÉCEPTIONNER les adhésions, en lien avec les associations locales.
• GÉRER les listings d’adhérents.
• RÉDIGER les comptes généraux annuels.

COORDINATION NATIONALE
• FAIRE LE LIEN entre le bureau et les référents locaux.
• FAVORISER LA PROMOTION de l’AFFEP au niveau local.
• FAVORISER la promotion des initiatives locales.

COORDINATION SYNDICALE
• FAIRE LE LIEN entre AFFEP et les syndicats de séniors et d’internes.
• PARTICIPER AUX DISCUSSIONS avec les tutelles et les sociétés savantes.

DÉLÉGUÉ EFPT
• FAIRE LE LIEN entre l’AFFEP et l’association européenne des internes de psychiatrie (EFPT).
• FAVORISER & SUPERVISER la participation de la France au programme d’échange de l’EFPT (accueil et départ, 59 options de stage dans 16 pays européens, en France: 4 villes d’accueil).

COMMUNICATION
• GÉRER les comptes Facebook (y compris Messenger!) et Twitter de l’AFFEP.
• ÉDITER de manière mensuelle une Newsletter avec un Agenda des Congrès, ainsi qu’une Revue de presse.
• RÉDACTION du Psy Déchaîné

WEBMASTER
• ENTRETENIR & OPTIMISER le site internet.
• GESTION des mailing-lists.

ET, SELON L’INTÉRÊT DE CHACUN DES MEMBRES :
>
PARTICIPER aux groupes de travail spécifiques, au Psy Déchaîné, au livret AFFEP, et aux diverses activités de l’association.
> RECHERCHER ET MAINTENIR les partenariats de l’association.

T.a.Bou : dispositif d’aide aux internes en souffrance à Lyon

Épuisement professionnel, fatigue de compassion, traumatisme vicariant, «burn-out»… Tous ces maux peuvent un jour concerner tout soignant quel qu’il soit.
Face à ces problématiques, l’interne est loin d’être en reste et est particulièrement touché par les risques psychosociaux et autres dysfonctionnements institutionnels.
La souffrance des internes est une réalité qui nous rappelle à notre humanité au delà du masochisme appris. En témoignent les nombreux accidents récents médiatisés.
Ce fait, l’enquête 2017 « Santé mentale des jeunes et futurs médecins » (ISNI-ISNCCA-ANEMF-ISNAR IMG) le confirme et en dévoile l’ampleur. Surtout, cette étude démontre que les internes sont NOMBREUX à affronter les mêmes difficultés.

L’interne en souffrance N’EST PAS SEUL à pâtir de la pression exercée.
Actuellement, les internes prennent position afin d’agir et de changer ce qui apparaissait auparavant comme une fatalité. Pour cette raison, des dispositifs de prévention et d’assistance émergent dans chaque CHU.
À Lyon, c’est le dispositif T.a.Bou (lire « T’es a Bout »), qui est en place et dont le groupe de travail se compose d’internes.
Ses partenaires sont multiples : SAIHL, réseau ASRA (Aide aux Soignants Rhône Alpes), Apsytude, ASPPIRE, services de santé au travail ...

Revenons au début…
Depuis avril 2016, un groupe d’internes lyonnais s’est constitué afin de proposer un dispositif d’aide aux internes en souffrance. La volonté de création de ce groupe de réflexion a émané du Syndicat Autonome des Internes des Hôpitaux de Lyon (ou SAIHL) afin de proposer une conduite à tenir face aux problématiques de mal être dans le cadre des stages.

Concernant la création du groupe en lui-même, notre volonté était d’assurer son interdisciplinarité afin de croiser les avis et angles de vue autour de ce sujet. Afin d’assurer cette complémentarité, le groupe devait comprendre une représentation égale d’internes de médecine du travail et d’internes psychiatres. Le dernier membre du groupe est un interne représentant le syndicat. Nous sommes 5 actuellement.

Cahier des charges et décisions directrices
Depuis le départ, nous avons fait le choix de ne pas intervenir en première ligne des demandes d'internes en souffrance et ce pour des raisons en grande partie médico-légales. En effet, nous ne sommes pas encore thésés et l'intervention au titre de la pair-aidance nous parait être compliquée à justifier en cas de problème.

Notre deuxième volonté était celle de garantir l’anonymat des internes qui nous solliciteraient.

De plus, nous voulions créer un dispositif simple avec un nombre de portes d’entrée limitées (unique dans l’idéal) puis une filiarisation vers un réseau d’aval selon la demande.

