20ème gazette, 18 ans d'existence, l'Association des Jeunes Gériatres n'est définitivement plus une adolescente !
En novembre, nous avons également renouvelé notre conseil d'administration et accueillant de nouveaux visages.
En plein essor, grâce aux nombreuses bonnes volontés qu'elle regroupe, notre Association prend encore un nouveau tournant cette année : Nous créons notre 1ère journée annuelle, Congrès dédié aux Jeunes Gériatres, l'occasion de nous retrouver et de promouvoir les travaux de notre génération.
N'oubliez pas la date : 14 juin 2019, Lyon !
Vous pouvez d'ores et déjà soumettre vos travaux pour les communications écrites ou orale. Surveillez vos espaces adhérents et vos courriels pour ne pas rater le programme !
Naturellement, nous aurons à cœur de partager un moment festif à l'issue de nos échanges.
Le CNEG, la SFGG, l'ANAIG et d'autres invité(e)s nous font l'honneur de leur présence.
Nous vous espérons nombreux !
Cette année, vous avez pu remarquer que votre espace adhérent s'est enrichi de bibliographies bimensuelles : l'occasion de partager les connaissances nouvelles et le regard des Jeunes Gériatres.
Si vous voulez nous aider, n'hésitez pas à nous contacter !
Enfin, l'AJG accueille avec plaisir la création de l’Association Nationale des Internes de Gériatrie (ANAIG), association représentative des internes du DES de Gériatrie.
L’occasion d’un échange avec son Président, Benjamin Videlier, interne en 3ème semestre de Gériatrie à Lyon.
Dr Matthieu PICCOLI (AJG)
Commençons par quelques éléments de contexte : il y a 2 ans, la réforme du 3ème cycle a grandement modifié l’Internat et a permis de créer le DES de Gériatrie, formation de 4 ans.
Ce DES remplace le DESC de Gériatrie, qui était jusque-là la seule formation initiale de Gériatrie, d’une durée de 3 ans et complémentaire d’un autre DES (Cardiologie, Endocrinologie, Gastro- entérologie, Dermatologie, Hématologie, Médecine Générale, Médecine interne, Médecine physique et de réadaptation, Néphrologie, Neurologie, Oncologie, Pneumologie, Psychiatrie, Rhumatologie, Santé publique).
La capacité de Gériatrie constitue également une voie de formation, en formation continue, pour des médecins cherchant à changer de qualification, à faire valoir les acquis de leur expérience (VAE) ou à bénéficier d’une autorisation d’exercice (PAE).
Ce DES a fait émerger une maquette nationale unique ainsi qu’un corpus théorique valable sur le territoire national.
Deux années de recul ont fait émerger des difficultés pédagogiques auxquelles l’Association des Jeunes Gériatre (dont l’objet est très centré sur la valorisation des travaux des jeunes gériatres) ne pouvait répondre
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce qui a motivé la création de l’ANAIG ?
M.Benjamin VIDELIER (ANAIG) :
Avec la création du DES de gériatrie, une nouvelle manière d'enseigner la gériatrie a dû voir le jour, notamment pour coller à la réforme du 3ème cycle. Tout ce qui existait devait être repensé, c'était à la fois stressant et très stimulant. A l’image des autres spécialités nous avons eu envie de créer une association avec pour objectif principal la représentation de l’ensemble des internes de Gériatrie. Je pense que nous avons tous à cœur de faire de la Gériatrie une spécialité attractive en participant à l’amélioration de la formation théorique et pratique, de sorte qu’elle soit le meilleur possible. Nous souhaitons avoir un rôle d’accompagnement des internes pendant l’internat mais également en post-internat en soutenant les projets professionnels et faisant la liaison avec l’AJG. MP : D’accord, donc on retrouve bien quelques piliers importants de vos missions : la défense et la représentation des internes du DES de Gériatrie.
Quelles sont les priorités de l’ANAIG dans les mois à venir ?