En effet, devant la variété de situations à risque et de difficultés que peuvent rencontrer les internes, il nous paraissait important d’être en mesure de les orienter en fonction de leurs besoins.

Porte d’entrée médicalisée : le réseau ASRA
Pour trouver une solution, sur conseil de l’ARS, nous avons établi un partenariat avec le réseau ASRA (Aide aux soignants Rhône Alpes) qui est une émanation du Conseil Régional de l'Ordre des Médecins.

Ce partenariat s'articule sur un fonctionnement en 2 étapes  : 

Premièrement, le professionnel de santé (interne dans notre cas) appelle un numéro unique vers le standard permanent d'ASRA qui rebascule l'appel sur un confrère de soutien qui est d'astreinte. Celui-ci évalue la demande, élimine l'urgence (notamment suicidaire) et ré-oriente vers un réseau d'aval selon la problématique (psychiatres, psychologues, assistante sociale, juriste...). Depuis peu, c'est à ce niveau que nous intervenons. Le réseau a nos coordonnées et le confrère de soutien au téléphone laisse le choix à l'interne appelant de rentrer en contact avec l'un d'entre nous et lui envoie nos adresses afin qu'il nous contacte par mail et que nous convenions ensemble d'un rendez-vous téléphonique à court terme.

Notre intervention consistera alors essentiellement en un soutien de l'interne et à une articulation de la problématique présentée avec le syndicat (SAIHL) si le fond du problème semble avant tout relever de l'institution. C'est aussi pour cette raison qu'il nous paraissait important qu'au moins un membre du dispositif participe au bureau du syndicat et participe aux discussions avec l'ARS sur ces thématiques.

De plus, dans un objectif double d’épidémiologie et d’amélioration de nos interventions, le réseau ASRA nous fait un retour systématique de tous les appels d’internes et les solutions qui leurs ont été proposées. Ceci nous permet d’avoir des retours de l’ensemble des internes, qu’ils aient décidé de prendre contact avec nous ou non

Porte d’entrée non médicalisée : APsytude
Afin d’offrir le choix aux internes d’accéder à une écoute non médicalisée, nous avons constitué une deuxième porte d’entrée du dispositif. Elle correspond à un partenariat avec une association lyonnaise de psychologues nommée «  APsyTude  » spécialisée dans l’écoute et l’accompagnement des étudiants en difficultés.

Besoin de soutien, d’une écoute non médicalisée ? Apsytude
A = Association
Psy = Psychologues
tude = Etudes
06 27 86 91 83 – [email protected]

Perspectives et changements à venir
Le premier changement à l’heure actuelle vient du regroupement des 7 réseaux de soutien aux confrères sous la direction du Conseil National de l’Ordre des Médecins sous le nom de Programme d’Aides Solidarité Soignants (PASS). Il permet le rassemblement sous un seul numéro national (0 800 800 854) s’ajoutant aux numéros locaux déjà existant.

Nous travaillons de plus à replacer la médecine du travail et les services de santé universitaires dans leur rôle visà-vis des internes en souffrance. L’interne, malgré son statut à part de professionnel de santé en formation, a le droit d’accéder à des consultations en médecine du travail dans son CH d’affectation comme tout autre salarié hospitalier. Ce qui n’est que peu le cas en pratique.

Pour finir, la communication et la prévention secondaire constituent actuellement nos principaux enjeux centrés autour de la question « Comment permettre aux internes d’accéder à une aide précoce ? ». Dans ce sens, nous venons de créer un groupe Facebook afin d’améliorer la visibilité par un plus grand nombre d’internes. Dans une volonté d’intervision, celui-ci se veut également cathartique en permettant aux internes en difficultés d’accéder à un espace d’échanges sur leur semestre.

Le chemin vers la libération de la voix de l’interne est encore long !

Hugo TURBE
Lyon

Piqûre de rappel sur la réglementation du temps de travail des internes

Tous les internes ne le savent pas, mais en 2015 la réglementation du temps de travail des internes a subi quelques modifications pour assurer davantage de sécurité à ces derniers. Les deux principales modifications sont la réduction à 10 demi-journées par semaine de travail, et la sanctuarisation de deux demi-journées de formation.
Cet article reprend les points importants de cette nouvelle législation et donne quelques exemples concrets.
En cas de litige, nous vous invitons dans tous les cas à vous rapprocher de votre syndicat local. Le texte de loi prévoit que qu’en cas de désaccord individuel, l’interne doit saisir le directeur de l’hôpital, le directeur de l’unité de formation et le président de CME. Si le désaccord persiste, il peut saisir le directeur de l’ARS dont il dépend. Si le litige concerne tous les internes d’un service, le représentant des internes de la CME peut saisir le directeur de l’ARS.

Le temps de travail de l’interne est régit par les articles R6153-1 et suivants du code de la santé publique.
Il y est notamment dit  :
>
Ses obligations de service [à l’interne] comprennent huit demi-journées par semaine, cette durée étant calculée en moyenne sur le trimestre.
> Une période de nuit est comptabilisée à hauteur de deux demi-journées.
> Le temps réalisé pendant les gardes [...] est décompté comme du temps de travail effectif et comptabilisé dans les obligations de service.
> Hors stage, les obligations de service de l’interne comprennent deux demi-journées par semaine, cette durée étant calculée en moyenne sur le trimestre.
> La formation hors stage comprend :
1° Une demi-journée de temps de formation pendant laquelle il est sous la responsabilité du coordonnateur de sa spécialité.
2° Une demi-journée de temps personnel de consolidation de ses connaissances et compétences, que l’interne utilise de manière autonome.
> La formation en stage ainsi que la demi-journée de formation hors stage mentionnée au 1° du III de l’article R. 6153-2 [=sous la responsabilité du coordonateur] ne peuvent excéder quarante-huit heures par période de sept jours, cette durée étant calculée en moyenne sur le trimestre.
> L’accomplissement des obligations de service donne lieu à récupération au cours du trimestre afin qu’au terme de celui-ci ces obligations n’excédant pas huit demi-journées hebdomadaires au titre de la formation en stage et deux demi-journées hebdomadaires au titre de la formation hors stage. Chacune de ces durées est calculée en moyenne sur le trimestre.

IL EN DÉCOULE :
L’interne doit 10 demi-journées (DJ) hebdomadaires, dont 8 DJ en service (gardes comprises), 1 DJ de temps de formation autonome (FA) et 1 DJ de temps de formation sous la responsabilité du coordonateur (FU), sur une période s’étalant du lundi matin au samedi midi.

Cas n°1 : L’interne travaille toute la semaine (du lundi au vendredi) sans garde : il travaille 8 DJ en stage et 2 DJ de formation et n’a donc pas de récupération.

Cas n°2 : L’interne travaille toute la semaine (du lundi au vendredi) ainsi que le samedi matin : il travaille 9 DJ en stage et 2 DJ de formation et bénéficie donc de 1 DJ de récupération, à lisser sur le trimestre.

Cas n°3 : L’interne travaille toute la semaine avec une garde de semaine (lundi, mardi, mercredi ou jeudi). On comptabilise 6 DJ de jour (correspondant à 8 DJ moins 2 DJ de repos de sécurité RS), plus 2 DJ de nuit pour la garde. Il travaille donc 8 DJ en stage et 2 DJ de formation et ne bénéficie donc pas de récupération.

Cas n°4 : L’interne travaille toute la semaine avec une garde le vendredi. Il travaille donc 8 DJ de jour la semaine plus 2 DJ de nuit pour la garde soit 10 DJ en stage et 2 DJ de formation. Il doit bénéficier de 2 DJ de récupération, à lisser sur le trimestre.

Cas n°5 : L’interne travaille toute la semaine avec une garde le samedi. Il travaille donc 8 DJ de jour la semaine plus 1 DJ correspondant au samedi après-midi plus 2 DJ de garde de nuit, soit 11 DJ en stage et 2 DJ de formation. Il doit bénéficier de 3 DJ de récupération, à lisser sur le trimestre.

Cas n°6 : L’interne travaille toute la semaine avec une garde le dimanche. Il travaille donc 8 DJ de jour la semaine plus 2 DJ correspondant au dimanche de journée plus 2 DJ de garde de nuit soit 12 DJ en stage et 2 DJ de formation ; 2 DJ sont récupérées immédiatement le lundi avec le repos de sécurité. L’interne doit donc bénéficier de 2 DJ de récupération, à lisser sur le trimestre

À noter  : Les temps de formation donnés dans les exemple le sont à titre indicatif, ils peuvent être répartis de manière différente sur la semaine ou être regroupés sur le trimestre.

Thomas BARBARIN
Dijon

            Article paru dans la revue “Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie ” / AFFEP n°23

Publié le 1653579362000