BV : Nous avons actuellement deux axes de travail principaux. Le premier sera de communiquer autour de la création de cette nouvelle association et de faire adhérer l’ensemble des internes en DES de Gériatrie pour que nous puissions travailler tous ensemble à l’élaboration de l’avenir de cette jeune spécialité. Notre deuxième axe de travail, en lien avec le premier, sera de recueillir les retours des internes sur cette année qui vient de s’écouler de manière à réaliser un état des lieux des formations théoriques et pratiques dans les différentes villes, afin de dresser un rapport et de faire des propositions d'amélioration et d’harmonisation.
MP : Tu es actuellement en cours d’Internat.
Est-ce que ce que tu vois de la Gériatrie est conforme à l’idée que tu te faisais de cette spécialité ?
BV : J’ai fait ma formation de médecine à Grenoble où j’ai eu l’opportunité de passer à deux reprises en Gériatrie dont la deuxième fois en DFASM3 (ancienne DCEM4). Il n’y a donc pas de surprise, j’aime toujours autant exercer la Gériatrie. Assez paradoxalement j’ai beaucoup hésité à faire de la Pédiatrie, mais je pense qu’il y a beaucoup de similitude entre ces deux spécialités. La première et probablement la plus importante, c’est que ce sont toutes deux des spécialités très humaines. De plus par son coté transversal, la Gériatrie est une spécialité avec une diversité des pathologies rencontrées qui est pour moi très stimulant intellectuellement. Enfin, avec sa prise en charge globale des patients, je pense que la Gériatrie est la spécialité qui est le plus faite pour moi.
MP : Nous travaillons déjà ensemble avec la SFGG et le CNEG autour de la promotion du DES de Gériatrie (visitez le site devenirgeriatre.org et parcourez les réseaux sociaux avec le #jesuisgeriatre).
Que veux-tu dire à un(e) étudiant(e) en médecine avant de passer les ECNi ?
BV : Le concours de l’internat n’est pas une fin en soi, et quoi qu’il arrive nous serons tous des médecins. Si vous avez comme moi l’envie d’exercer une spécialité humaine, transversale et avec une prise en charge globale centrée autour du patient, alors la Gériatrie est faite pour vous. La maquette de gériatrie a été suffisamment bien pensée pour offrir aux internes une certaine liberté sur les choix de stages avec notamment 3 stages libres ce qui est assez agréable pour notre formation.
Enfin, au niveau national, la dynamique actuellement est également très plaisante avec une volonté d’offrir un enseignement de qualité et de valoriser cette nouvelle spécialité.
MP : Si je résume bien, nos deux associations, l’AJG (Association des Jeunes Gériatres) et l’ANAIG (Association Nationale des Internes de Gériatrie) partagent la même passion pour la spécialité !
Nous n’avons pas exactement les mêmes champs d’action, puisque l’AJG regroupe, en plus des internes, les actuels et anciens DESC de gériatrie et les gériatres diplômés depuis moins de 8 ans et que nous travaillons à une promotion des travaux et projets de nos membres (thèses, mémoires, projets de soins, travaux de recherche, …) avec de nombreux partenariats autour de formations complémentaires (congrès, revues, …).
En gros, nous travaillons à mettre en avant les projets du futur de la Gériatrie. De votre côté, à l’ANAIG, vous travaillez à ce que la formation de notre spécialité soit la meilleur possible.
Est-ce que tu nous ferais l’honneur d’être présent à notre Journée Annuelle, le 14 juin prochain, à Lyon ?
BV : Avec grand plaisir ! Ça sera l’occasion de montrer que nos deux associations sont complémentaires et que nous pourrons travailler ensemble pour l’avenir de notre spécialité.
MP : Nous vous souhaitons donc la bienvenue dans le paysage de la Gériatrie et sommes ravis de pouvoir travailler en complémentarité pour promouvoir notre belle spécialité !
Pour contacter l’AJG : [email protected] / http://www.assojeunesgeriatres.fr/ et sur Facebook / Twitter
Pour contacter l’ANAIG : [email protected]
Matthieu PICCOLI
Pour l’Association des Jeunes Gériatres
Article paru dans la revue “La Gazette du Jeune Gériatre” / AJG N°20